Humain et nature, humain/animal

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Gobi

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Humain et nature, humain/animal
Posté le 27/02/2024 à 08h57

Parce que je trouve que pour avancer il faut débattre (préfixe dé associé au mot battre : ne pas battre !) et échanger. Parce que ne pas être d'accord ce n'est pas dire que l'autre est nul ou que ce qu'il dit n'a pas de valeur. parce que j'ai besoin de triturer les arguments pour savoir comment je me positionne par rapport à eux.

Je vous propose cet espace pour parler et débattre de nos questionnements, cheminements, positionnements par rapport à l'agriculture, à l'alimentation, à l'écologie, la nature, le vivant, la relation homme/animal.

Bien entendu pour débattre sans battre, il faut prendre le temps de lire (voire de relire), ne pas hésiter à reformuler ou faire reformuler pour bien comprendre ce que l'autre a voulu dire (et non pas ce que j'ai voulu lui faire dire), laisser retomber les émotions parfois provoquées par une première lecture, parler de soi et non pas de l'autre.


Donc mon point de départ c'est le post végé où des questions sont régulièrement soulevées mais n'ont pas leur espace. Plusieurs fois la demande a été faite de les sortir de ce post et de leur créer un espace. Je propose celui-ci !

Je vis dans une région hyper rurale avec des animaux de compagnie et vivriers. je travaille depuis an et demi comme ouvrière agricole dans de petites fermes paysannes tant en élevage qu'en ferme hyper diversifiée. Actuellement je bosse le plus dans une ferme paysanne maraichage/lait/viande (sur 20 ha pour un couple : 8 laitières, 3 cochons) et nous travaillons une jeune jument pour la mise à la traction animale.
C'est pour moi un format passionnant à explorer et que je trouve très cohérent d'un point de vue environnement/écologie.

Voilà pour le côté présentation, des questions au retour du taf !

Eric61

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Humain et nature, humain/animal
Posté le 24/03/2024 à 11h43

gobi
Moi je crois surtout qu'on s'est complètement couchés face aux parents et que de temps en temps, on aurait dû leur rappeler qu'il ne faut aucun diplôme ni aucune formation pour être parents, un coup d'un soir suffit même parfois...

Ceux qui sont dans les bureaux et pas au contact du publique sont les plus coupables de la situation actuelle, l'EN les a acheté avec des primes et des augmentations de salaire délirantes, ils auraient bien tort de renoncer à leur confort.

Édité par eric61 le 24-03-2024 à 12h29



Badmonster

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Posté le 24/03/2024 à 12h00

Et c’est pareil dans tous les services publiques…
Tu prends la santé, les administratifs des hôpitaux ou les gens dans les bureaux à la cpam n’ont u aucune idée de comment ça se passe sur le terrain et des conditions de travail des médicaux et para médicaux (ni de ce que vivent les patients)


Je soigne des enfants, forcément, ben c’est bien souvent les parents qui sont plus difficiles à gérer que les enfants

Klavel

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Posté le 24/03/2024 à 17h16

ardennesacheval
gobi
Purée c'est désespérant... Parce que ce que vous racontez de toutes les activités faites avec ces enfants, c'est d'une richesse incroyable pour eux ! Ça ne s'oublie pas et même un tout petit détail comme "retrouver le chemin de l'école" peut servir même adulte (le sens de l'orientation est plus développé chez les gens ayant grandi en campagbe qu'en ville). Ma mère est instit' et pareil, tout est tellement gangréné par de l'administratif façon "la maison qui rend fou" que le nombre d'activités possibles s'étiole d'année en année. De quoi désespérer les enseignants...

Joual

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Posté le 25/03/2024 à 10h03

C est vraiment triste ce que vous racontez surtout que pour beaucoup d'enfants, c'est le seul accès à la nature dont ils se retrouvent privés.... ).

