|  | | J’ai presque fini mes épreuves et j’ai enfin le temps de vous répondre ! Valombre, merci pour tes longs messages, très complets et très précis. Comme tu as toi-même répondu à presque tous les messages du post, c’est à toi que je vais d’abord répondre ! |
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Bien passé au moins

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Différentes, oui bien sûr. Mais comme pour les chevaux les bases restent les mêmes, non ? Leurs mains, leur façon de positionner leur dos ou leur bassin, tout ce qui fait qu’un cavalier se différencie d’un autre, n’empêchent pas les jambes du cavalier, son bas du corps, d’être à leur place et ceci est commun à tous, mêmes si elles sont parfois placées différemment. Il y a des choses immuables et qu’il est impossible de changer.. |
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C'est tout à fait vrai. Ces éléments immuables ne sont toutefois pas toujours facile à trouver.
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Tu prends ça plutôt comme une détente alors ? Quelque chose qu’il est bon de faire en début et fin de travail pour étendre les muscles que l’on a contractés ?
Par contre, j’ai une amie qui possède un 4 ans et qui a toujours travaillé avec lui sans chercher à placer son bout de devant, qui l’a laissé faire, se positionner tout seul. Et bien, son cheval descend la tête naturellement et étire son dos mais cela n’empêche pas qu’au bout d’un moment il s’est placé sur les hanches et que le poids sur ses épaules est infime.. |
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Permet moi de douter de la qualité du report de poids sur les hanches, si celui-ci est fait la tête en bas.
L'extension ou la descente d'encolure sont en effet un exercice d'étirement, de détente, de retour au calme, d'échauffement dans mon esprit. C'est aussi la petite "récompense" que l'on va donner de nombreuses fois dans la séance dès que le cheval accomplira correctement le report de poids sur les hanches, on en revient à la variation dont j'ai parlé (en haut, en bas, en haut, en bas), que tu abordes plus bas d'ailleurs.
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Oui oui, elle l’a très bien expliqué. Les aides s’alternent sans jamais se contredire. Elle m’a surtout demandé d’arrêter de le « porter » avec mes jambes et m’a montré qu’il était capable de se déplacer tout seul, de se tenir sans mon aide constante. Les transitions sont depuis, beaucoup plus fluides !
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On ne porte en effet pas le cheval. Ni dans les jambes, ni dans les mains !
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C’est bien ce qu’elle m’a dit de faire. Enfin, pas à chaque foulée, seulement lorsqu’il perd l’équilibre et qu’il se remet sur les épaules. Le reste du temps, seul le bassin doit entretenir l’impulsion. Toujours pour la même raison qu’au dessus, il doit se porter seul et non pas s’appuyer sur mes jambes. |
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En effet, on intervient que SI le cheval se met à sortir de l'attitude qu'on lui a demandé de prendre, ou si on veut au contraire qu'il la modifie un peu.
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Je retrouve beaucoup des termes utilisés par Evelyn dans ton discours, enfin dans celui de Baucher 
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Les grands esprits se rencontrent
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ça a été en effet très utile pour Lucanto mais elle fait travailler tous ses élèves de la sorte, ça n’a pas été spécifique à ce cheval |
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C'est plus embêtant... étirer, c'est bien un temps, après il faut quand même commencer à travailler un jour.
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Ta première phrase ne suggère-t-elle pas que c’est une attitude « forcée », que l’on oblige le cheval à prendre et qui n’est pas forcément la plus confortable pour lui ? Et cela même si c’est pour son bien dans le travail ? |
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Surtout pas forcée. C'est une attitude qu'on apprend au cheval, et que le cheval doit ensuite, sur DEMANDE (indication) du cavalier, prendre et garder DE LUI MEME.
Ce n'est pas une attitude qu'il va prendre tous les jours au pré, mais c'est l'attitude qui est demandée pour le faire travailler correctement. N'oublions pas que le fait d'avoir un cavalier sur le dos modifie complètement la répartition des poids, des efforts, l'équilibrage, le centre du gravité du cheval. C'est à nous de lui apprendre comment porter au mieux ce nouveau poids, et lui apprendre les attitudes dans lesquelles les exercices qu'on va lui demander lui seront le plus facile, et surtout dans lesquelles son intégrité physique sera préservée.
C'est un peu comme nous, en natation, un mauvais geste tire inutilement sur le dos. La brasse, le crawl, ne sont pas des nages "innées", on doit les apprendre. Elles permettent ensuite de traverser des distances à la nage de façon beaucoup plus aisée que la nage innée que l'on a en naissant. Elles ne sont pas forcées pour autant, on nous les apprend, et on les pratique ensuite. Pour le cheval, c'est pareil, on lui apprend, et ensuite, quand on lui demande, c'est LUI qui prend l'attitude. On en revient à : le cavalier ne porte JAMAIS le cheval.
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Les cessions de mâchoires doivent-elles être constantes, enfin régulières, ou seulement lorsqu’on sent le cheval qui se contracte plus encore et qui n’est plus à l’aise dans ce qu’il fait, lorsqu’on lui demande un effort particulier et plus importants que les autres ?
