Citation :
je pense que ça a commencé quand on était vêtu de peaux de bêtes et qu'on "disputait" les cavernes aux tigres à dents de sabre...
Là fallait vraiment se battre pour sauver sa peau, et l'environnement n'était pas qu'une "gêne", on était des proies comme les autres (ou presque) c'était une question de vie ou de mort.
Je ne suis pas vraiment d'accord.
Pour le coup, là, je ne vois pas de différence entre n'importe quel animal (on va dire mammifère terrestre vivant en groupe) et l'humain. Il y a beaucoup de fausses informations qui circulent sur les hommes préhistoriques : on ne se battait pas pour les cavernes. Les humains avaient tendance à en occuper plusieurs en fonction des saisons et donc des habitants à l'intérieur dans le but d'éviter les dangers. On sait que Chauvet était occupée par des tigres et des ours mais jamais en même temps que les humains : les ours y hibernaient l'hiver, les hommes l'été, et ce sur plusieurs années. Les grottes servaient à se protéger, jamais à se mettre en danger : si elles étaient occupées, les humains allaient ailleurs. Et, entre autre par sécurité, ils ont fini par devenir sédentaire et à construire leurs abris. Sauf qu'on est loin d'être la seule espèce à faire cela, et les prémices de l'élevage (d'il y a donc plusieurs millénaires, rien à voir avec l'élevage moderne) se retrouvent aussi chez d'autres espèces.
En fait, nos ancêtres évitaient au maximum la confrontation avec les prédateurs et grands animaux, même les activités de chasse étaient minoritaires car trop risquées. On était largement plus ceuilleurs que chasseurs et on privilégiant les petites proies, bien moins risquées.
D'ailleurs les sports et activités extrêmes, je ne suis pas d'accord non plus et je n'arrive pas à les mettre au même niveau que les destructions de masses. Ce ne sont pas le signe de la disparition de notre instinct de survie mais une façon de le stimuler dans des sociétés où il devient très rare d'être confronté au danger. Ça fait parti de notre équilibre primaire que de pouvoir déclencher des rush d'adrénaline, d'entrer en hypervigilance, d'analyser son environnement et d'être "récompensé" par le fait de s'être sorti d'une situation délicate. Chose à laquelle les pratiquants de sports d'extérieurs sont donc confrontés : ça met du plomb dans le crâne que de comprendre que l'on est sorti de notre environnement hyper-sécurisé et hyper-adapté et que c'est à soi-même que de s'adapter. Explorer c'est aussi un besoin primaire, c'est obligatoire pour trouver des ressources, pour comprendre... Les enfants explorent tout et c'est essentiel à leur développement.
Dans leur essence, ils n'ont rien de particulier. C'est les dérives (construction d'espaces sportifs en milieu fragile, compétition motorisées en zone naturelle protégée, envoyer des fusées pour que des randoms fassent des trucs inutiles en apesanteur, tourisme de masse...) qui posent problèmes. Mais on peut très bien faire des sports extrêmes et voyager sans détruire encore plus l'environnement et les sociétés locales.
Au contraire, je trouve qu'on est un peu trop nombreux à vivre comme des pantouflards qui refusent de se confronter au réel, à des milieux où l'humain est largement minoritaire ou à des cultures radicalement différentes. Je fais pas trop la différence entre ceux qui portent plainte contre le coq qui hurle à 5h du matin et ceux qui sont en panique quand le terrible monde sauvage ose exister dans le même espace que nous et je crois que ça peut, peut-être, être lié à ce renfermement dans un environnement trop contrôlé et contrôlable.