Humain et nature, humain/animal

klavel meme sans chercher dans des cuisines exotiques, rien que le même aliment entre un fruit “industriel” qui a poussé dans vraie terre, sans vrai soleil, hors saison, et le même “nature” y’a un monde, tant dans les nutriments que dans le goût !

Je te comprends x1000 pour le navet… moi c’est la tomate. C’est une galère pas possible car il y en a partout

Les pires de tout les aliments c'est la crème fraiche, le lait et la cannelle, si y'en dans un plat je pourrais vomir.
Après y'en a plein d'autres qui me dégoutent sans pour autant me faire vomir lol

badmonster c'est le jours et la nuit, clairement. La meilleure pomme que je n'ai jamais mangée venait d'un tout petit pommier, dernier représentant d'un verger qui s'était tenu là il y a un siècle. Incroyable. J'en ai l'eau à la bouche rien que de penser au goût de cette petite pomme
Ceci dit je trouve intéressant d'aller chercher dans les cuisines exotiques quand on essaie de végétaliser son alimentation. Les plats végétariens voir végétaliens équilibrés et satisfaisants d'un point de vue nutritionnel sont très courant dans la cuisine indienne, japonaise, arabe, grecque... Ça permet de découvrir des associations car le manque (gustatif) de viande peut se faire ressentir quand on commence à drastiquement végétaliser son alimentation. Chercher la même texture/goût peut être décevant dans un premier temps, le palais doit s'habituer... Et les succédanés, c'est sympa au début ou de temps en temps mais à chaque repas, c'est un gouffre financier. Après, il faut savoir être un peu malin... Dans beaucoup de recettes vegans je trouve des champignons ou végétaux exotiques, ce que je trouve dommage. On peut souvent les remplacer par des produits plus locaux. En hiver, saison que je trouve assez vite redondante niveau fruit et légumes, je m'inspire beaucoup des recettes asiatique autour du chou. Un chou, c'est quand même gros donc autant avoir plusieurs recettes en tête pour ne pas s'ennuyer. Une recette à base de mangue ? Une orange fera sûrement le boulot (oui je suis une veinarde, les agrumes nord-africains poussent par chez-moi, j'ai un pamplemoussier de trois mètres devant ma fenêtre).
On peut vraiment trouver des choses intéressantes, du local au plus global, et pour le plaisir du goût, dans la cuisine étrangère. Les recettes courantes françaises contiennent souvent œuf, lait ou viande. Même si on ne cherche pas à devenir vegan mais juste à réduire sa consommation de POA, ça reste un terrain de jeu sympa. Et rien n'empêche de se faire un petit plaisir coupable de temps en temps.

klavel

J'ai découvert les épices récemment et.... Ma vie a changé !

Alors, c'est con dit comme ça mais chez ma mère, à part l'ail en poudre et le sel, globalement, il n'y avait rien pour assaisonner. Pour vous donner une idée du désastre, j'ai trouvé des pots d'épices à moitié plein périmés depuis 1997 !!! Oui, 1997 !!!

Ma copine est devenue végane, elle s'est mise à la cuisine et a commencé à me parler de la sauce soja, du curry, du paprika... Ca a complètement transformé ma cuisine (déjà je cuisine !).

Je trouve que les épices permettent déjà de bien varier les plats sans à acheter un milliard de produits étranges et peu communs. Bon, je sais que beaucoup ne sont pas françaises mais vu les quantités que ça représente... Et niveau légumes frais, on mange 100% de saison et 90% local (France/Belgique)

Mais du coup, 100% d'accord avec toi, surtout sur le fait qu'il ne faut pas chercher à imiter les plats carnés quand on végétalise son assiette car ça peut vite être décevant (et donc démoralisant) et changer sa façon de consommer est un bon prétexte pour s'ouvrir à la nouveauté !

klavel oui c’est ce que j’allais dire, à adapter car pas forcément les mêmes aliments à disposition :) mais on peut re interpréter et adapter…

Tout à fait d’accord aussi pour les produits vg “simili”. Je réduis ma consommation de viande depuis des années. Viande rouge déjà si c’est 3x par an c’est le bout du monde. Volaille, un peu de cochon, poisson et fruits de mer parce que sur la côte. Moins mais mieux, en terme de conditions d’élevage des animaux et en terme de nutriments et de goût.
J’ai essayé les similis vg, boulettes légumes et blé, les galettes de légumes + protéines végétales, les fausses saucisses. Mais déjà ça coûte un bras et surtout ça reste du full industriel, et c’est plein d’huile !!! Le deuxième ingrédient c’est toujours l’huile.

