Adaptation des pratiques au changement climatique

Je ne sais plus si on en a déjà parlé :

--> Il existe des systèmes de citernes enterrées dans le sol qui sont très efficaces pour conserver de grosses quantités d'eau de pluie sans risque d'évaporation.

--> Le pâturage au fil est intéressant dans l'idée de préserver les ressources : un cheval peut facilement consommer plus que ce dont il a besoin par jour. Le fil permet de leur laisser journalièrement ce qui leur est utile. Je l'ai même vu couplé à du tournant pour optimiser au maximum !

--> Qu'en est-il de la gestion des carrière et des types de sols possibles ? Car le sable à arroser clairement c'est plus que moyen question gestion de l'eau...

--> Question déplacements pour les concours/évènements : quel impact carbone ? Quand il faut viser les 2T max de CO2 émis par personne cela pose question (quelle distance parcourue pour y aller, carburant consommé d'autant plus à cause de la charge à tracter, à qu'elle fréquence ces déplacements ont lieu...)

--> De paire avec la gestion des transports : permettre un maximum l'autonomie en fourrages des structures, ou au moins favoriser un approvisionnement local, permet de limiter les émissions de CO2.

ça, les carrières, ça va être un gros soucis. A part faire des balades au pas et à pied je vois pas comment concilier l'équitation l'été et la pénurie d'eau.

Je pense qu'il faut désormais limiter les concours de périodes estivales. De toute façon, à 35° à l'ombre, je vois pas bien pourquoi il y a encore des concours ni même le plaisir qu'on peut y trouver.

A mon avis, il faudrait aussi décaler Lamotte, si on était intelligent on anticiperait avant d'avoir des coups de chaleur chez les participants... Mais sommes-nous intelligents ? Rien n'est moins sûr !

Déjà le concept de Lamotte avec un gasoil à 1.8 € le litre je comprends pas bien pourquoi ça a encore lieu en fait. C'est une ruine budgétaire pour gagner une pauvre médaille en chocolat.

je pense que c'est l'inflation et non pas le réchauffement climatique qui va mettre fin aux concours. L'argent va être conservé précieusement pour entretenir son cheval. Le prix d'une licence compet c'est un mois voir deux de foin. Donc bon.

scoudi attention au pâturage au fil. Parce qu’il favorise ++++ le piétinement et le surpâturage... donc ça affaiblit beaucoup les sols et de façon rapide et parfois définitive.

tartine88 Oui tu as raison, il faudrait que je revois comment il était géré là où je l'ai vu car il n'y avait aucun de ces deux soucis Peut-être car c'était couplé avec du pâturage tournant ? Sinon je suppose que cela dépend du temps laissé par surface + du type de prairie.

argamelle Tu décris déjà mon programme estival Avec ma jument emphysémateuse + les fortes chaleurs en général le programme c'est 90% du repos, un peu de TAP léger, et des balades "à la fraîche". Je fais le contraire de ceux qui font un repos hivernal, je préfère sortir (et les chevaux aussi) avec le froid/pluie modérée qu'un soleil de plomb !

Certains cavaliers ne voient l'équitation que par les concours, ou tout du moins cela représente leur objectif principal. S'ils ne peuvent plus/moins en faire je me demande comment la pratique équestre va évoluer.

Edit : je suis 100% d'accord avec ton message !

argamelle mon écurie a annoncé n’arroser plus que certains jours contre tous les jours. Et a demandé à ce qu’on réduise les douches. Perso de base je privilégie les balades en été car ça permet de vider un peu la tête du cheval comme du cavalier, et quand il fait chaud je n’ai aucune envie d’aller griller en carrière, et je laisse toujours plusieurs semaines de pause complète en été.

Mais pour moi clairement la légitimité d’arroser un terrain en sable pour un loisir quand des communes n’ont plus d’eau potable se pose et va se poser de plus en plus.

