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Reflexions les plus "pourries" du monde du cheval
Posté le 12/12/2024 à 20h46
Quand mon poney tout terrain est tombé dans un ravin en montagne, j'ai culpabilisé à mort. Je me suis dit que jamais plus je ne lui imposerai de la balade s'il me disait stop. J'étais terrifiée rétrospectivement.
Le soir-même j'étais persuadée qui me détesterait. Alors que quand je suis revenue à l'écurie, il était dans un état physique déplorable (beaucoup de contractures) mais dès qu'il m'a vu, il a hennit, il est venu, il était content comme tout, et probablement rassuré.
J'avais projeté la détestation de moi-même sur lui (alors que concrètement ce n'était de la faute de personne) ; lui non, il était probablement juste content d'être encore là, content qu'on ait été là pour le sortir d'affaires. Ou juste lui, quoi.
Il n'a pas montré de difficultés particulières à reprendre l'extérieur.
Moi, si ; la montagne à cheval c'est fini.
Je crois que nous, humains, on a tendance à sur-réagir et à anticiper, à tout imaginer et intellectualiser, et donc à en vouloir aux autres ou à s'en vouloir à soi. Pour les chevaux les difficultés stressantes tant qu'elles sont ponctuelles font juste partie de la vie ; si la vie en général avec nous est chouette, alors c'est pas une mauvaise journée qui va les déstabiliser plus que ça.
Évidemment c'est une généralité, certaines choses peuvent les marquer profondément, et il y a aussi une question de caractère.
Mais peut-être qu'on influence beaucoup leurs réactions dans ces situations aussi.