Ecole française, école allemande

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Ecole française, école allemande
Posté le 18/11/2011 à 19h37

Bonjour à tous,

Je suis une cavalière plutôt intéressée par le dressage que par les autres disciplines (bien que ne dédaignant pas un parcours de cross, ou une petite séance d'obstacle de temps en temps).
Je voudrais comprendre la différence entre l'école de pensée française (ou portugaise) et l'école allemande. J'entend dire que cette dernière est plus dure que l'école de Versailles, mais j'aimerais connaitre les principes énoncés et les techniques utilisées.
Je ne cherche pas à hierarchiser les écoles, à savoir laquelle est la meilleure, je voudrais simplement comprendre les fils directeurs.

Merci d'avance.
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Elfik

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Ecole française, école allemande
Posté le 21/11/2011 à 23h16

Alors c'est que ce n'est pas l'enseignant qui aura produit un bon élève... quand on débute, on se fie entièrement à ce qu'on nous offre, et il y a souvent une bonne période avant que l'on remette en cause ce que l'on nous apprend, parce qu'on n'a pas de point de comparaison.

Vieuxtruc

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Ecole française, école allemande
Posté le 21/11/2011 à 23h34

L'enseignant est là pour former un couple cheval/homme, à ce jour le monitorat ne permet pas d'envisager cette pratique du simple fait qu'il a fallu former à toute vitesse des enseignants et qu'à ce jour il y a plus de moniteurs formés par des moniteurs que par des instructeurs et des instructeurs formés par des professeurs d'équitation Par ce simple fait et pour des questions de rentabilité financière trop de personnes sont mal formées. Lors d'une réunion avec des responsables de formation on m'a répondu parce que j'avais fait la remarque que peu d'élèves moniteurs savaient faire une épaule en dedans correcte, que s'ils avaient été des supers cavaliers ils feraient autre chose que moniteur. Ceci indique clairement les options de la Fédération. Pour moi l'académisme a toujours été un but mais pas un moyen, aujourd'hui je constate l'inverse et surtout en dressage cela provoque des dégâts. La formation en Allemagne est beaucoup plus longue et dans l'ensemble mieux conduite, comme d'ailleurs celle des régions Ibériques. On peut ne pas être d'accord avec une ou l'autre école, mais les caractères des cavaliers, et même leur conformation avec ses défauts mis en parallèles avec ceux des chevaux fait que pour l'un il sera plus favorables d'enseigner selon une école ou l'autre. Les chevaux parfaits n'existent pas, les cavaliers parfaits non plus.

Montecristo

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Posté le 21/11/2011 à 23h57


lalibellule a écrit le 21/11/2011 à 21h07:
Alors là je proteste... avec la meilleur volonté du monde et le web au bout des doigts, je ne trouve pas toutes les références de Montecristo.
(non mais c'est rageant... la dernière fois, bien trouvé le bouquin sur amazon mais c'est plus vendu )


Ca c'est le privilège de l'âge à un instant T !
Dans une trentaine d'années, tu auras lu des livres dont il te restera des souvenirs que tu posteras, si le web existe encore. Et quelques jeunes pesteront parce que ces livres n'existeront plus. (s'il reste encore des livres d'ailleurs).

L'important est de réfléchir, de se choisir une manière satisfaisante pour l'homme qu'on veut être avec les chevaux, et d'essayer de se conformer aux grands principes qu'on estime prépondérants.
Excellence = Savoir + savoir-faire + savoir-être, je l'ai déjà dit.

Maintenant pour toucher les sommets, il faut des maîtres, qu'on se choisit aussi, et de la pratique. Isora, le cheval qui m'a donné envie de savoir faire, avait été dressé par les Persyn. Je lui rends grâce ainsi qu'à Laurent (Persyn) pour ce qu'il m'ont fait découvrir.
Travaillant seul depuis cette époque bénie, les occasions m'ont manqué ensuite pour dresser un cheval moi-même jusqu'à en obtenir ce qu'Isora me donnait. (Demi-pirouettes au galop, changements de pieds aux deux temps, débuts du passage...)
Ce qui avait été engrangé en tant que routine m'a rendu autonome pour mettre "dans le moule" des chevaux, en basse école (une fois jusqu'aux changements de pied isolés), de façon satisfaisante pour moi. Mais faute de disposer d'un maître je ne me suis jamais risqué à en rechercher plus, me contentant d'en rester à des choses que j'estimais faciles. Faut pas péter plus haut que son cul.