Gobi

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Posté le 20/04/2025 à 12h31

Petit retour sur ce sujet. Je me posais une question pratico-pratique autour de la gestion de la cohabitation agriculture/monde sauvage.

Les fédé de chasse comme les agris constatent une g=hausse très importante des dégâts des sangliers sur les parcelles cultivées. Comment dans un monde sans chasse et vegan est-il envisagé de gérer cette cohabitation ? Et même sans être vegan comment dans un monde en transformation avec de moins en moins de chasseurs l'équilibre est trouvable ?
Avez vous des imaginaires, des pistes, des expériences pour apporter des réponses possibles ?

Tam89

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Posté le 20/04/2025 à 12h46

gobi

Le retour des prédateurs ... c'est la seule solution.
Et puis arrêter aussi de nourrir les sangliers voir de les élever pour les relâcher, ça serait pas mal aussi.

Gobi

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Posté le 20/04/2025 à 13h38

tam89
Je partage ces deux pistes pour avancer sur cette problématique mais de ce que je vois autour de moi ça me parait difficilement suffisant du moins à court terme pour réfléchir aux équilibres. Je vis sur un territoire où la déprise agricole est importante (terres pauvres, pentes importantes, granit affleurant). Le sgibiers s'y développent très bien et les dégâts augmentent ces dernières années. Mais les fédés ontl'air de dire que c'est la cas globalement sur tous les départements 56 et 22. J'ai une amie qui habite sur la côté(hyper urbanisée), les sangliers labourent les ronds points.
Le retour des prédateurs est surement une piste mais faut pas se leurrer ça va aussi obliger à la définition de nouveaux équilibres.
Ca posera le problème de la cohabitation activités de loisirs/espaces de vie sauvage, de la prédation sur les animaux domestiques ou/et d'élevage.

Gobi

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Posté le 20/04/2025 à 13h49

Trouvé ça comme info :

Citation :
Le tableau de chasse est passé de 50.000 sangliers en 1979 à 756.149, hors parcs et enclos, pour la saison 2017-2018.

Sur curieux.fr je crois

Alecto

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Posté le 20/04/2025 à 20h00

J'ai beau être végane, je sais bien que dans certains cas, la chasse est indispensable, malheureusement.

Je suis pour en faire un métier en revanche. Plus contrôlé, pas en mode loisirs et avec des périodes peut-être plus denses mais moins longues.

Gobi

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Posté le 20/04/2025 à 20h29

alecto Intéressant comme approche. je pensais à al professionnalisation de la chasse pour pallier au manque de chasseurs. Si tu fais des périodes moins longues mais plus denses ça fait qu'il faut plus de chasseurs sur des temps courts. Ils font quoi le reste du temps ces pros ? de la gestion des milieux peut-être.

Alecto

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Posté le 20/04/2025 à 20h35

gobi
Gestion de la forêt, communication entre les divers habitants, ça pourrait être une branche de l'ONF par exemple ... on a de nombreux métiers saisonniers au final déjà :)

Gobi

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Posté le 20/04/2025 à 21h09

J'ai été chercher le cadre légal de l'agrainage. On m'avait dit que c'était interdit et que les chasseurs ne le pratiquaient plus en fait c'est loin d'être le cas. Je m'en doutais parce que je suis souvent tombée sur des spots en me baladant mais ce n'est du coup aps le fait de quelques chasseurs qui trichent mais bien quelque chose d'encadré (cadre qui est plus ou moins respecté comme tout cadre d'ailleurs).

Couagga

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Posté le 21/04/2025 à 21h35

gobi

L'agrainage est monnaie courante. ça fait 30 ans que j'arpente les forêts de ma région et j'en vois tout le temps et partout, toute l'année. Les gars passent en 4X4/pick-up avec des tonneaux de maïs à l'arrière et des gugus qui balancent des seaux de grains tout au long des chemins. résultat : les chemins sont défoncés, les sangliers pullulent. Les points de nourrissage et d'abreuvement sont nombreux, résultat : sangliers et cervidés pullulent en se fixant sur des territoires restreints. Ils en viennent donc ensuite à retourner les prairies, les chemins et abîmer les cultures. Même les agris sont de plus en plus remontés contre les chasseurs.
Le refus de la présence de vrais prédateurs (vus comme des nuisibles et concurrents dérangeants) augmentent la multiplication des espèces restantes.

