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Une petite fille de 6-7 ans qui faisait du poney avec sa classe. Le poney est arrêté, il fait à peu près 90 cm, c'est le plus petit du club. Rien ne se passe, le poney ne bouge pas, le maître est à côté d'elle. Tout d'un coup elle glisse du poney, tout doucement, comme si elle voulait descendre. Elle tombe sur le côté puis s'assoit. Son maître et moi lui disons de se relever, pour nous elle n'a rien... Elle se tient le bras. On lui redit de se lever. Elle nous réponds je ne peux pas sinon mon bras va se décrocher!!!!! Et là je regarde le bras et je me rends compte qu'elle s'est déboité le coude!!!!!!!!!!!! Horrible!!!!! Pinpon pinpon etc..... |
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Il est arrivé la même à mon frère au même âge, à l'arrêt également. J'avais 12 ans, et ma seule réaction de la soeur ainée égoïste, ça a été de l'accuser de l'avoir fait exprès pour me priver de mon AM poney... Sympa la frangine^^ Comme quoi, ce ne sont pas les chutes les plus spectaculaires qui font le plus mal...
Des peurs autrement, j'en ai eu quelques unes, en voici quelques exemples :
- une tite jeune pouliche de 3 ans, que j'avais pour 6 mois. Elle n'avait connu que le pré et la vie en troupeau, et je me retrouve à devoir la mettre dans le seul club du coin à 50 km aux alentours, box seulement (je n'ai put négocier des sorties au paddock avec une copine tous les jours qu'après l'accident, et c'est loin d'avoir été évident, et bien, je devais m'en occuper moi même, la gérante ne voulant pas s'en occuper). Ca faisait 3 semaines, pas plus, qu'elle était dans sa nouvelle pension. Il y a 3 semaines, cette pouliche était une crème, respectueuse de l'homme, sympa, sociable, douce...
3 semaines plus tard, je la tourne en longe dans la carrière, et au bout de 2 tours, oreilles plaquées, dents en avant, antérieurs jetés droit devant, elle se cabre de toute sa hauteur sur moi en me chargeant. Le seul réflexe que j'ai eu, ça a été de lui balancer la chambrière de toutes mes forces dans la tronche. C'était moi ou elle. Il m'a fallu un bon moment avant d'oser la relonger, ou même de la refaire travailler, mais 2 jours plus tard, elle sortait avec une copine minimum 3 heures par jour en paddock tous les jours, et elle est redevenue la même jument douce et sympa qu'auparavant.
- Dans le pré de mon eleveuse, au milieu des poulinières, juments, hongres et poulains de l'année, soit pas loin de 30 têtes équines, plus 20 têtes bovines.
Je caressais tranquillement une pouliche de 1 an lorsque la seule tarée du troupeau (non originaire de l'elevage, et visiblement complètement traumatisée par ses antécédents, elle a été dure à récupérer, mais je suis agréablement surprise de voir le boulot que l'eleveuse est parvenu à faire dessus depuis) a voulu chasser la pouliche, pour une raison inconnue. J'étais sur son chemin, qu'importe, elle n'a pas dévié d'un poil, 400 kg dans le dos et la nuque.
Je me souviens vaguement avoir touché le sol de la main, comme pour me retenir, avoir levé les yeux, et une montée d'adrénaline fulgurante. J'avais beau être à deux doigts de m'effondrer et de perdre connaissance, la vision de tous les sabots galopant autour de moi, des cornes baissées à ma hauteur et particulièrement aiguisées, de tous les animaux complètement affolés par l'attaque de la demoiselle, m'a réveillée d'un coup. J'ai eu le réflexe de me forcer à me relever et me mettre à l'abri près de la mangeoire, en ignorant comment j'ai fait pour marcher jusque là. Gros mal de tête, migraine, douleur atroce dans les cervicales pendant 2 semaines... Je l'aurais volontiers transformés en steack pendant 3 jours, cette jument, parce que 50 bestiaux, vaches et chevaux mélangés, affolés autour de vous, ça fait pas rire... Surtout à moitié assommée.
Pis en fait, je ne dois pas être si rancunière que ça, parce que maintenant qu'elle a été éduquée et reprise en main, elle est même agréable à manipuler.
- Toujours chez mon eleveuse. L'un de ses gentils voisins plein de bonnes intentions s'amusait régulièrement à lui couper ses fils de clôtures, et envoyer les chiens dans le troupeau pour faire sortir tout ce beau monde.
Un jour, appel de sa part (de l'eleveuse, pas du type) à 7 heures, elle est à 2 heures de route de chez elle, moi seulement à une heure, et un voisin vient de l'appeler, pas mal de ses chevaux sont dehors. Je zappe café et Cie, monte dans ma caisse, me paie un 130 sur l'autoroute limitée à 110 (en serrant les fesses pour ne pas croiser de radar ou de flics), et j'arrive enfin à la ferme en 45 mn, records de vitesse avec ma pauvre caisse.
Tous les parcs sont vides, plus un seul cheval dans les prés... soit plus de 35 bestioles en vadrouille, cette fois, le gentil garnement avait carrément libéré tout le monde. Sa mère me rejoint 10 mn plus tard, on retrouve une voisine également propriétaire venue donner un coup de main, et hop la dada, on les cherche.
On tombe sur Paladin, son 2eme étalon reproducteur, avec une tite jeune de 4 ans, complètement paniqués. Bon, on va leur couper la route avec la voiture, pas de soucis pour ça, sauf que... lorsque les champs ne sont pas clôturés, c'est comme pisser dans un violon, ça ne change rien à la vie. On les appelle, les appâte avec du grain, du pain sec, etc, rien à fiche, ca va pas, ils ont peur, on peut aller se faire voir... On commence à les suivre doucement en voiture, en tentant de les orienter au max en direction de leur parc (réparé entre temps). Mais une feuille morte leur fait peur, changement de direction, cap sur la nationale...
J'avais justement la gendarmerie au téléphone pour leur signaler le bordel, complètement livide au téléphone, je me met à hurler à la mère de l'eleveuse sur mon siège passager "on les suit, on les suit", je raccroche presque au nez du gendarme après lui avoir vaguement dit que les chevaux étaient sur la nationale truc muche...
2 chevaux en folie au milieu des voitures, plein cul galop, nous derrière en warning, prenant toute la route pour éviter qu'on nous double, en appel de phare permanent pour demander de ralentir aux types d'en face... un vrai moment de pur bonheur... Ils ont finalement dévié sur un petit chemin de terre, acculé dans le jardin d'un particulier, ou j'ai pu rattraper la jument et lui passer le licol. L'étalon, impossible, il a sauté la clôture lui... Mais a suivi la jument ensuite, tranquillement, le temps qu'on la ramène en main et à pied à son pré, soit 2 km de nationale encore...
Le restant du troupeau, on l'a récupéré au fur et à mesure, en mettant pas loin de 10 heures pour tous les retrouver. Et bien sur, ma poulinière, s'étant soigneusement cachée, a fait partie des dernières à se laisser retrouver... Je me suis trouvée vachement égoïste ce jour là, mais je reconnais avoir plus paniquer à son sujet à elle, qu'à celui de toutes les autres...

Pas un seul avortement, ni blessure, ni rien consécutif à cette journée de merde, on a eu du bol, et la trouille de notre vie...