Deux méthodes : laquelle choisir ?

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Tite-kafrine

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Deux méthodes : laquelle choisir ?
Posté le 16/06/2011 à 10h20

Bonjour,

Si lire un roman ne vous ennuie pas de si bonne heure, bienvenue sur ce post ;)

Alors voilà, j'ai pris des cours avec deux monitrices différentes et chacune à sa propre méthode qui diffère fortement de l'autre. Je n'estime pas avoir le niveau nécessaire pour juger de laquelle est meilleure et je viens donc vous demander conseil !

Je m'explique :
Je travaille actuellement un cheval allemand de 1m80 doué pour le dressage. Etant pincipalement une cavalière de CSO, mais n'oubliant pas que le travail sur le plat est la clé de tout, je m'y suis mise plus sérieusement depuis que je le monte.
Avant moi, il était monté par une femme qui travaillait énormément dans les mains et très peu dans les jambes, ce qui fait que j'ai récupéré un cheval placé mais complètement coincé au niveau de l'encolure et ayant perdu l'habitude de mobiliser ses hanches.
J'ai donc pris des cours avec une première monitrice qui m'a demandé de lui laisser baisser et étendre la tête le plus possible avec un pas très lent pour améliorer son amplitude (il faisait des pas très courts et très rapides) et faire travailler son dos complètement démusclé.
La propriétaire du cheval m'a alors offert deux cours avec sa propre monitrice : Evelyn Labrie pour ceux qui connaissent. Cette femme est une championne de dressage et a travaillé quelques années avec Bartabas. "Main sans jambe et jambe sans main", c'est la philosophie qu'elle prône.
Elle, a complètement changé de discours : il a tendance à s'enfermer, il faut absolument lui remonter la tête pour qu'il abaisse ses hanches. On a énormément travaillé la contre incurvation aussi pour l'engagement des postérieurs. Sa propriétaire le monte rarement mais que comme ça, et donc les transitions sont en effet plus fluide et son galop s'améliore.
Ayant demandé à chacune d'entre elle de "défendre" sa méthode, de préciser pourquoi elle différait tant de l'autre, Evelyn m'a repondu que la première monitrice cherchait plus une équitation académique, qu'elle a appelé "de concours". Elle m'a précisé que travailler un cheval avec la tête trop vers le bas renforçaient les muscles situés avant la croupe et non pas ceux du devant du dos. Ce qui avait pour conséquence de rendre plus difficile pour le cheval l'engagement des hanches, puisque ces muscles en gêneraient l'abaissement.
La deuxième monitrice m'a envoyé ce message :

" salut Aurelie !
je t'envoie un petit mot en référence à tes questionnements dont tu m'as fait part la dernière fois que l'on s'est croisé .
Je ne vais pas te faire prendre un cours pour en discuter et comme je cours sans arrêt , je pense que c'est plus simple !
la base de travail pour travailler un cheval sans l'abimer est le renfort du dos qui passe par l'attitude basse et ronde dans un rythme lent ( car bas -rond et vite = cheval sur les épaules qui donc , perd l'équilibre en évitant l'engagement des postérieurs . Ce qui entraine une surcharge des antérieurs et répétition rapide des foulées , favorisant , entre autre , les problèmes naviculaires )
lorsque le cheval a la force de tenir cette attitude : extention du dos favorisant la musculature + engagements des postérieurs retenant le report de poids sur l'avant main , il est prêt pour aller dans des attitudes plus soutenues , voires rassemblées .
Si cette condition n'est pas remplie , on a un dos qui lache , une mise en main , certe plus légère mais instable avec un contact aléatoire , des foulées rétrécies sans amplitude . Avec le cortèges de problèmes qui en découle : dos pincé , articulations trop sollicités , manque de force dans le dos qui travaille dans l'évitement , etc ...
La phase du travail rond et bas peut prendre un certain temps , en fonction du cheval et du tact du cavalier , mais l'équitation est l'école de la patience en même temps !!! Mais lorsque cette étape est consolidée le reste coule tout seul !
A partir de là , c'est à toi de choisir ton chemin et surtout de faire ton expérience . Ca ne va pas etre facile avec ton adorable Loucanto car il a pas mal de problèmes physiques qui risquent d'entraver tes sensations et ta progression . Il a peut être un peu d'artrose dans le dos qui gêne son extension et ses soucis de tendons peuvent en etre une conséquence ...
En tout cas n'hesite pas à poser des questions à tes enseignants car il faut absolument comprendre à quoi sert chaque exercice que tu mets en place . Tu as beaucoup de capacités à développer car tu as beaucoup de tact , alors fais tout pour bien analyser ce que tu fais , pourquoi tu le fais et ce que ça apporte à ton cheval . Car dans toutes ces démarches il ne faut surtout pas oublier que le plus important c'est l'intégrité de notre Monture : la base du respect et de l'amour qu'on lui porte . Et si c'est bien mené la complicité grandit !
j'espère que je ne t'ai pas trop ennuyé avec mes grandes théories mais je les applique depuis si logtemps que je suis assez sûre de moi !!! d'autant plus que je continue à les perfectionner en travaillant avec Pierre Cannamela qui a formé nos 2 derniers cavaliers de niveau olympique ( Julia Chevanes et Marc Boblet ) avant de rejoindre les entraineurs nationnaux . Et je lui fait une confiance aveugle car la complicité et le plaisir de travailler de mon cheval ne me renvoit que du positif , du plaisir , mais beaucoup de patience !
je t'embrasse fort et quelques soient tes choix , je te prédis de grands moments avec ces partenaires magiques !"

Et voici le lien du site d'Evelyn, si vous voulez plus de précision sur ses méthodes : http://www.lusitanodelarte.com/

Ces deux femmes travaillent donc sur la base de la douceur mais avec des techniques presque opposée. Qu'en pensez vous ?
Je suis consciente que je risque de créer un débat assez animé, mais restons courtois


Edité par tite-kafrine le 16-06-2011 à 10h23

Zenliberty

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Posté le 17/06/2011 à 11h02

Ca m'étonnait aussi que ça soit pas encore parti en cacahuète ce topic
Espérons que ça ne sera pas le cas (je précise que je ne vise personne en particulier hein, chacun a le droit d'exprimer son opinion dans le respect de celle des autres)...


brindemais a écrit le 17/06/2011 à 10h38:

Pourrais tu nous donner plus de précision ? Quelle est la partie invisible de l'iceberg selon toi ?

