L'amour des animaux, quelles limites ?

totox Je pense qu'elle parle des multinationales. En fait, c'est la logique du capitalisme, à tous les étages, qui nous a amené là. Si au lieu d'être dans la recherche du profit et la concurrence, l'humanité avait la sagesse de lister les choses nécessaires pour la survie de tous et de partir des ressources renouvelables pour décider de ce qu'il faut produire ou pas et de la répartition des efforts nécessaires et des résultats de ses efforts, on pourrait peut-être s'en sortir.

Dans la logique actuelle de concentrations des richesses et de diminutions des récoltes à cause du réchauffement planétaire, on va droit à la famine, le manque d'eau et le fait que des régions du monde vont devenir inhabitables vont générer des conflits et beaucoup de malheurs.

Il faudrait revoir drastiquement notre façon de vivre. Certains parlent d'"écologie punitive" quand on leur demande de se limiter, mais c'est le réchauffement climatique, la pollution et la destructions des espaces naturels et de nombreuses espèces qui vont nous punir.

Par exemple, on a réautorisé des produits détruisant des abeilles, pour ne pas mettre quelques centaines de personnes au chômage dans le domaine de la betterave. Mais si les abeilles disparaissent, les 2/3 des plantes que nous consommons ne seront plus pollinisées. On ne veut pas faire l'effort d'indemniser et de former à d'autres métiers les chômeurs dont je parlais, on préfère prendre le risque de faire disparaître des insectes vitaux. C'est la logique du court-terme économique, qui me semble assez bien définir le système dans lequel nous vivons.

totox je pense qu’on a tous notre définition de ce que ça implique, mais pour moi ça va de la grosse usine locale qui déverse ses déchets dans la rivière à qui on ne dit rien parce que les emplois tout ça tout ça jusqu’aux plus grosses multinationales que ça soit dans l’agro alimentaire, le textile, la construction …

poulca de mémoire parce que flemme de retourner farfouiller les chiffres...
Même si perso j'en mange rarement car ça vient de très loin, souvent fait dans des conditions déplorables, un avocat vs une pièce de viande, même locale, ça ne se vaut pas en terme d'impact écologique. C'est débile, hein, je suis d'accord... Personnellement j'ai toujours été un peu chagrinée par le nombre de produits "à la mode" dans les tendances de l'alimentation végétale qui viennent de perpète... Je pense au champignon Shiitake (car apparemment, on n'a pas de champignons en France), les avocats quasi-journaliers, la noix de coco... En plus d'être cher et difficile à trouver par endroit, ça vient quand même de super loin... Ça ne me semble pas très logique, à moi non plus, si on est dans une logique de diminuer son impact sur le vivant. Mais c'est moins pire, sur le papier, apparemment

totox
Selon, l'INSEE, un grand groupe c'est à partir de 5000 employés et au moins 1,5 milliards d'euros de CA. Facile à définir.
Déplacer des populations et démolir des espaces naturels, notamment quelques dizaines de cours d'eau et deux grands lacs, pour construire le plus grand oléoduc du monde, ou miner les fonds marins, ce sont quelques unes des excellentes idées de grands groupes qui vont à l'encontre de toutes les prérogatives actuelles sur les investissements dans les énergies fossiles. Si on commence à s'attaquer à la seule eau, là, on rigole aussi...
Compenser 34 millions de tonnes de CO2 à l'échelle planétaire (Eacop), ça s'annonce un peu compliqué, quand même...
Un geste à grande échelle qui serait hyper simple à faire, comparé à d'autres, ce serait remettre en place les consignes : on uniformise les modèles de boîtes/bouteilles/conserve en matériaux réutilisables et recyclables... À partir de là, on peut passer d'une marque à l'autre sans se poser de questions, tous les contenants sont les même. Et c'est énormément de déchets en moins. On en est seulement qu'à l'arrêt du ticket de caisse automatique...

klavel en plus l’avocat entre autres, est cultivé dans des conditions pas géniales du tout pour les populations locales : pesticides mais aussi exploitation de la misère humaine pour faire simple

Mais c’est comme la voiture électrique : ça permet de moins polluer chez nous mais ça génère des pollutions sur les lieux d’extraction des matériaux, sans compter les gens qui bossent dans les mines.

