Ca fait 15 ans que je l'ai et oui, il s'est amélioré, sachant que pour aller au rythme des autres (qui m'attendent de temps à autre) il lui faut plus de travail.
Bon j'ai pris le pli qu'il soit au régime 9 mois par an (paddock/ panier) je ne tolère plus le gras, je ne dis plus "il lui faut des réserves pour l'hiver", non 1 cm suffit et j'hésite pas à lui mettre le panier (régime du 15 mars au 15 décembre voire + si besoin)
le sortir par tous temps, même si les terrains sont pourris l'hiver, je lui fais faire du dénivelé, c'est pas marrant mais ça maintient sa conditions physique.
Tout seul je fais trottings, sorties actives, pour le "dynamiser"
Quand on sort avec ma filleule et mon âne, il va à son rythme et c'est l'âne qui doit se dépêcher :)
Et ce que je ne fais pas assez : travail sur le plat, ça leur apprend à s'économiser, se "tenir", s'horizontaliser.
Le mien, au galop se fatigue vite (c'est pour ça qu'il se fait larguer par les colocs de pré) alors qu'il peut trotter des kilomètres. Si je faisais plus de travail sur le plat il serait mieux équilibré, se tiendrait mieux et s'économiserait mieux au galop (ex la copine croisée espagnol, a un petit galop rassemblé, économique, qu'elle peut tenir très longtemps, alors que le mien fonce et s'essoufle)
et en plus les sorties "calèche" où là il devient hystérique et mourrait plutôt que de se faire semer. (depuis 1 an ou 2) ce qui lui fait le plus grand bien
Et là, à 18 ans il n'a jamais été au mieux de sa forme, avec le mix de tous ces ingrédients, mais en bon mérens il ne sera jamais au rythme d'un TF (surtout du haut de son 1m40) mais on ne craint pas les sorties à la journée sur 25 km... Et on n'est pas les derniers !
Ce qu'il faut faire (j'y suis arrivée en essayant, tâtonnant) c'est développer l'endurance (c'est pour ça qu'il se mange du dénivelé à chaque fois que les terrains ne sont pas praticables aux allures)
+ les capacités physiques, l'aisance, par le taf sur le plat, souplesse, économie des mouvements, équilibre optimal
+ le mental, dans le sens où il faut que les sorties au trot, avec autant d'allures que possible, deviennent "la norme" et pas "tiens aujourdh'ui on va faire une balade active".
Même si, au début il fait la trottinette au lieu de se croire à Vincennes, ou même si ça te fait faire des galops toujours aux mêmes endroits (je sais, c'est pas bien) mais faut que dans sa tête, balade rime avec tonus, mouvement, et une certaine vitesse.
ils sont comme on les formate et il ne faut pas te dire "elle est lente c'est sa nature", "il n'est pas souple", "pas endurant"...
mais plutôt : en ayant un cheval mou-mou je vais pouvoir profiter de ses qualités (zen, coopératif, agréable) mais combler ses défauts" ... Et là faut se retrousser les manches.
pour avoir monté un hafli obèse, ultra-grégaire, qui se serait fait une crise cardiaque plutôt que de se laisser distancer, je préfère nettement un cheval comme le mien qui dit "stop, j'en peux plus" même si des fois, si il en peut encore.
j'ai eu mon noireaud juste débourré, j'ai pas voulu lui "tirer dessus", j'ai toujours fait attention mais je pense qu'on s'était installés dans une petite routine "cool raoul"... Et à l'arrivée d'autres chevaux à la pension, j'ai pris conscience de nos "manques", on a bien dû s'investir pour les combler, pour pas retarder trop les autres et profiter des sorties à plusieurs. Et même si on est toujours derniers on n'est plus à la traîne.
Quand on a commencé à sortir des fois avec la calèche je craignais qu'il n'arrive pas à suivre. Mais finalement il se fait un bon rush d'adrénaline et prouve qu'il en est capable. J'aime bien, il se démène mais j'aime aussi quand il est moins speed !
je pense que si j'avais été, dès le départ, une fille pressée, il serait devenu plus nerveux, plus "accro" la vitesse.