Le "bas et rond" (ou autrement nommé LDR pour Low, Deep, and Round) est une méthode controversée, tout comme le Rollkur. Et sur ce forum, la majorité est anti-LDR, anti-Rollkur, anti-enrênements, anti-... D'autres membres développeront de façon plus technique et détaillée...

Soffad

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Posté le 17/06/2011 à 11h05

Pour moi aussi je peux concevoir d'une manière générale les deux aspects de style que propose TITE KAFRINE (que je n'ai pas approfondit) mais je récuse de manière formelle le "bas et rond" cité...

Je peux concevoir le "bas et en avant" même si j'exclu perso toute idée de "travail" en extension vers le bas mais je ne pense pas qu'il faille parler de "bas et rond" cela supposant un cheval encapuchonné ce qui est a mon sens l'erreur la plus grossière en matière d'attitude d'un cheval !

PS...Je ne suis pas anti RA !

Edité par soffad le 17-06-2011 à 12h09



Zenliberty

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Posté le 17/06/2011 à 11h05


valombre a écrit le 17/06/2011 à 10h55:
Je suis entrain de bien tout lire, je vais vous faire un post beaucoup plus détaillé et complet, avec analyse technique etc...

Mais j'aimerais d'abord préciser un cheval : oui chaque cheval est différent MAIS chaque cheval est aussi pareil : ils ont une anatomie qui est celle du cheval et qui est immuable.

Une équitation "juste" (j'insiste surles guillemets) a bien sur des parties qui s'adaptent aux spécificités du cheval, MAIS AUSSI des parties IMMUABLES qui correspondent aux vérités PHYSIQUE et ANATOMIQUES du fonctionnement qu'on retrouve chez TOUS les chevaux.

Poste technique en approche (promis j'essaie de pas être trop long et trop compliqué)

J'ai hâte de lire

Blingbling

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Posté le 17/06/2011 à 11h10

Pioche dans les deux méthodes qu'on te propose et fais toi ton propre avis...
Pour mon avis perso, ce qui est proposé par ses deux monos ne me conviendrais pas.

Emycmoi

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Posté le 17/06/2011 à 11h18


laura4589 a écrit le 16/06/2011 à 11h27:
et bien les deux methode sont tres bonne et personnellement j'utilise les deux dans mes séances.
en debut rond et bas, en début de séance au pas au trot et au galop, une fois que le cheval est bien délié avec cette methode, je le remonte et je travaille avec la deuxieme methode sur des cercle pour le forcer à se mettre sur les hanche avec bcp d'incurvation et de contre incurvation, et biensur des allongements au galop reprendre des cercle de 10metre pour bien les equilibrer.




Exactement.

Je n'ai pas tt lu, mais pour moi on commence bas et rond et une fois que le cheval à plus de bouteille et la musculature qui va avec, on relève progressivement l'encolure.

Les deux méthodes vont de paire, l'une étant la continuité de l'autre.

Laura4589

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Posté le 17/06/2011 à 11h25


saltimbanco a écrit le 16/06/2011 à 19h10:
Moi j'élimine d'office celle qui parle de "bas et rond". Le discours est peut-être plaisant mais ce terme est la partie visible de l'iceberg...


d'accord avec toi, plutot que bas et rond il vaut mieux parler d'un cheval qui vient se tendre sur son mort, un cheval peut etre bas et rond sans se tendre et donc sans travailler son dos, sans s'engager

Valombre

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Posté le 17/06/2011 à 11h50

Tout d'abord, avant de commencer, petite présentation pour ceux qui ne me connaissent pas, et petit point de détails.

Je monte à cheval depuis plus de 10 ans, mais de manière assez intensive (certaines années, jusqu'à 8h en moyenne par semaine avec des pointes à 12h dans une seule semaine). J'ai eu la chance de croiser un super prof (Lingot sur ce forum) qui m'a donné d'excellente bases et surtout l'envie de comprendre ce que je fais à cheval, de réfléchir et pas seulement d'appliquer bêtement ce qu'on me dit. Il m'a également ouvert l'esprit, et c'est lui qui m'a appris à aller voir un peu partout ce qui se fait.

Il est TRES important d'avoir une expérience riche et VARIEE à cheval. Parce que dans tous les cas il y a du bon à prendre chez TOUT le monde, ce n'est jamais tout blanc ou tout noir, seulement des nuances de gris. Il FAUT aller voir ailleurs, prendre ce qui NOUS intéresse et laisser le reste. L'équitation c'est personnel et il y en a autant que de cavalier. Prenons le haut niveau en CSO par exemple : autant de styles différents que l'école Beerbaum d'un côté, l'école hollandaise de l'autre, Bosty ou Kurten dans leur manière chacune un peu attypique, et chacune a ses résultats et est efficace. Est-ce que l'une est foncièrement "meilleure" que l'autre ? Je ne penses pas. Elles sont juste différentes et personnelles aux cavaliers qui les pratiquent.

Par exemple, pour ma part, je suis très empreint d'équitation d'Orgeix. Ca ne m'empêche pas d'avoir énormément lu, d'avoir retenu des choses chez Oliveira (un peu), chez Baucher (un peu plus), chez des bauchéristes contemporain (Karl) ou non (F.de Kerbrecht), [beaucoup de bauchérisme], chez l'Hotte qui est une référence d'académisme pour moi, chez Decarpentry, et d'aller prendre des cours chez Mistic54 une fois de temps en temps !

L'équitation c'est personnel, il faut savoir faire son propre melting pot.
Bien, la partie technique maintenant.


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 10h20:

Je travaille actuellement un cheval allemand de 1m80 doué pour le dressage. Etant pincipalement une cavalière de CSO, mais n'oubliant pas que le travail sur le plat est la clé de tout, je m'y suis mise plus sérieusement depuis que je le monte.