Changer notre mode de vie ne devrait jamais se faire au détriment des conditions de vie de populations dans d’autres pays. Le bilan carbone c’est bien mais pas la seule problématique.

Je m’interroge souvent sur le coût de mon mode de vie en terme d’impact pour d’autres humains. Combien de personne en détresse pour que moi je puisse avoir mes vêtements, mon téléphone … Et pour moi tant que le mode de vie de certains pays sera « agressif » vis à vis d’autres humains, notre planète n’ira pas mieux car ça implique aussi des effets sur la biodiversité et les ressources naturelles. C’est un tout.

cherchour jen ai parlé : "produits dans des conditions déplorables"
Mais ça, ça vaut aussi pour tout ce qui est produit hors France/UE. Dur, dur d'échapper à tout. Surtout que si X marque se dit et montre exemplaire, on ne sait pas forcément si c'est le cas de ses sous-traitants.

On n'a pas un peu dévié du sujet original? Même si finalement tout se tient. Amour des animaux, donc préservation du vivant...

indji perso je vois mal comment séparer l'un et l'autre, j'avoue. Tôt ou tard, le petit impact/effort/truc/machin s'inscrit dans quelque chose de plus grand...

Oui et puis ça serait un peu bizarre de dire qu'on s'intéresse au sort des animaux mais qu'on en a rien à faire des enfants qui sont exploités dans des mines ou dans des usines. Quand on s'intéresse au sort des animaux, en général on compatit aussi quand ce sont des humains qui sont exploités.


klavel c'est clair, et ils créent des certifications plus ou moins bidons, qui ne les engagent pas à grand chose mais leur permettent d'avoir un label et une façade plus présentable.. Sauf que quand j'achète un truc, j'ai pas le temps de faire une étude sur tous les labels "eco truc" du coton, de chercher lequel est correct ou pas, à quels sous traitants fait appel la marque du vêtement, de chercher les sous traitants du sous traitant... Je suis pas journaliste d'investigation..

badmonster bah euh perso j'aime pas les humains donc j'avoue que ça me fait pas grand chose.. après j'ai un absence de compassion pour les gens tant que je les connais pas.. appart si c'est leurs animaux qui meurent lol là je serais triste aussi, mais bon c'est mon avis perso

justine.ppl oui enfin bon même sans compassion personnelle pour des gens que tu connais pas, je pense que tu trouves pas ça ouf que ça soit des enfants exploités dans des usines pour faire des basket ...

badmonster oserai-je dire que c'est probablement le but de la manœuvre ?
C'est un peu comme L'Oréal qui se vante de ne plus tester. C'est vrai en France et sûrement dans d'autres pays européen... Mais leurs sous-traitants n'y sont pas assujetti et l'obligation de test dans d'autres pays (par exemple pour le marché chinois) font que...
Je trouve que c'est très compliqué voir mission impossible de réussir à consommer sans faire marcher, tôt ou tard, des choses que l'on désapprouve. Le plus souvent par pure ignorance mais aussi, parce que des fois, on n'a pas vraiment le choix...

justine.ppl
Là où on maltraite des populations et des enfants, tu as fort à parier qu'on maltraite aussi l'environnement et donc les êtres vivants qui s'y trouvent. Et par extension, car le vivant se fiche des frontière ou par l'import de produits toxiques (les textiles par exemple, industrie très polluante avec plusieurs affaires de vêtements vendus en Europe qui explosent les limites en X ou Y substance tels que des métaux lourds qui vont se retrouver sur ta peau, dans l'eau de ta lessive...), ce qui impacte à l'autre bout du monde finira par t'impacter toi et le vivant autour de toi

klavel oh bah oui clairement …

klavel ca c'est vrai mais je pensais surtout à la problématique des enfants exploités en l'occurrence.. Et attention à l'oreal, ils ne testent pas mais payent d'autres entreprises pour tester à leurs places

Je rejoins Klavel, Indji et Cherchour...

