Non, en fait le fer n'empêche pas les parois de suivre leur évasement, je pense qu'avec le fer selon comment il est posé on peut d'ailleurs juguler l'évasement (en moins, ou en plus avec un fer en pantoufle par exemple, selon le besoin évidemment) mais sans recherche particulière, le fer ne modifie pas la pousse de la corne.
En revanche, en effet, c'est l'un des inconvénients du fer à mon sens, il empêche le pied de s'écarter sur la partie qui a les clous lors de la prise d'appui au sol pour lui permettre de jouer pleinement son rôle d'amortisseur.
Petite image explicative fournie par Ness pour éclairer ma lanterne :
Donc le pied s'écartera mais pas sur la totalité du pied comme un pied nu, d'où un amortissement moindre.
Donc pour en revenir à l'atrophie de la fourchette, ce qui l'explique : c'est quand la fourchette n'est plus en contact avec le sol lors des appuis, elle ne joue donc plus son rôle d'action sur le coussinnet plantaire (rôle de pompe au niveau sanguin). N'étant plus sollicitée, moins irriguée et devenue "inutile", l'organisme ne va pas chercher à "entretenir" une partie qui ne sert plus à rien, dès lors, elle s'atrophie. On peut avoir ce phénomène tout aussi bien sur des pieds ferrés que sur des pieds nus dès lors que le parage est mal fait et ne laisse pas la fourchette au contact du sol.
Pour le pourrissement de la fourchette, il provient du contact avec certains germes, de l'ammoniaque, des sols humides et malsains. Une fourchette en bon état sera probablement plus résistante qu'une fourchette atrophiée (là c'est mon avis perso, ça me semble logique mais je ne me prétends pas experte loin de là).
Au-delà du clivage pieds nus / ferrure, il me semble que ce pourquoi nous devrions tous militer c'est de manière plus générale : la bonne santé du pied qui peut être catastrophique avec certains mauvais parages pieds nus très invasifs (exemple : la méthode Strasser me fait froid dans le dos) ou des ferrures avec mauvais parages qui modifient les applombs à la wanagain, empêchent la fourchette de toucher le sol, etc... mais qui est possible pieds nus OU ferré quand cela est bien fait.
Je crois que le problème d'analyse des méfaits de la ferrure est lié à l'expérience avec de mauvais maréchaux, des "poseurs de fers" qui laissent ensuite penser que pieds nus c'est mieux, alors qu'encore une fois on a peut-être comparé ce qui n'est pas comparable : un mauvais ferrage et un bon parage. J'aimerais pour que l'on puisse discuter en toute bonne foi et sur des bases saines que l'on compare mauvais parage et mauvaise ferrure d'un côté, et bon parage et bonne ferrure de l'autre. Les divergences d'opinion seraient peut-être moins virulentes.
Je suis globalement en accord avec ce que tu viens de dire, car j'y vois effectivement une logique. Je suis d'accord avec le fait qu'un mauvais parrage soit bien plus nocif qu'une bonne ferrure, c'est certain ! Néanmoins, je reste sur mon avis, et je pense que sur du LONG TERME, un bon parrage est plus sain qu'une bonne ferrure, car il permet un amortissement optimum et SURTOUT, il n'amplifie pas les chocs avec les vibrations envoyées direct aux articulations comme le font les fers. Soit dit en passant, je ne comprend pas comment on peut laisser ferré un cheval atteint d'arthrose. Et je ne cautionne pas non plus qu'on puisse retirer une fonction à une partie du corps, qui plus est : une fonction qui je crois est très importante. Par contre, comme je l'ai dis, la ferrure devient très utile en cas de pied accidenté : A MES YEUX, cela devrait être le SEUL rôle de la ferrure.
C'est comme pour le box, pourquoi toujours considérer lorsqu'on prononce le mot "box" que l'on met nos chevaux 23H/24 dans une boîte, qu'ils n'en sortent que pour notre plaisir où on leur fait courir un grand risque au niveau santé car on va les sortir uniquement pour leur faire fournir "un effort violent".
Non, il existe d'autres façons de voir les choses : mes chevaux sont au box, qui ne sont pas des clapiers, ils sont assez grands, ils ont de la paille, une montagne de foin pour les occuper, ils sont sortis tous les jours, soit avec un pote de pré, soit tout seul quand ce sont des mal-aimables comme ma jument qui pète la gueule à tout le monde, néanmoins, juste un fil la sépare des autres, donc ils peuvent quand même se sentir, et brouter côte à côte. Parce que c'est bien beau la vie en troupeau, mes chevaux ne valent pas 30.000€, mais pour autant je ne veux pas attendre d'avoir des infirmes. J'ai essayé, ça a été une cata, et les factures vétos j'ai ma dose aussi. Et puis si c'est pour finir avec fracture et immobilisation au box...