Très bonne idée. C'est important de dresser. Très important (et c'est un cavalier de CSO pure souche qui te le dis ^^)


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 10h20:

Avant moi, il était monté par une femme qui travaillait énormément dans les mains et très peu dans les jambes, ce qui fait que j'ai récupéré un cheval placé mais complètement coincé au niveau de l'encolure et ayant perdu l'habitude de mobiliser ses hanches.

Probablement beaucoup dans les mains et beaucoup trop "dur" dans les mains. Manque de légèreté.


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 10h20:

J'ai donc pris des cours avec une première monitrice qui m'a demandé de lui laisser baisser et étendre la tête le plus possible avec un pas très lent pour améliorer son amplitude (il faisait des pas très courts et très rapides) et faire travailler son dos complètement démusclé.

Ce qui n'est pas une mauvaise idée. C'est un peu comme nous : quand les muscles sont contractés/figés dans une position qui n'est pas la plus adéquate, il est important de chercher à les étirer, à les délier avec de commencer à les remettre correctement. L'extension d'encolure est une attitude intéressante qui permer de travailler certaines choses (SI elle est bien faite, à savoir, comme l'a bien précisée visiblement cette monitrice, dans une allure cadencée et lente, SANS laisser le cheval TROP surcharger l'avant-main, même s'il le fera forcément un peu, encolure basse oblige, et surtout SANS lui donner l'appui de la main, sinon on laisse le garrot redescendre et c'est pas bon).
maintenant, cette attitude n'est qu'une attitude parmis d'autres, elle ne se suffit pas à elle même, elle ne permet pas de vraiment muscler, elle ne permet pas de travailler concrètement le relevé des allures, la remontée du garrot, la musculature des abdos, de l'arrière main, de l'encore, des épaules. En bref, c'est un outils parmis BEAUCOUP d'autres dans la boite.


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 10h20:

La propriétaire du cheval m'a alors offert deux cours avec sa propre monitrice : Evelyn Labrie pour ceux qui connaissent. Cette femme est une championne de dressage et a travaillé quelques années avec Bartabas. "Main sans jambe et jambe sans main", c'est la philosophie qu'elle prône.

Coucou Baucher ! C'est effectivement quelque chose que je dis beaucoup aussi.
Mais attention, le "mains sans jambes, jambes sans mains" à la Baucher, ça veut dire quelque chose de BIEN spécifique, et il faut le coupler à d'autres choses qu'à dit mister frédéric.
le "MSJ, JSM" (oui je suis une feignasse) ça veut dire qu'à un micro-instant, on n'agit pas avec les deux SIMULTANEMENT. MAIS, ça ne veut pas dire qu'on agit uniquement avec l'un pendant 5 minutes, puis uniquement avec l'autre les 5 minutes d'après. La philosophie, c'est qu'à la micro-seconde, on agisse que avec l'un, mais sur une action TRES BREVE, et elle peut IMMEDIATEMENT, la MICRO SECONDE D'APRES, être suivie d'une action d'une autre aide.

Je vais prendre l'exemple du travail de compactage du galop. On agit pas que avec les mains sur 20m, puis que avec les jambes ensuite, ça ressemble à rien ça. A chaque foulée ça va faire 1 action de main, les mains cèdent instantanément dès que le cheval répond de devant et remonte de quelques centimètres, et à l'instant où les mains cèdent, action de jambes (sachant que la jambe commence à la hanche, et pas que au genou, mais ça c'est une autre histoire que je vous raconterais peut être plus tard, si vous êtes sages ) pour ne pas perdre l'activité, l'impulsion et surtout l'abaissement des hanches ! (vous verrez pourquoi plus loin dans mon message).
Sachant aussi que Baucher disait que le cheval doit répondre au "souffle de la botte", qu'entre le mollet et le flanc du cheval on doit pouvoir glisser une feuille de papier (donc, espace très faible mais espace quand même, PAS DE CONTACT CONTINU DU MOLLET !), et que Faverot de Kerbrecht (un des deux grands bauchéristes ayant appris avec lui, avec l'autre général, Alexis l'Hotte) INTERDISAIT à ses élèves de se battre avec ses chevaux. Enfin, l'Hotte a bel et bien dit "CALME, EN AVANT, DROIT", en précisant que l'ordre est HYPER important. (Oui oui, CALME d'abord, lisez Questions Equestres si vous ne me croyez pas ). Je vous laissez méditer sur tout ça, on pourra revenir dessus si vous voulez


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 10h20:

Elle, a complètement changé de discours : il a tendance à s'enfermer, il faut absolument lui remonter la tête pour qu'il abaisse ses hanches. On a énormément travaillé la contre incurvation aussi pour l'engagement des postérieurs. Sa propriétaire le monte rarement mais que comme ça, et donc les transitions sont en effet plus fluide et son galop s'améliore.

Autre travail, autres attitudes, objectif différents.
La première monitrice a vu que c'était coincé derrière, avec des allures étriquées et a donc chercher à délier le tout.
La seconde a vu des choses à la fois similaires et différentes. D'abord le manque de travail des hanches, ça va avec le "coincé derrière", mais elle a vu aussi l'enfermement, et tous les défauts qui vont avec, et veut régler ce problème.
Relever l'encolure, abaisser les hanches, là on n'est plus dans du thérapeutique, on est dans du travail. Le relevé d'encolure est une ATTITUDE DE TRAVAIL et d'EDUCATION du cheval ! On lui apprend à se remonter, son encolure, son garrot.
Chez moi, le relevé d'encolure DOIT ABSOLUMENT s'accompagner de trois choses :
1. La décontraction. Primordial. Sans décontraction, la ligne dorsale se fige dans une mauvaise position et on fait MAL AU DOS DU CHEVAL. Donc, mobilité de la machoire OBLIGEE !
2. La cession de nuque, ça va avec le point 1. Sans cession de nuque, on renverse dans le mauvais sens toute une série de muscles => dos se creuse => mauvais
3. L'abaissement des hanches. Sans abaissement des hanches, le relevé d'encolure n'a AUCUN sens, puisqu'il faut les deux pour que la ceinture abdominale travaille correctement et vienne soutenir le dos (oui oui, ce qui permet au cheval de porter le cavalier, ce n'est ABSOLUMENT PAS sa musculature du dos, mais bel et bien sa ceinture abdominale et ses muscles fessiers !), ce qui permettra ensuite de remonter CORRECTEMENT le garrot et de se diriger vers des attitudes plus relevées.


