Pour moi, aimer son cheval, c'est avant tout le respecter, le comprendre et admettre sa nature d'animal "sauvage".
Mais c'est aussi lui offrir de bonnes conditions de vie et de l'affection, en "échange" de ce qu'il nous offre: Sa force de travail, sa confiance et sa patience.
Ce qui implique donc de le nourrir de façon adaptée, lui offrir un logement approprié qui lui laisse une part de liberté (pas au box toute la journée, en somme), prendre en compte ses capacités physiques et mentales du moment, lui offrir des soins décents (M.F., vétérinaire, vermifuges, dentiste, ostéo etc. si besoin).
Après, je ne pense pas que la notion de "sacrifice" ait (toujours) à intervenir là dedans.
Si des gamines ont leur poney payé par leurs parents, ça ne veut pas forcément dire qu'elles l'aiment moins que des personnes qui auraient attendu de travailler pour se payer leur rêve.
Perso, ma jument est mon cadeau de 20 ans. Je paye une partie de sa pension et je fais pas mal de petits boulots pour acheter mon matériel, me payer des cours etc. Je vais la voir en vélo car je n'ai pas de voiture, qu'il pleuve ou qu'il vente...
Alors oui, j'en "bave" un petit peu pour vivre mon rêve mais je ne prétend pas l'aimer plus que d'autres personnes qui ont plus de "facilités".
Je dirai donc: Une personne qui se serre la ceinture et qui donne pour tout son cheval l'aime forcément. Mais une personne qui dispose de plus de commodités et qui se "casse moins la tête" pour cette raison ne l'aime pas forcément moins.