0 j'aime
Difference cheval "fermé", cheval "en place" ?
Posté le 01/06/2010 à 19h08
adage
Posté le 01/06/2010 à 19h08
Les extraits du livre du Dr Pradier, Mécanique Equestre et Equitation, qui y font référence :
"Description
Le cheval à la poursuite d'un contact qui se dérobe progressivement sans se rompre jamais, étend son encolure vers le bas et vers l'avant, ouvre corrélativement son angle tête-encolure, sans modification de la cadence de l'allure dans laquelle il se déplace. Le mouvement peut aller ainsi jusqu'à la plus grande extension de l'encolure, le bout du nez étant alors près du sol.L'exercice, pour être mécaniquement juste, conforme à l'harmonie musculaire locomotrice, impose que le chanfrein reste, bien entendu, toujours au delà de la verticale, que l'ouverture de l'angle tête-encolure et l'amplitude de l'allure évoluent harmonieusement avec l'extension, que le contact avec la main reste effectif et sans augmentation, que la cadence soit celle des allures ordinaires que nous avons définies."
"Mode d'action de l'extension d'encolure
L'extansion d'encolure va se traduire par une surchage de l'avant-main, et allégement correspondant de l'arrière-main. Elle met provisoirement le cheval sur les épaules. Pour retrouver équilibre et locomotion, le cheval est dans l'obligation de prendre une attitude extrême et de faire travailler tous les muscles qui assurent sustentation et motricité d'une manière évidemment paroxystique. c'est cette gymnastique qui est le but de l'extension d'encolure."(...)
"L'action recherchée de l'extension d'encolure est la gymnastique faite par le cheval pour retrouver équilibre et locomotion dans le cadre contraignant d'une attitude imposée qui le déséquilibre à l'origine. Ce n'est qu'une optimisation de la locomotion, des allures naturelles, faite par le cheval lui-même dans ce cadre. En d'autres termes, le retour à l'équilibre, le grandissement, le voussement du dos, l'engagement ne sont pas l'oeuvre du cavalier, il ne fabrique pas le cheval entre mains et jambes, il ne le pousse pas pour le forcer à s'engager, il ne cherche pas à le remonter périodiquement pour le faire redescendre ensuite dans un contact accru, il se contente d'exiger l'attitude et de régler la cadence et l'activité, étant le plus neutre et le plus discret possible, en particulier dans son assiette, pour permettre à l'alchimie de se faire progressivement.
Vouloir pousser le cheval sur la main dans cette attitude, dans le but louable de lui vousser le dos, et de réduire "la longueur de ses dessous" est un autre procédé qui n'a rien de commun avec l'exercice appelé extension d'encolure et qui ne présente à peu près que des défauts : intervention intempestive dans la locomotion, cession prématurée de la mâchoire et de la nuque, de plus, dans une attitude basse menant au ramené outré, diminution de l'amplitude des allures, ect..."