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 10h20:

Elle m'a précisé que travailler un cheval avec la tête trop vers le bas renforçaient les muscles situés avant la croupe et non pas ceux du devant du dos. Ce qui avait pour conséquence de rendre plus difficile pour le cheval l'engagement des hanches, puisque ces muscles en gêneraient l'abaissement.

Première fois que j'entends ça, il va falloir que j'y réfléchisse un peu.
Maintenant, dans mon esprit, ce qui muscle, c'est la variation. C'est comme pour nous. Prenons les abdos par exemple : ce qui va nous donner les tablettes de chocolat tant prisées sur la plage, c'est le d'alterner entre deux positions (couché, relevé, couché, relevé).
Pour le cheval, j'ai comme envie de dire que c'est pareil : c'est le fait d'alterner entre une attitude étendue et un peu basse (extension d'encolure) et une attitude plus relevée, plus compacte (relevé d'encolure, avec les points cités plus haut), quelques foulées haut, quelques foulées bas, et on alterne, qui va vraiment créer la musculature ! Travailler toujours et QUE dans une des attitudes ne muscle pas vraiment à mon sens, et que ce soit l'une ou l'autre, garder trop longtemps du mono attitude est néfaste, à mon sens encore une fois.

Bien, le message de ta mono (je ne garde que les passages qui méritent, à mon sens, commentaire


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 10h20:

la base de travail pour travailler un cheval sans l'abimer est le renfort du dos qui passe par l'attitude basse et ronde dans un rythme lent ( car bas -rond et vite = cheval sur les épaules qui donc , perd l'équilibre en évitant l'engagement des postérieurs . Ce qui entraine une surcharge des antérieurs et répétition rapide des foulées , favorisant , entre autre , les problèmes naviculaires )

Là je suis complètement d'accord. Problèmes naviculaires je sais pas, faudrait que j'en parle avec un véto. Mais travail qui sert à rien si c'est fait dans la perte d'équilibre, là je suis COMPLETEMENT d'accord. Vraiment, rien à redire sur cette partie là. (sauf la première phrase, "le bas est rond est la basse du TRAVAIL du cheval, mouais, bof, pas vraiment, encore une fois, c'est surtout une attitude thérapeutique qu'une attitude de travail, c'est ponctuel, en début et fin de séance, pour délier et etirer, et on va s'en servir en ALTERNANCE avec une attitude plus relevée, pour muscler et travailler la disponiblité. Ce n'est pas "LA BASE", c'est UNE des bases, nuance certes, mais nuance importante)


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 10h20:

lorsque le cheval a la force de tenir cette attitude : extention du dos favorisant la musculature + engagements des postérieurs retenant le report de poids sur l'avant main , il est prêt pour aller dans des attitudes plus soutenues , voires rassemblées .

Ouais bon alors là, moins d'accord. Ou alors elle s'est mal exprimée.
Cette attitude favorise une forme d'engagements des postérieurs (SI c'est bien fait, c'est à dire SANS appui sur la main, sans précipiter, allure cadencée, lente mais avec de l'AMPLITUDE, point important qu'elle n'a pas précisé) : l'avancée du postérieur sous la masse. C'est un axe intéressant puisqu'il offre de la propulsion vers l'avant, important dans le travail d'amplitude (et à l'obstacle, dans tout ce qui est obstacle large avec besoin de couverture).
Maintenant, ça ne prépare pas vraiment à REMONTER le cheval, puisque dans ce cas là ce n'est plus le postérieur qui avance sous la masse, mais la masse du cheval qui RECULE VERS LES POSTERIEURS, et on en arrive à la deuxième forme d'engagement : l'abaissement des hanches. Ca malheureusement, on ne le travaille VRAIMENT PAS en extension d'encolure, mais dans le travail en incurvation, flexion d'encolure, travail de 2/3/4 pistes et RELEVE d'encolure !
Enfin la phrase est quand même un peu bancale : "on favorise l'extension des muscles DONC la musculature", bah non, quand on étend, on ETIRE le muscle, on ne le contracte pas. Si on ne le contracte pas, tu veux muscler comment ? Ce n'est pas, physiologiquement, logique. La musculature vient, encore une fois, de l'alternance entre un état étiré et un état contracté. On en revient à ce que j'ai déjà dit à ce sujet.


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 10h20:

Si cette condition n'est pas remplie , on a un dos qui lache , une mise en main , certe plus légère mais instable avec un contact aléatoire , des foulées rétrécies sans amplitude .

Je veux bien, mais quelle condition ? Elle ne précise pas vraiment.
Le dos ne lache QUE si la ceinture abdominale ne travaille pas correctement. On en revient à ce que j'ai dit beaucoup plus haut avec les 3 points importants du relevé d'encolure (décontraction, cession de nuque, abaissement des hanches). Si on a tout ça, au contraire, le dos se porte MIEUX QUE JAMAIS !
Cette phrase me fait penser quand même qu'elle confond "contact" et "tension" : pas besoin d'avoir le fil tendu pour que le courrant passe, que diable !


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 10h20:
Avec le cortèges de problèmes qui en découle : dos pincé , articulations trop sollicités , manque de force dans le dos qui travaille dans l'évitement , etc ...

Hm... le dos n'est pincé que si on ne respecte pas les points que j'ai cité plus haut.
"Manque de force dans le dos", ha. Encore une fois ce ne sont pas les muscles du DOS qui permettent son soutien, mais les muscles ABDOMINAUX du cheval. C'est comme chez nous ça. EN plus, un dos TROP musclé en devient PLUS RIGIDE (normal, des gros muscles autour du dos, ça l'aide pas à être souple). Déjà que le dos du cheval est vraiment pas très souple, c'est pas la meilleure idée du siècle de vouloir le rendre encore plus rigide...
"Le dos qui travaille dans l'évitement", là je dois avouer que je ne comprends pas ce que cette phrase veut dire... Elle n'a pas vraiment de sens pour moi


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 10h20:
La phase du travail rond et bas peut prendre un certain temps , en fonction du cheval et du tact du cavalier , mais l'équitation est l'école de la patience en même temps !!! Mais lorsque cette étape est consolidée le reste coule tout seul !