Donc c’est difficile de tout concilier

Édit : en grande surface / épicerie classique, j’imagine qu’il y a mieux dans des marques spécialisées / épiceries bio et plus orientée dessus, mea culpa à tous ceux qui font des « substituts » très bons !

paulimer ah oui, les épices et condiments ça change tout. Mon papa est né et a grandi dans un pays du Maghreb donc j'ai la chance d'avoir toujours connu les épices dans les plats... Et le bazar dans ma ville, avec ses montagnes de produits secs. Miam-miam
Heureusement que je vais en ville en moto sinon je dévaliserai le magasin...

badmonster
LaVie fait des succédanés qui défoncent et sont vraiment bien faits niveau gustatif, texture et nutritionnel. Mais personnellement, je n'en mange qu'en extérieur parce que c'est quand même cher... Et que je n'en ressens pas le besoin au quotidien. En extra dans un burger vegan, pendant une soirée au bar, c'est suffisant. Les galettes de grande surface, j'en ai dans le placard pour les jours de flemme ou de pas le temps... C'est pas ouf, on est d'accord. Le seitan est assez intéressant à faire rapidement, c'est des protéines de blé. Et on peut hurler "Gloire à Seitan !" au milieu d'un pentagramme en écoutant du Death Metal tout en faisant sa cuisine, chose que ne permet pas le tofu.

klavel j'ai vu leur pub il y a pas longtemps en plus, mais le faux jambon avait vraiment l'aspect du jambon industriel, ce qui est à la fois une réussite et à la fois ça ne donne pas envie
Par contre à l'occasion j'aimerais bien tester leurs lardons.

Il doit y avoir cette marque ou équivalents, mais les magasins bio ici sont plus dans la zone, où je ne vais jamais, sauf retirer un drive de temps en temps, quand globalement les magasins sont fermés, je vais au marché, chez le primeur, à la poissonnerie, occasionnellement à la boucherie, tout ça c'est dans le centre, je ne me vois pas prendre le bus ou la voiture pour aller dans la zone un samedi ( = ENFER SUR TERRE )

J'adore le seitan 666



Je reviens sur un débat plus global, mais les super marchés, c'est quand même effarant la sur profusion que c'est, en plastique, en produits industriels, et en gaspillage. Rien qu'en limitant ce gaspillage, on peut nourrir une population énorme !

paulimer c’est avec les épices qui j’ai commencé à mieux aimer les légumes et légumineuses

klavel
En fait, je n'ai toujours pas compris le rapport avec l'étudiant dont tu parles qui ne représente qu'une ligne dans ton paragraphe. Oui, il ne sait pas cuire les pâtes, mais moi je te parles de gamins qui ont encore 15 ans de moins et qui n'essaient même pas de faire cuire des pâtes, c'était pour souligner que la jeune génération est encore pire que la tienne.
Oui, je suis drôle, c'est un fait avéré, c'est bien de le souligner.
Après tu sais, si tu penses qu'un échange virtuel va avoir de l'impact sur moi... Je ne suis clairement ni de cette génération ni de ce fonctionnement.
Par contre, j'aime bien les gens qui mordent.

Tiens c'est surprenant ça.
Je trouve justement que tout l'intérêt d'un échange, c'est de partager des points de vue et d'élargir son champ de réflexion, et potentiellement de pouvoir ainsi s'enrichir et évoluer.
Du coup, pourquoi participer à un échange (virtuel ou pas) si on part du principe qu'il n'aura pas d'impact sur nous? Juste pour étaler ses certitudes et chercher à convaincre? Ce doit être assez ennuyeux...

(Et fort heureusement pour moi ce n'est pas une question de génération! Je suis quinqua et que je trouverais la vie vraiment très triste si je n'étais plus en capacité de m'enrichir de mes échanges)

argamelle

Quand je lis ton expérience vis-à-vis de tes voisins, j'ai juste envie de dire qu'ils ne peuvent pas sortir de ce système seuls les agris. C'est le système te l'agro industrie qui les a amenés là. Si nous décidions sociétalement de changer de modèle, il faut les accompagner. mobiliser les aides PAC vers un système plus vertueux, mobiliser une partie des aides à l'industrie vers les PME agricoles ou alimentaires. Et puis à nous en tant que consommateurs de bouger, payer des vrais prix avec le moins d'intermédaires possibles (et je rejoins klavel quand je dis ça, je ne parle des gens dans une misère noire, je parle de tous ceux qui ont au moins mon niveau de vie (je pense que je place la barre plus haut que Klavel pour el coup) et qui ne s'imposent aucune contrainte, aucun questionnement dans leurs choix de consommation alimentaire). Je ne parle pas de consommation irréprochable, la mienne ne l'est pas loin de là mais je crois que quand tu commences à te poser des questions sur un ou deux produits, le chemin va assez facilement vers de plus en plsu de produits.

Après pour ne pas être naif, faut aussi penser aux quelques agris qui s'en sortent largement ! Ceux-là n'uaront pas besoin d'aides.

Non, ça n'est pas ennuyeux, c'est sympa.
Moi aussi, mais je ne mets pas virtuel et réel sur le même plan, c'est tout.

gobi

Il y avait un truc qui tournait qui disait:
La FNSEA qui représente les agriculteurs, c'est comme si Ikea représentait les menuisiers...