Que soit véritablement interdits et sanctionnés durement l'agrainage et le nourrissage. Laisser les espèces sauvages non menacées se démerder pour trouver eau et nourriture. La nature est bien faite, la reproduction chute si les ressources se raréfient, c'est l'équilibrage naturel résultant de la pression environnemental sur n'importe quelle espèce. Sans intervention humaine les espèces sont naturellement soumises aux variations des disponibilités de ressources (notamment l'hiver et l'été) et à leurs prédateurs naturels, eux-mêmes régulés par les mêmes contraintes environnementales. La régulation se fait sur la prédation des petits, des vieux, des malades, des blessés. Ainsi les adultes sains et en âge de se reproduire assurent la continuité des espèces sur des souches viables. Des zones de naturalité permettent de retrouver des écosystèmes auto-régulés et viables.

Plus l'humain intervient pour soi-disant réguler, plus les écosystèmes se fragilisent jusqu'à la rupture.

PS : je ne vois pas bien le rapport entre prolifération des sangliers et véganisme ? ça fait des dizaines d'années que les chasseurs sont sensés faire de la régulation et des années que cervidés et sangliers continuent de proliférer exponentiellement. C'est bien que ça ne fonctionne pas du tout et qu'il faut opter pour d'autres solutions.

Édité par couagga le 21-04-2025 à 21h40



Peechy

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Posté le 25/04/2025 à 23h05

Je pense que ce sujet très tendu a sa place ici mais je m'interroge sur cette haine (ou peur finalement ?) du loup qu'ont certaines personnes à son égard C'est suite à la lecture d'un post facebook d'une personne à l'avis très tranché sur la question qui dit qu'elle hait le loup et pense qu'il n'a carrément plus sa place dans notre monde trop civilisé. Elle a sûrement ses raisons pour penser ainsi (elle est gardienne de pas mal d'herbivores et présence du loup à environ 50 km de chez elle) mais je trouve ça surprenant quand même

Après, au fond, est-ce que la cohabitation peut-elle être durable et/ou bénéfique ? Il faudrait qu'une espèce s'éteigne au profit d'une autre ? Honnêtement, je préférerais que ce soit les loups qui restent et l'humain qui s'éteigne mais bon

Lutin01

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Posté le 01/05/2025 à 08h55

peechy la cohabitation avec le loup, tout comme avec l'ours d'ailleurs est largement faisable puisqu'elle se fait très bien dans les pays voisins tels que l'Italie ou même l'Espagne ... Mais chez nous ... On est borné
Il y a 10 ans, les gens pleuraient parce que l'ours pouvait prédater les troupeaux parfois (tellement moins que les chiens errants... Bref), mais c'est rien à côté de ce qui nous attend avec le loup. Loup qui étend désormais sa présence à tout le territoire français.

J'ai bossé dans les Pyrénées, il y a des personnes qui refusent purement et simplement de mettre en place des moyens de protection parce que je cite "ce serait accepter la présence de l'ours". Bon ben avec ça, on va pas loin ...
Le loup c'est pareil voire pire car étonnement, il souffre encore beaucoup de l'imaginaire collectif du monstre assoiffé de sang qui va sauter sur la 1er personne qu'il voit. Suffit de lire le nombre de témoignages de gens qui disent "oh la là il était tout près des habitations, et nos enfants ..." Perso, ça me désespère d'entendre encore des trucs pareils en 2025.

Des solutions il y en a, des pertes, il y en aura toujours aussi mais les gens refusent simplement de jouer le jeu.
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