Mouais, bon, plus ça va, moins je suis convaincu. Le bas et rond, ce n'est pas une "phase de travail"... c'est une attitude dont on se sert dans tout un tas de situations mais qui ne se SUFFIT PAS A ELLE MEME. Bref, je ne vais pas me répéter.


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 10h20:

A partir de là , c'est à toi de choisir ton chemin et surtout de faire ton expérience . Ca ne va pas etre facile avec ton adorable Loucanto car il a pas mal de problèmes physiques qui risquent d'entraver tes sensations et ta progression . Il a peut être un peu d'artrose dans le dos qui gêne son extension et ses soucis de tendons peuvent en etre une conséquence ...
En tout cas n'hesite pas à poser des questions à tes enseignants car il faut absolument comprendre à quoi sert chaque exercice que tu mets en place . Tu as beaucoup de capacités à développer car tu as beaucoup de tact , alors fais tout pour bien analyser ce que tu fais , pourquoi tu le fais et ce que ça apporte à ton cheval . Car dans toutes ces démarches il ne faut surtout pas oublier que le plus important c'est l'intégrité de notre Monture : la base du respect et de l'amour qu'on lui porte . Et si c'est bien mené la complicité grandit !

Là par contre je dois applaudir des deux mains, surtout les parties en gras.


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 10h20:

Et voici le lien du site d'Evelyn, si vous voulez plus de précision sur ses méthodes : http://www.lusitanodelarte.com/

Je commente dans un second post après celui-là. C'est que c'est long de lire, comprendre, essayer de voir ce que ça fait à cheval "de mémoire", et répondre correctement

Yoplà, voilà pour la version 1 de mon poste, le reste arrive (je commente d'abord Evelyn, puis quelques postes de réponses qui ont eu lieu après)

Valombre

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Posté le 17/06/2011 à 11h52

(woups, j'ai posté un sacré roman en fait. Désolé. mais lisez, je voudrais des réactions, quand même !)

Valombre

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Posté le 17/06/2011 à 12h22

Roman équestre, Episode deux : Evelyn, méthode Académie de Versailles !

Je prends son site, partie "philosophie équestre", et pareille, je commente.


Citation :

L’équitation est bien plus qu’un sport ou une performance. C’est avant tout la recherche d’un dialogue avec le cheval, la volonté de vouloir le comprendre et être compris de celui-ci.

Ca j'aime. Bon, c'est du blablatage, mais c'est un esprit qu'il FAUT avoir à cheval : vouloir d'ABORD le comprendre, et ENSUITE, en se servant de cette connaissance, chercher à en être compris.


Citation :
Ainsi, les objectifs ne doivent jamais être établis en fonction de l’humeur du cavalier car ils risqueraient trop souvent de ne pas respecter l’évolution de son partenaire. Si le cavalier se voit confronté à une résistance du cheval qui mène à échouer un exercice, l’importance ne doit pas être mise sur le résultat négatif mais sur la recherche et la compréhension de la cause de la difficulté. De ce fait, le cavalier développera l’humilité nécessaire afin de décider de reporter l’exécution à un moment plus propice à la réussite.

Je ne peux qu'être d'accord. Chaque cavalier devrait méditer cette partie. "PRENEZ VOTRE TEMPS, JE SUIS PRESSE" disait un grand monsieur...


Citation :
De plus, à cause de sa position de dominance envers le cheval, le cavalier doit rester maître de ses émotions pour mener à bien le travail de l’équipe.

Tiens tiens, du Kerbrecht. C'est important les émotions à cheval. SI on n'est pas calme soi même, comment voulez-vous que votre cheval soit calme (Hein Lucile, je sais que tu me lis, c'est pour toi ça ) ??? Impossible.
Et je rappelle donc le Général l'Hotte (qui est le dépositaire de l'équitation classique française. C'est lui, et pas les imbéciles qui ont essayé de lui voler ce rôle après) : "CALME, EN AVANT, DROIT" dans CET ORDRE-LA !


Citation :
Effectivement, seul le cavalier qui est capable de choisir parmi ses acquis une solution qui permettra de remédier à toute résistance du cheval dans le calme et la décontraction peut se targuer de maîtriser l’art de monter à cheval. Confronter le cheval dans sa résistance n’amènera que d’autres résistances et ne fera qu’allonger le chemin vers la réussite…

Qu'est ce que c'est bien dit. C'est du Baucher déguisé ça (principe qu'on retrouve chez beaucoup de bauchéristes et autres courrants équestres inspirés, dont d'Orgeix) : on veut faire disparaître les résistances chez le cheval. C'est à partir de ce moment là qu'on l'aura 100% disponible et qu'on pourra donc se diriger vers un travail fin et léger. Elle est un peu plus diplomate dans les mots que baucher, qui parlait "d'anéantir" les résistances, mais l'idée de fond est la même.
Je rajouterais quand même un truc : SI on peut faire disparaitre une résistance en la contournant, c'est EVIDEMMENT ce qu'il faut faire. On doit rechercher cette solution là. MAIS il ne faut pas s'entêter à chercher la voie de contournement : parfois, PARFOIS, il n'y en n'a pas et on n'a pas le choix que d'affronter directement le problème (sans se battre, sans s'énerver ! on peut se facher, mais pas s'énerver, encore une fois). Savoir quand c'est le cas, ça, c'est du tact équestre et de l'expérience.


Citation :
La recherche de la décontraction du cavalier et de son cheval est fondamentale pour développer l’harmonie nécessaire à une bonne exécution de l’équitation et est l’unique route vers l’équitation supérieure. C’est grâce à l’expérience acquise par le biais de cours d’équitation, d’entraînement avec des chevaux différents, de lecture de traités équestres, de recherche de sensations à travers différents exercices et de multiples autres expériences que le cavalier pourra développer une panoplie d’outils qu’il saura utiliser au moment opportun pour palier à toute situation de résistance et s’élever ainsi au statut d’écuyer.