Je n'ai aucun accident de box, mes chevaux ne sont pas éteints, pas de coliques, ne tiquent pas. Mes chevaux ont connu le pré H24 et sincèrement je n'ai vu aucune différence de comportement.
Là... Je ne suis évidemment plus en accord avec toi Un boxe aura beau être bien paillé, "grand", avec plein de foin... Au final il restreindra toujours autant le mouvement, la marche dont le métabolisme du cheval a besoin au quotidien. Le foin, j'en ai rarement vu suffisemment dans des boxes qui soit réellement à volonté et qui permette au cheval de mâcher autant qu'il le souhaite et autant qu'il en a besoin... Et donc de digérer en permanence comme son organisme le prevoi.
Avoir "juste" un fil de cloture entre deux chevaux, c'est sur c'est toujours mieux qu'un cheval qui ne voit jamais ses congénères... Mais c'est déjà suffisant pour empêcher d'installer des codes sociaux necessaires à la communication contribuant fortement à l'épanouissement du cheval et à l'affirmation de sa personnalité.
Et que se soit un cheval à 500 ou à 40 000€, je trouve dommage de retirer ce qui est si beau et si intéressant chez cet animal... Car en les conditionnant on "brouille" ce qu'ils sont finalement.
Ensuite sur l'argument de la flemmardise, désolée mais non, comme je l'ai déjà dit cela me donne énormément de travail, et pour ceux qui sont en pension et qui ne font pas eux-même ce travail d'entretien de box, je ne les juge pas de fainéants non plus, car une pension box/paddock coûte plus cher qu'une pension pré, et cet argent-là ne dégringole pas du ciel, en règle générale, on travaille bien pour le gagner, non?
En plus dans mon cas, à aucun moment je ne cherche à ce qu'ils restent propres pour m'éviter du boulot au pansage : la raisons : de toutes façons, en les sortant tous les jours, forcément ils se roulent, qu'ils y soient 10H ou 24/24, donc au pansage le boulot est le même.
Personnellement je ne parlerais pas de flemmardise, BIEN QUE se soit le cas pour certains, je l'ai vu de mes propres yeux. Je parlerais plutôt d'humanisation du cheval : "oh il va avoir froid", "oh, il va pas être à l'aise pour dormir par terre, mieux vaut un bon lit de paille"; "oh, il est à la porte, c'est qu'il veut rentrer"... Y'a cette partie là. Mais y'a aussi la partie "pour se rassurer", qui est souvent liée finalement avec l'humanisation, là je vois ça plutôt pour quelqu'un qui fait passer (Inconsciemment ou consciament) ses intérets avant celui de son cheval : pas envie qu'il se blesse (Illogique d'ailleurs) et de payer des factures, envie qu'il soit plus concentré au travail (Illogique aussi), envie de créer une relation fusionnelle avec, envie d'avoir un cheval avec un corps d'athlète... Bref, rien qui finalement ne soit vraiment dans l'intéret du cheval.
Je suis désolée pour cet énorme pavé, mais je me sens très inspirée, et en plus, j'ai même pas fini...
Je voudrais juste terminer sur un point : on parle de conditionnement des chevaux que l'on éloigne de leur nature. C'est vrai, mais n'est-ce pas valable aussi pour l'homme? si on remonte à nos origines, sommes-nous faits pour porter des chaussures, des vêtements et des systèmes de chauffage dans nos maisons qui nous fragilisent, des rythmes et des conditions de travail à l'encontre de notre nature animale?
Qui aujourd'hui a envie de retourner pieds nus vêtu d'une peau de bête chasser en forêt avec des silex affutés? là je parle pour les mecs, nous les nanas on peut se contenter d'élever les marmots dans notre grotte sans télé et sans PC, on sortira juste pour aller cueillir quelques baies.
Est-ce qu'on ne subit pas tous notre époque?
Là, je pense que c'est tout simplement INCOMPARABLE... L'homme quelque part à finalement "choisit" cette option de fragilisation, de dépendance à la technologie etc. Y'a eu de bonnes choses, mais faut voir aussi tout ce qui a été mauvais dans cette modernisation pour l'homme et son environnement.
Le cheval, lui... N'a absolument pas choisit la vie que NOUS lui avons imposé. Je crois que pour cette raison là... On ne peut pas comparer.
Quoi qu'il en soit... Merci beaucoup pour ta réponse ! |
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