eiden a écrit le 27/06/2011 à 14h45: |
|  | Mais pourquoi une monte sans mors "renforcerait" le lien ? |
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Parce qu'il découle d'une certaine logique.
Monter sans mors ôte le traumatisme de la bouche. Ne nous cachons pas, au début je n'étais pas convaincue (bah oui, j'avais même acheté un mors verdun à rouleaux de cuivre pour ma vachette pour l'habituer à mâchouiller, mais finalement j'ai préféré le donner), mais à force d'observation, j'ai compris certaines choses.
1/ La bouche du cheval est une zone extrêmement sensible, et toute action, même la plus infime, est une gêne. Si on ajoute une muserolle, même "ajustée", cela ôte la liberté de la mâchoire et des muscles zygomatiques.
2/ Le problème du mors, c'est que personne ne sait s'en servir, et aucun créateur n'a encore trouvé le mors parfait (on commence à voir des mors anatomiques, il était temps).
3/ Un mors à gros canons, comme beaucoup de propriétaires s'en soucient, est un mors qui, de par sa circonférence, presse
continuellement les barres inférieures et supérieures,
ce qui fait stagner la circulation sanguine => engourdissement de la zone.
4/ Les cavaliers se basent sur la salive : "Il salive, il est décontracté". "Oui mais s'il salive trop, c'est pas bon, c'est qu'il y a gêne". Déjà, ça veut dire quoi, "trop saliver" ? Rien.
La salive n'est là QUE par réflexe : mettez-vous un stylo (en métal si vous voulez) en travers de la bouche, il viendra un moment où déglutir va être trop gênant, et puis la sensation sèche du métal n'est pas cool, alors nos glandes salivaires surchauffent.
C'est donc pour rendre l'inconfort moins désagréable.
5/ Un mors appuie forcément sur les barres (presque tous les cavaliers ignorent que l'os des barres sous la gencive est aussi coupant qu'un rasoir)
Pour qu'un mors n'appuie pas sur les barres, il faudrait que nos mains soient toujours à hauteur de nos épaules pour réellement respecter l'angle des mâchoires avec l'angle du mors plié par la tenue de rênes.
6/ Un mors réclame une "traction" pour diriger (rênes d'ouverture).
Dans la nature, les chevaux ne se tirent pas (Aude, garde tes jeux de mots scabreux xD) pour se diriger, ils se poussent.
L'avantage de la monte sans mors, c'est qu'on arrive dans une équitation où on agit par "pression" et non par "traction". Donc quelque chose de concret pour le cheval qui COMPREND
IMMÉDIATEMENT ce qu'on attend de lui (et qui donc ne "subit" pas jusqu'à ce que ce soit "imprimé").
En cela, il y a renforcement du lien, car on parle le même langage.