Y'a beaucoup de palabres inutiles et c'est mis en forme à la Versailles, mais l'idée de fond est vraiment sur la même longueur d'onde que ce que je fais moi : la décontraction et le calme sont les BASES du travail BIEN FAIT. Sans ca, un travail est AUTOMATIQUEMENT FAUX et fera prendre de mauvaises habitudes au cheval. LE CALME D'ABORD !
Le reste ça traduit cette idée oliveriste que chacun devrait garder à l'esprit "Montez beaucoup à cheval, sans jamais laisser les livres se couvrir de poussières sur l'étagère". Que l'hotte a aussi exprimé, un peu moins diplomatiquement : "Les livres n'instruisent guère que ceux qui savent déjà !"
L'idée c'est que l'apprentissage de l'équitation se fait avant tout A CHEVAL. On acquiert des sensations, des expériences. Les livres, c'est bien, on y apprend des choses mais il FAUT ABSOLUMENT ENSUITE essayer de RESSENTIR, A CHEVAL ce qu'on a lu et ce qu'on pense avoir compris. SInon, ce n'est que de la théorie. Et comme on dit, la théorie sans pratique n'est que de la masturbation intelectuelle. La pratique sans théorie, c'est juste du bordel. Les deux sont importants. Mais la phrase d'Evelyn à ce sujet est vraiment bien écrite et traduit bien cette idée.


Bon, et c'est fini. Dommage, pas de partie technique. Mais l'esprit qu'il y a derrière est en tous cas, à mon sens, le bon et celui qui devrait guider tout cavalier.

Prenons donc maintenant la partie "formation => équitation académique" de son site.
Lisez la partie historique, elle est bien faite et ça enrichira votre culture un peu. Premier traité équestre : Xénophon, mais tout le monde n'est pas capable de le lire correctement (c'est du grec ancien d'un autre côté, normal )

Ce que j'aime c'est qu'après, elle cite Decarpentry (lisez son "Equitation Académique", c'est SUPER bien fait comme bouquin)


Citation :
OBJECTIFS DE L'ÉQUITATION ACADÉMIQUE
L’équitation académique a pour but de développer les aptitudes du cheval monté à retrouver la grâce de ses allures et mouvements naturels qui ont été altérés par le poids et les interventions du cavalier. Selon le Général Decarpentry (1878-1956) :

« Elle soumet alors le cheval aux leçons progressives d’une culture esthétique destinée à développer le rythme et l’harmonie de ses mouvements, qu’elle s’efforce d’amener, tout en respectant scrupuleusement leurs caractéristiques essentielles, au degré de perfection « stylisée » qui les transforme peu à peu en airs de Haute École. »

Bon. Voilà. C'est ça l'équitation académique : rectifier l'attitude du cheval pour qu'elle prenne en compte le cavalier, son poids, son influence, pour améliorer le tout, relever le tout, affiner progressivement le tout. Le but : rythme, harmonie en respectant les fondamenteux mécaniques et physiologiques qui régissent ce monde et nos corps (aux chevaux et à nous)


Citation :
L’équitation académique comprend la Basse École et la Haute École.

Dans la Basse École, le cheval est amené à exécuter les exercices d’assouplissements longitudinaux et latéraux (deux pistes) à toutes les allures naturelles qui seront portées à leur plus haut degré de régularité.

Dans la Haute École, les allures du cheval seront développées à leurs formes relevées qui permettront les airs dits « près de terre » tels le passage, le piaffer, le galop terre-à-terre, les changements de pieds rapprochés au galop et les pirouettes au galop ainsi que la réalisation des airs dits « relevés » qui stylisent les sauts naturels du cheval ou ses attitudes préparatoires à leur exécution tels la pesade, la levade, le mézair, la courbette, la cabriole, la croupade, la ballotade. Le Général L’Hotte définit son exécution ainsi :

« La marque de la Haute École, […] se trouve donc, non dans des mouvements plus ou moins extraordinaires, mais dans la parfaite légèreté, que les mouvements soient simples ou compliqués. »

Désolé pour les adeptes de la première monitrice, mais plus je lis, plus je l'aime bien cette fille.
Franchement, je n'ai rien à commenter là, c'est... en parfaite adéquation avec ce que je raconte à longueur de temps.
Rappellez vous cette citation de l'Hotte SVP : LA LEGERETE EST LA CONDITION FONDAMENTALE POUR QU'UN TRAVAIL SOIT BIEN FAIT. Ce n'est pas une "finalité à atteindre", c'est un MOYEN FONDAMENTAL ET INDISPENSABLE qu'on doit avoir DES LE DEPART et TOUT LE LONG DU TRAVAIL, à chaque seconde passée à cheval !

C'est le papa de l'équitation française qui le dit. C'était un écuyer hors norme. Et beaucoup ont reprise à après lui (Karl, d'Orgeix, pour ne citer qu'eux, ils sont contemporains). Donc arrêtez avec la tension continue des rênes, les chevaux qui "viennent chercher leur mors" (moyen poétique pour dire qu'on vient laisser le cheval s'appuyer sur le mors), les contacts qui font plusieurs KG. Léger. 2g dans chaque mains. On doit pouvoir monter à deux doigts à cheval. Léger ça veut aussi dire décontraction, mais ça je crois qu'à force vous avez compris ^^

Léger ça veut aussi dire léger à la jambe et à l'assiette. On en revient au fameaux "souffler de la botte" (bizarre comme tout se recoupe hein )

Voilà voilà, pas grand chose d'autre à commenter sur son site. C'est dommage ça manque d'aspects techniques, mais je vais m'empresser d'essayer de remédier à ça et essayer d'obtenir plus d'éléments concrets à manipuler.

L'épisode trois (commentaires de vos posts à vous) en cours de rédaction !

Edité par valombre le 17-06-2011 à 12h23



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Posté le 17/06/2011 à 12h29


brindemais a écrit le 17/06/2011 à 10h38:


Pourrais tu nous donner plus de précision ? Quelle est la partie invisible de l'iceberg selon toi ?