Par les cessions de nuque, tu entends bien que la nuque doit être le point le plus haut et le chanfrein vertical ? Rien de plus, n’est ce pas ? |
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Ne confond pas, c'est décontraction et mobilité de la machoire d'un côté, et cession de nuque de l'autre.
La décontraction de la machoire doit être constante, tout comme, DANS LE TRAVAIL, la cession de nuque.
Mais il est en là comme dans tout à cheval ! Dès que le cheval cède, on cède aussi ! Une fois que la cession de nuque est obtenue, on arrête de la demander, et on ne fait plus, par un très léger pianottement sur les rênes, qu'entretenir la décontraction et la cession de nuque.
On la redemandera si le cheval se remet à s'ouvrir et à se contracter, en s'arrêtant, en revenant au calme, en faisant céder. Soffad a une vidéo sur la cession de nuque je crois...
La cession de nuque c'est uniquement demander au cheval de rapprocher son chanfrein de la vertical EN DECONTRACTANT LA MACHOIRE (c'est à dire dès que le cheval ferme le chanfrein, on CEDE IMMEDIATEMENT, les rênes deviennent FLOTTANTES, et le cheval conserve l'attitude DE LUI MEME !!! Nous, on ne fait plus que délicatement pianoter). Se rapprocher de, le placement idéal étant tout de même d'avoir un chanfrein qui soit légèrement ouvert (pas tout à fait à la vertical, un peu en avant)
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Mais le relevé d’encolure n’entraîne pas obligatoirement (avec un travail sur des courbes en incurvation et contre-incurvation) un abaissement des hanches ? Je sais que les abdominaux sont très importants mais il faut quand même que le dos soit un minimun musclé, non ? |
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Un minimum. Et vraiment pas trop. Il est totalement inutile de se focaliser sur le dos, le travail de tous les jours s'occupera bien assez de muscler suffisament le dos sans qu'on s'y atterde plus que ça.
Non, le relevé d'encolure n'entraine pas obligatoirement l'abaissement des hanches, les conditions que j'ai citées sont très importantes, si on n'a pas tout ça, le cheval va relever le devant mais laisser le derrière au loin, le dos se creuse et on fait mal au dos du cheval. Et aprè son dit que d'orgeix ça pue, alors qu'on n'en fait pas du tout
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(Pardon, je suis en train de te bombarder de questions et ça n’est pas fini … ) |
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Pas de problème
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Evelyn me demande en effet, à chaque fois que l’on a contracté ses muscles, que l’on a fini un nouvel exercice de le laisser dans la même allure et de lui rendre toutes les rênes. Elle m’a dit que c’était deux fois bénéfiques : c’est une pause pour le cheval, un relâchement, une décontraction. Mais c’est à la fois l’occasion pour lui de rebondir dans ses allures, de mouvoir ses hanches, suite à la contraction et de muscler son dos. |
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Muscler son dos je sais pas. Certainement un peu dans les quelques premières foulées étendues (si c'est bien fait, sans appui, sans laisser le cheval complètement se mettre devant, etc...), et encore. Les abdos, et certains muscles de la croupe, ça oui. Mais en effet, c'est l'esprit : le cheval fait bien, on récompense, on ouvre, on étend, on met FIN A L'EFFORT, quelques instants, puis on reprend le travail. Ca confirme bien que l'attitude de l'extension ou descente d'encolure n'est pas une attitude de travail, mais un exercice d'étirement et de retour au calme.
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Mais Lucanto étant déjà naturellement sur les épaules, si je lui demande de redescendre son encolure sur quelques foulées, il va me falloir du temps pour lé récupérer dans une attitude haute … |
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Au départ, ça va te prendre du temps. Mais c'est ustement en le faisant BEAUCOUP qu'au fur et à mesure tu vas voir ton cheval devenir plus souple, plus disponible, revenir plus vite. Que peu à peu tu vas pouvoir le remonter de plus en plus haut. C'est normal si au départ tu mets du temps, c'est justement tout le but de la chose, apprendre au cheval
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Oula, pardonne mon ignorance mais 2 pistes, ça va, je suis … Par contre, du travail de 3 ou 4 pistes ? Qu’est ce que c’est ? |
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Ca dépend des exercices et de la façon dont tu les demandes en fait. C'est, dans les déplacements latéraux (EED, tête au mur, croupe au mure, contre épaule en dedans), le nombre de "pistes" parallèles qu'empruntent les membres du cheval. En fonction du niveau du cheval, du cavalier, de la conformation du cheval, on va en voir 2, 3 ou 4. Par exemple, l'épaule en dedans (EED), il y a l'école de l'EED sur 3 pistes, et celle de l'EED sur 4 pistes : dans le premier cas, le postérieur intérieur prend la même piste sur l'antérieur extérieure, dans l'autre c'est très légèrement décalé. Enfin c'est du pointilleux excessif après, je dis 2/3/4 parce que choisir un des chiffres serait incomplet, certains chevaux sont anatomiquement incapables de faire une EED sur 3 pistes, par exemple....