Je tiens quand-même à attirer votre attention sur un dernier point, pour vous ça va peut-être anecdotique, mais pas pour moi.
Le véganisme dans la nourriture, dans l'habillement, dans les choix de vie, ok, ça fait maintenant partie du paysage de diversité d'opinions, c'est toujours bien. Mais là où ça me scie, c'est que je vois maintenant de plus en plus de musiciens demandant de jouer sur des instruments végan.
Alors on trouve des substituts de matières naturelles, la plupart issus de l'industrie de la pétrochimie.

Un fabriquant commercialise des mèches d'archet synthétiques. J'ai essayé, j'ai trouvé ça horrible au niveau son et un copain archetier a eu des soucis parce que ça fond très vite à la moindre flamme.

Un autre des cordes en boyau synthétique. Là, de la bouche-même de son concepteur, ça n'a pas vocation à remplacer le boyau, mais à être utilisé dans les pays exotiques beaucoup trop humides pour les cordes en boyau.

Et enfin, le clou, c'est la colle (ça, c'est vraiment drôle Klavel) . On utilise depuis des millénaires des colles naturelles (os, nerf, poisson, peau de lapin...) qui ont l'énorme avantage de se dissoudre instantanément avec un peu d'alcool, ce qui permet d'ouvrir et de réparer des instruments à volonté. Là, c'est une horreur, si on commence à utiliser ça, il va y avoir de la casse, parce qu'il faut vraiment chauffer et tordre le joint avec un couteau avant que ça ne cède difficilement.
Donc voilà, c'était juste pour vous dire jusqu'à quel point ça peut aller et là, clairement sur ça je ne suis pas d'accord.

Vous pouvez donner votre avis sur les instruments de musique végan y compris si vous êtes arythmiques, que vous n'avez pas l'oreille absolue au la à 392, que vous n'avez pas de grand prix de CNSM et que vous écoutez du JUL.

Allez j'ai un peu de temps donc je vais détailler un peu plus. Bon, visiblement, il faut étaler son CV y compris de néo rural pour avoir de la crédibilité. Donc allons-y. Je suis normande d'origine et origine rurale mes grands parents étant agriculteurs de chaque côté (fermiers du côté de ma mère et propriétaires du côté de mon père). Du côté de mon père, l'exploitation est toujours présente (actuellement un cousin) et j'ai également plusieurs oncles et tantes agriculteurs (pareil, des cousins et cousines maintenant). J'ai fait des études de mon côté et je suis vétérinaire rural et exploitante agricole en double actif vu que je suis associée minoritaire de mon conjoint (qui est donc exploitant agricole avec un élevage de 70 laitières actuellement vu qu'il n'y a plus de brebis. Il fallait bien faire un choix niveau économique donc exit les 300 brebis). Bref, je ne me contente pas de discuter avec mes voisins avant de sortir de grandes généralités comme si j'avais tout compris au monde agricole et leurs problématiques.



Déjà, le chargement en France est limité donc oui, il faut un minimum de terrains pour les bêtes. Maintenant que le terrain ne soit pas facilement accessible pour les laitières au pâturage est un autre problème et des solutions existent. On peut mettre en place des robots, de l'affouragement en vert, de la monotraite, déplacer un chariot de traite.... Le robot ne reste qu'un choix parmi d'autres et l'investissement qui va avec. Pareil pour les choix de rations. Un nutritionniste voulait nous faire acheter des intrants pour améliorer la production de lait de nos vaches sauf que financièrement ça ne valait pas le coût. Ben on reste avec notre ration et tant pis si les vaches pourraient produire plus (bon, on a quand même mais et cereales produites sur place à 1000 m d'altitude mais c'est possible de produire du lait avec un foin de qualité aussi). Un voisin était en ration uniquement foin avec des ferrandaises (donc pas la race la plus productive non plus) et transformé en fromage en vente directe. La transformation demande un savoir-faire à part mais ça reste une solution.
Nos veaux se vendent mieux (Montbéliard ou blonds) que des veaux noirs ou jersiais. Et si on veut faire de la vente directe, la qualité sera différente qu'un veau croisé bleu avec de grosses fibres. Donc ça reste à réfléchir quand on veut se lancer dans les colis de viande si on compte fideliser sa clientèle. En Normandie, il se fait beaucoup de taurillons dans ma famille nourris au mais. Ici, on privilegie les bœufs qui sont conduits avec le troupeau de genisses à l'herbe et qu'il faut garder plus longtemps. Tout est une question de choix dans les pratiques d'élevage en fonction de ce qu'il est plus simple (y compris économiquement) à mettre en œuvre.

Si je compare mon cousin en Normandie bio avec ses normandes et un copain, bio également, avec ses jersiaises à 1000m d'altitude: sans surprise, ils n'ont pas le même système d'élevage. Une velle normande en Normandie, elle peut rester dehors en hiver. Une velle jersiaise à 1000m d'altitude, beaucoup moins. Mon cousin fait pousser du mais bio chez lui. Le copain, non.
Quand mon cousin a agrandi son étable, il a juste eu besoin d'un peu de terrassement, charpente et bardage sur 3 côté. Ici, il faut commencer à faire beaucoup de terrassement et isoler les bâtiments car ça gele donc pas le même investissement.