La partie visible c'est le beau discours bien rodé qui te fait penser que c'est super. La partie non visible c'est toutes les impasses auxquelles cela mène. Le cheval qui passe derrière la main puisqu'en étant "bas et rond" il est forcément encapuchonné. Les douleurs dorsales que cette attitude amène (et oui!) car les illio-spinaux travail en hyper-extension. Le cheval qui est forcément sur les épaules et qui n'engagera pas plus qu'en étant en extension d'encolure (ce qui n'est pas du tout la même chose) et qui sera encore moins enclin à le faire étant fortement sur les épaules. Un engagement prononcé dans cette attitude augmentant encore le déséquilibre. Essayez par exemple de vous mettre à quatre pattes (pas à genoux), abaissé la tête en ployant la nuque à hauteur de vos coudes et essayez maintenant d'engager plus encore vos pieds vers vos mains: je vous mets au défi de trouver cette position comme musculairement acceptable (si vous n'êtes pas tombé entre temps). La seule façon d'amener vos pieds vers vos mains en compensant la perte d'équilibre sera de relever la tête et d'abaisser les hanches.
Certes nous ne sommes pas des chevaux, néanmoins certaines règles physiques sont les mêmes pour tous.

Le nombre de post sur ce sujets sont suffisamment importants pour que vous puissiez en savoir plus en cas de besoin.

Donc je persiste et signe, j'élimine d'office celle qui parle de bas et rond car elle n'a jamais dressée de cheval correctement dans sa vie et n'a aucune idée de ce qu'est l'équilibre.

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Posté le 17/06/2011 à 12h43

Ettt, last and final, episode trois. Je vais reprendre quelques posts qui m'ont fait réagir :


celine66 a écrit le 16/06/2011 à 10h31:
Mon prof est un maitre écuyer de dressage haute école. il me fait travailler plutot l'encolure haute pour abaisser les hanches.
Ma jument a tendance à un peu s'enfermer, il me demande donc de la remonter sur ma rene extérieure, en mettant des jambes (ce n'est donc pas la technique jambes sans mains, mains sans jambes).

Détrompe toi. Lis la partie sur le "mains sans jambes, jambes sans mains" dans mon premier pavé


celine66 a écrit le 16/06/2011 à 10h31:

Par contre, il prone les aides très fines et précises, à l'inverse de "l'équitation club" où les cavaliers ont les mollets au contact en permanence.
J'avoue que cette méthode semble convenir à ma jument qui a bien progressé et commence à se rassembler correctement et a bien engager ses postérieurs.

+1


celine66 a écrit le 16/06/2011 à 10h31:

Toujours selon mon prof, il dit qu'il n'y a pas UNE méthode, bonne pour les chevaux, mais DES méthodes pour chaque cheval. C'est à dire que selon lui, il y a du bon partout, dans toutes les techniques, et que le choix de la méthode dépend du cheval. Avec tel cheval on sera plus sur un travail méthode Baucher, avec celui là on utilisera des techniques de Philippe Karl, et encore autre chose avec cet autre cheval... Peut etre que la clef est là. Reste plus qu'à trouver LA méthode pour LE cheval !

Là encore +1. En gardent à l'esprit quand même que même si chaque cheval est différent, il y a quand même des vérités qui s'appliquent à TOUS les chevaux. CF mon premier post sur ce topic.


celine66 a écrit le 16/06/2011 à 10h31:

Mon prof me fait monter avec les mains basses et assez écartés sur mon 4 ans qui commence tout juste le travail. Le but est d'obtenir un cheval sur la main (mais pas la nuque haute), un cheval qui pousse et monte son dos.

Au fur et à mesure du travail, il explique que les mains remontent et se rapprochent.

Avec ma jument de 13 ans comme on en vient à bosser le rassembler, j'ai les mains assez hautes et plus serrées. Le but est qu'elle se relève devant et qu'elle abaisse ses hanches.

Donc, à toi de voir à quel niveau d'apprentissage est ton cheval. s'il est au niveau d'un jeune, il faut reprendre les bases et monter plus en décontraction. s'il est dans un niveau plus avancé, l'attitude plus haute sera plus indiquée.

Je suis un peu plus mi-chaud mi-froid sur ce topic là. Les mains serrées, même sur un cheval confirmé, je ne suis pas hyper d'accord. Enfin ça dépend ce qu'on entend par serré, mais à mon sens les mains ne doivent jamais être plus rapprochées que l'écartement des épaules. JAMAIS.

L'idée du cheval qui vient pousser vers l'avant sur des mains basses, là aussi je suis moyen d'accord. Chez moi on travail d'abord la cession de nuque, ensuite l'abaissement des hanches sur le cercle à l'aide de la flexion d'encolure (travail latéral), puis on va travailler droit le remonter de l'encolure en combinant cession de nuque et abaissement des hanches. Mais surtout JAMAIS en laissant le cheval se posant sur la main, ce qui constitue, pour moi, une entorse à la règle fondamentale de légèreté. CF le pavé n°2.


rambodertz a écrit le 16/06/2011 à 11h18:

Pour ce qui est du travail avec l'encolure, je pense qu'il faut aborder tous les "angles". L'extension étire alors qu'à l'inverse le relevement contracte le dos et ça me semble logique de faire travailler les muscles dans les deux sens.

Yep, +1, cf pavé n°1 ! Totalement d'accord !


laura4589 a écrit le 16/06/2011 à 11h27:
et bien les deux methode sont tres bonne et personnellement j'utilise les deux dans mes séances.
en debut rond et bas, en début de séance au pas au trot et au galop, une fois que le cheval est bien délié avec cette methode, je le remonte et je travaille avec la deuxieme methode sur des cercle pour le forcer à se mettre sur les hanche avec bcp d'incurvation et de contre incurvation, et biensur des allongements au galop reprendre des cercle de 10metre pour bien les equilibrer.