Ensuite, je vais vous paraître absolument infâme, mais je n'ai aucune limite dans mon amour des 'autres' animaux que les humains... Pour moi, l'humain est la verrue de notre planète. ça c'est dit.
Si je vois un humain maltraiter un animal, je réagis très fort ; si il m'arrive un jour de croiser la route d'un salopard en train de mutiler ou massacrer un animal, je lui fout les tripes à l'air.

Sinon, dans mon quotidien, je suis végétarienne, plus précisément pesco-végétarienne, car le végétarisme ne me suffit pas 'physiologiquement', et me provoque des baisses de tension qui ne me permettent plus d'avancer. Je ne souhaite pas utiliser des compléments chimiques, je suis donc revenue à manger du poisson 2 ou 3 fois par mois. Je fais attention au système de pêche et essaie de choisir des 'races' qui ne sont pas sur-pêchées (le label MSC ne voulant pas dire grand chose finalement).
=> (sur-pêche, destruction des fonds marins, destructions d'espèces)

En ce qui concerne le fromage, j'avoue que c'est mon péché mignon, je ne l'ai pas arrêté, mais je prend du fromage de montagne, ou les animaux vivent en estives une grande partie de l'année, et j'ai drastiquement diminué ma consommation.
Pour les autres 'laitages', ils sont remplacés par du lait d'avoine et des yaourts au soja - Encore un gros effort à faire sur le beurre et la crème fraîche, mais je pense avoir trouvé le beurre végétal (sans huile de palme) plus qu'à franchir le pas, car j'aime par dessus tout les produits de Normandie, mais je sais que je dois faire un effort pour le bien être animal.
=> (Conditions de vie, d'abattage, mort des bébés, pollution)

Pour les oeufs, j'ai maintenant ma petite voisine végan qui a un poulailler bien fourni (sauvetages de poules de batterie) - elle même s'est remise à manger des oeufs quand je lui ai fait comprendre que l'oeuf non fécondé était un déchet de la poule, et que ce n'était pas elle qui forçait les poules à les produire...
=> (conditions de vie, broyage des poussins mâles)

J'utilise très peu de cosmétiques (le petit olivier, Fleurance Nature, savon de Marseille) Même 'l'Occitane en Provence' est bannie depuis qu'ils se sont installés en Chine, pays où l'expérimentation animale est obligatoire.
=> (Expérimentation animale, maltraitance, usines à chiots)

Sinon, je scrute attentivement chaque étiquette et banni l'huile de palme... pas évident, car l'an dernier notre super-Europe a autorisé les industriels à utiliser de l'huile de palme dans leurs produits sans modifier la composition inscrite sur les emballages.
=> (déforestation, destruction des habitats)

Voilà, il me semble avoir tout dit. Pour moi bien-être animal et survie de la planète sont liés. Malheureusement l'humain vient y mettre son grain de sel, et comme à son habitude détruit tout sur son passage...

C'est bien dommage, mais je comprends que ce soit compliqué pour le textile, personnellement je n'ai pas encore suffisamment poussé la démarche, mais je mets encore des fringues qui ont 30 ans, et j'use tout jusqu'à plus soif ! Quand ça sort de mon armoire 'boulot', ça passe dans mon armoire 'écurie/bricolage', avant de passer soit dans mon coffre à tissus, soit dans mon tiroir à chiffons... c'est aussi une manière de préserver la planète.
Masi, ce n'était pas le sujet principal...
En revanche, pour le sujet, commencer par lire les étiquettes alimentaires et bannir l'huile de palme, et la gelée (que ce soit en charcuterie ou en bonbonnerie) c'est assez simple.