Mais bon la plupart des stades en herbe étant arrosés toutes les nuits et chauffés en hiver, parfois au fioul (je suis dans une région où ça peut geler souvent en hiver) … La question ne se pose pas que pour l’équitation

sur les stades et golfs ils pourraient mettre des '"tapis" en herbe synthétique !
les "tapis" de manège : en fibres de coco ou autre ? à voir car les chevaux ont un piétinement bcp plus destructeurs que les humains.

ardennesacheval A l'échelle d'un stade c'est jouable, mais un golf c'est vachement grand. Déjà de l'herbe coupée à ras ça me hérisse les poils, alors si on recouvre tout le sol en plastique

Bonjour tout le monde,

Je fais remonter un peu ce post car le sujet m'intéresse beaucoup.

Je me demandais si vous connaissiez des carrières/manèges avec des sols atypiques, genre copeaux/humus/sable huilé etc ? Ou bien des systèmes d'arrosage en circuit fermé (type récupération eau de pluie - arrosage - stockage - filtration - arrosage) ?

omegata

Alors oui, maintenant il se fait pas mal de choses hors sable. Genre feutrine, copeaux, plastique ou caoutchouc...
Les bénéfices sont de ne pas arroser.

Par contre, si c'est en carrière, le copeau c'est glissant sous la pluie, la feutrine et le plastique ça va partout et du coup ça pollue.

Le caoutchouc en manège ça met du noir partout et ça sent fort au début.

Voilà ce dont je me rappelle

Je fais depuis deux ans pâturage au fil une partie de l'année, pâturage rapide le reste. Mes parcelles semblent évoluer favorablement. J'ai toujours du foin a côté. J'ai fait des paddocks pour 7 jours max au fil, ils sont ouverts sur 3 jours quand je les ouvre d'un seul coup. J'ai des terrains où ça ne pousse pas, ils reviennent sur le même paddock au bout de 40 jours minimum (sauf les chemins où le temps est plus court). J'ai une parcelle qui tourne depuis 3 ou 4 ans comme ça : moins de mousse, par contre gestion des refus a bien faire pour éviter que les chevaux se concentrent sur quelques espaces. Ils ont accès de plus en plus a des branches d'arbres.

Dites , la production de foin de l'année s'annonce pas terrible pour l'instant, l'herbe n'a pas poussé d'un iota depuis fin d'année dernière, y compris dans la prairie non pâturée... Normalement par ici ça commence à pousser tôt, il faut tondre dans les jardins en mars... là, y'à quedal, nada, peanuts.

Chez vous ça se profile comment ?
Si il pleut en mars et avril c'est rattrapable ?

J'ai sacrément les jetons. Parce que là, euh... En cette saison on est censé patauger dans la boue. Là on peut faire passer les tracteurs dans les champs sans aucun soucis, j'angoisse vraiment.

argamelle
Nous, ça pleut pas bcp mais ça pousse bien...

Je suis entourée de 2 ruisseaux et au creux de la cuvette donc humidité++

argamelle ici c'est la même, avec en prime les sangliers qui ont ravagé le peu de pâture qui reste...
je discutais hier avec un agri qui me disait que même si il pleuvait maintenant, ça ne pourrait pas pénétrer les sols comme les pluies d'hiver (celles qui transforment les prés en champs de boue), ça resterait en surface, l'herbe démarrerait au printemps, mais sècherait vite sur pieds, car pas assez d'humidité en profondeur...

Encore faudrait-il qu'il pleuve, ne serait-ce qu'un peu !

Parce que tourner à l'année au foin...bon...c'est pas terrible quand on a des prés, mais, le foin...on va en trouver jusqu'à quand avant de tomber en rade ?

Oui, parce que l'année dernière c'était déjà pas une bonne année, par chez moi les stocks sont au plus bas, ils ont nourris au foin en juillet et août déjà...
Du coup si ça recommence cette année je sais pas si on va trouver du foin

Faudrait voir à envisager la paille hachée en lest alimentaire peut-être, mais il faudra complémenter en grains, bonjour le prix.

Et puis à ça s'ajoute la peur pour les humains, parce que je ne sais pas ce que vont bien pouvoir donner le blé et le maïs si ça ne pleut pas bientôt.