A retenir ! C'est effectivement un mode de travail intéressant. A condition de respecter ce que j'ai dit plus haut : décontraction, légèreté, variation dans les attitudes. Et RIGUEUR !


laura4589 a écrit le 16/06/2011 à 11h27:

j'aime bien 1aussi toutes les deux semaines faire une seance entiere bas et rond avec bcp de transitions et pareil des plis interieur et exterieur, des huit de chiffres mais une séance avec la tete en bas (le lendemain d'une grosse séance de dress ou de saut)

Pas une mauvaise idée non plus, séances d'étirement et de décontraction. Avec une grosse séance, il faut laisser le temps aux muscles de se remettre. Comme pour nous, ça prend à peu prêt 24h, avec ce genre de séances d'étirements. Bien garder à l'esprit que ce sont des séances de retour au calme et de repos, et pas de "travail" à proprement parler. Elles doivent d'ailleurs êtres plutot courtes (30 à 45 minutes max).


tite-kafrine a écrit le 16/06/2011 à 11h32:


Mais le fait de travailler des choses differentes n'alterent pas la comprehension du cheval ? Sa disponibilité ? Ou meme son physique ?

On ne travaille pas des choses différentes ! On alterne des attitudes. La richesse vient de la diversité. Le but c'est d'avoir, au final, un cheval DISPONIBLE. Qui peut prendre, à la demande du cavalier, n'IMPORTE QUELLE ATTITUDE. C'est important parce que chaque exercice demande des attitudes différentes. En effet, à l'obstacle, par exemple, le cheval ne va pas avoir le même équilibre pour aller sauter une palanque sèche sur une battue à peu prêt normal, que pour aller sauter une barre de SPA où là il faut de la couverture !
De même en dressage académique, l'attitude et l'équilibrage du cheval ne sont pas les mêmes dans l'appuyer (où il faut très légèrement laisser redescendre le cheval pour permettre correctement la mobilité latéral des épaules) que dans la pirouette au galop (où là on va COMPLETEMENT asseoir le cheval sur les postérieurs) ! Il faut donc que le cheval puisse prendre souplement et à volonté tous ces équilibrages différents, et passer aisément de l'un à l'autre. Ca, on l'obtient en variant les attitudes : extension d'encolure à fond, relevé d'encolure à fond, et on alterne. CF pavé n°1.


cyriline a écrit le 16/06/2011 à 17h53:
Je rejoins les réflexions de Laura, ses 2 méthodes se complète! Et j'insisterais même, que l'une ne va pas sans l'autre! Varier les attitudes, c'est varier l'équilibre, la musculation et la souplesse du cheval, afin qu'il puisse se servir de l'ensemble de son appareil locomoteur avec aisance.

Une autre manière de le dire, qu'est ce qu'ils sont bien ces cavaliers qui cherchent la diversité

Et enfin mon cher saltimbanco (j'attends tes commentaires sur mes propres posts aussi ! je sais j'ai trop écrit )


saltimbanco a écrit le 17/06/2011 à 12h29:

La partie visible c'est le beau discours bien rodé qui te fait penser que c'est super. La partie non visible c'est toutes les impasses auxquelles cela mène. Le cheval qui passe derrière la main puisqu'en étant "bas et rond" il est forcément encapuchonné. Les douleurs dorsales que cette attitude amène (et oui!) car les illio-spinaux travail en hyper-extension. Le cheval qui est forcément sur les épaules et qui n'engagera pas plus qu'en étant en extension d'encolure (ce qui n'est pas du tout la même chose) et qui sera encore moins enclin à le faire étant fortement sur les épaules. Un engagement prononcé dans cette attitude augmentant encore le déséquilibre. Essayez par exemple de vous mettre à quatre pattes (pas à genoux), abaissé la tête en ployant la nuque à hauteur de vos coudes et essayez maintenant d'engager plus encore vos pieds vers vos mains: je vous mets au défi de trouver cette position comme musculairement acceptable (si vous n'êtes pas tombé entre temps). La seule façon d'amener vos pieds vers vos mains en compensant la perte d'équilibre sera de relever la tête et d'abaisser les hanches.
Certes nous ne sommes pas des chevaux, néanmoins certaines règles physiques sont les mêmes pour tous.

A méditer. Bas et rond, si ça implique le ramené du nez vers le poitrail, même si ce n'est qu'un peu, c'est encapuchonnement et tout ce que ça implique et qui est ci-dessus si bien expliqué. Pour celà que je préfère parler de "bas et en avant", comme soffad, ou carrément d'appeller un chat un chat : extension d'encolure (on parle bien d'extension, et pas d'extension/ramené. Le ramené, ça se fait l'encolure HAUTE, et le chanfrein légèrement PLUS OUVERT que la verticale. Légèrement hein)
Et vive la partie en gras !



Voilà, j'ai fini, à vous maintenant (et bon courage pour me lire, mais je pense et espère avoir été intéressant Place au débat d'idées maintenant ! Dans le respect de chacun et de ses opinions !)

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Posté le 17/06/2011 à 12h47

J'ai tout lu et je te remercie pour tes réponses !!!
Je te répond (et aux autres) après mais là j'ai une épreuve du bac à passer alors à tout à l'heure

Edité par tite-kafrine le 17-06-2011 à 12h48



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Posté le 17/06/2011 à 13h01


valombre a écrit le 17/06/2011 à 11h52:
(woups, j'ai posté un sacré roman en fait. Désolé. mais lisez, je voudrais des réactions, quand même !)

j'ai pris beaucoup de plaisir à lire tes commentaires, merci !

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Posté le 17/06/2011 à 15h38


valombre a écrit le 17/06/2011 à 12h43:
A méditer. Bas et rond, si ça implique le ramené du nez vers le poitrail, même si ce n'est qu'un peu, c'est encapuchonnement et tout ce que ça implique et qui est ci-dessus si bien expliqué. Pour celà que je préfère parler de "bas et en avant", comme soffad, ou carrément d'appeller un chat un chat : extension d'encolure (on parle bien d'extension, et pas d'extension/ramené. Le ramené, ça se fait l'encolure HAUTE, et le chanfrein légèrement PLUS OUVERT que la verticale. Légèrement hein)



Le bas et rond n'est certainement pas de l'extension d'encolure. Dans l'extension, il n'y a pas d'encapuchonnement, bien au contraire, l'angle tete/encolure est ouvert !!!

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Posté le 17/06/2011 à 15h59

Franchement Tite-kafrine, merci pour avoir créer ce post ! Je pense qu'on est nombreux à se poser les questions que tu soulèves (et c'est bien légitime)

Et merci à Valombre pour nous livrer son "explication de texte"
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