Si j'avais les moyens j'aimerais bien monter sous sa direction les chevaux d'école, disons d'un Saltimbanco. (M'a l'air bien ce gars là. Surtout si on le caresse dans le sens du poil ! ) . Car la cavalerie qu'il présente sur son site me paraît valoir le coup d'oeil, ô combien, semblant se donner à fond "dans le canal de soie des aides", comme disait N.Oliveira ...
Mais bon. Donner à son cheval trois belles allures (euh non, quatre avec le reculer) et l'y sentir léger, énergique, symétrique, que demander de plus après tout ?

Enfin bref, pour la difficulté rien ne remplace la pratique sous la direction d'un bon pédagogue. Et rester humble permet d'éviter des erreurs irrémédiables quand on est livré à soi-même.

Edité par montecristo le 22-11-2011 à 23h05



Montecristo

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Posté le 22/11/2011 à 09h48


vieuxtruc a écrit le 21/11/2011 à 23h34:
L'enseignant est là pour former un couple cheval/homme, à ce jour le monitorat ne permet pas d'envisager cette pratique du simple fait qu'il a fallu former à toute vitesse des enseignants et qu'à ce jour il y a plus de moniteurs formés par des moniteurs que par des instructeurs et des instructeurs formés par des professeurs d'équitation Par ce simple fait et pour des questions de rentabilité financière trop de personnes sont mal formées. Lors d'une réunion avec des responsables de formation on m'a répondu parce que j'avais fait la remarque que peu d'élèves moniteurs savaient faire une épaule en dedans correcte, que s'ils avaient été des supers cavaliers ils feraient autre chose que moniteur. Ceci indique clairement les options de la Fédération. Pour moi l'académisme a toujours été un but mais pas un moyen, aujourd'hui je constate l'inverse et surtout en dressage cela provoque des dégâts. La formation en Allemagne est beaucoup plus longue et dans l'ensemble mieux conduite, comme d'ailleurs celle des régions Ibériques. On peut ne pas être d'accord avec une ou l'autre école, mais les caractères des cavaliers, et même leur conformation avec ses défauts mis en parallèles avec ceux des chevaux fait que pour l'un il sera plus favorables d'enseigner selon une école ou l'autre. Les chevaux parfaits n'existent pas, les cavaliers parfaits non plus.


Je souscris à cet universalisme, à ce sens de la relativité des choses. Einstein n'aurait pas mieux dit !

Maintenant, ce que tu écris et que j'ai souligné en bleu me fait penser à une cassette de l'école espagnole académique de... Jeres ? (souvenir du nom non garanti, je ne connais pas l'Espagne) que ma frangine avait rapporté d'une virée touristique. Un truc très officiel donc.
Je m'attendais à baver autant que quand j'ai eu l'occasion d'assister à une séance privée de travail du regretté Joao Oliveira sur un étalon Lusitanien, séance qui m'a déterminé dans mes choix tellement elle avait suscité mon émotion à l'époque (c'était en 79 je crois, et je revois ça comme si c'était hier)...
Eh ben non ! Je n'ai vu que de l'esbrouffe, limite bâclée quelquefois pour ce qui concerne les difficultés, propre pour le reste, mais rien d'exeptionnel. Rien à voir avec la fluidité bondissante, la grâce combinée à l'énergie explosive, toujours canalisée par un homme sobre, paisible et relaxé, enfin tout ce que j'avais pu voir de mes yeux à Roubaix, et adopter définitivement comme un idéal équestre.

En fait, dès que les perles sont contenues dans un écrin trop officiel, peut-être perdent-elles de leur éclat !

Edité par montecristo le 22-11-2011 à 17h08



Vieuxtruc

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Posté le 22/11/2011 à 10h34

L'enseignement est toujours une équation entre 1 cavalier et 1 cheval. Dès que les codifications sont mises en place et que l'on veut se tenir à la lettre à ces codes ils perdent toute leur saveur et surtout toute son efficacité . Pour moi l'enseignant doit avoir accumulé une somme de connaissance lui permettant avec une ouverture d'esprit qui ne se limite que par la protection de l'intégrité physique et du cheval. La démocratisation de l'équitation (à laquelle je souscris) a, comme toute tendance ses limites. S'agissant d'individualités les cours collectifs sont et resteront une introduction dans un monde ou forcément il y a peu d'élus.

Onaouar

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Posté le 03/10/2018 à 02h28

Juste une petite précision, Paul Plinzer n'est pas le traducteur de Steinbrecht, mais son disciple et élève, C'est lui qui terminera la rédaction du gymanse du cheval, et je vous recommande la lecture de Plinzner, méthode gymnastique du cheval.
Ancien bauchériste, je me suis rendu à l'école allemande, par sa capacité à ne pas prendre sur l'impulsion, et pour avoir vu son efficacité sur des chevaux cassés par un mauvais travail.
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