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non, la question "pourquoi baroque" ne se pose pas. Elle est tout simplement historique. Ce qui fait le baroque, ce n'est pas son utilisation. On l'appelle comme ça pas tout bêtement parce que ces races viennent en droite ligne des chevaux prisés à l'époque baroque (ou plutôt en réalité, dès la période classique) et respecte le physique qui était privilégié alors. Ces chevaux ont été sélectionnés pour un type de monte et certaines figures très en élévation et en rassemblé, et surtout très différente de la monte de compétition actuelle et de ses allures en extension. Il est donc logique que ces chevaux ne soient, physiquement, pas faits pour être travaillés dans le même sens que, par exemple, des chevaux allemands de physique très moderne.
Si pour ces derniers, faire travailler en extension et bas est sans doute une bonne chose car ils sont orientés "naturellement (si l'on peut dire) pour cela, pour les premiers, qui n'ont pas été "conçus" pour ça (il n'est pas question de les ratatiner, mais au contraire de respecter leur intégrité physique), ça a sans doute beaucoup moins, voire pas d'intérêt.
Pourquoi alors vouloir changer le sens de leur musculature naturelle (et au passage ignorer que cette musculature est également en lien avec l'ossature, l'angle des articulations...) pour en faire ce qu'ils ne sont pas?
Je pense qu'il ne faut pas absolument vouloir orienter un cheval dans le sens du travail qu'on compte faire, mais plutôt acheter le cheval en adéquation avec le type de travail qu'on veut faire. C'est quand même plus logique (même si actuellement, nombre de races baroques sont sélectionnés vers un type différent, plus près du moderne, pour tourner en compétition, perdant alors leurs particularités en partie pour ressembler à d'autres races. C'est dommage, mais c'est un autre débat).
Je travaille avec des enfants, particulièrement des enfants en difficulté. Il ne me viendrait pas à l'idée d'employer la même méthode pour tous, sous prétexte que c'est mieux parce que c'est la dernière conçue par les pédagogues, même si elle fonctionne la plupart du temps, même si elle paraît mieux dans notre société moderne que les méthodes précédentes. Une méthode qui convient parfaitement à l'un fera souffrir l'autre et donnera peu de résultats et vice versa. |
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Je n'arrive pas à extraire, du coup je cite tout tant pis ça prendra de la place!
J'entends bien le sens historique du terme baroque, par contre le constat actuel c'est aussi que c'est devenu un terme derrière lequel on se planque pour justifier certaines pratiques. Après ça reste une anecdote dans le débat.
Je suis d'accord avec toi sur le fait d'acheter un cheval en adéquation avec ses projets de travail. Cependant au petit niveau d'un amateur (du moins jusqu'à un certain stade) tous les chevaux ou presque peuvent jouer. Les chevaux sont différents dans leur modèle d'accord, par contre ils ont tous un point commun: devoir porter un cavalier sur une structure pas connue pour ça. Ca implique donc des fondamentaux qui sont les mêmes pour tous, et des variations qui diffèrent pour chacun. Mais l'idée c'est permettre au cheval de se mouvoir en utilisant son dos pour sa locomotion et non pour supporter le cavalier, et ça, s'il existe quelques variantes pour y parvenir, elles restent limitées. Après, ce qui diffère c'est par quel morceau attaquer le problème, puis la personnalité du cheval aussi.
Tu donnes l'exemple de l'apprentissage des enfants et de la différenciation péda (je bosse aussi avec des enfants...), on se situe alors dans des apprentissages intellectuels avec toute la complexité qui va avec.
Dans le cas du cheval on est plus proche de l'entraînement d'un sportif. Et dans ce cas, si on gère de manière différenciée le mental, l'entraînement physique diffère assez peu.
Tout le monde ne fait pas bas et rond, gageons que c'est peut-être dispensable jusqu'à un certain points (même si ce n'est pas ce que je pense, mais ça c'est une histoire de convictions et de méthodes), l'idée reste quand même d'aller à Rome: faire évoluer la musculature pour optimiser l'utilisation.
Déplier un cheval très compact qui dans le naturel pour jouer peut vite entrer dans le compactage, ça me semble fondamental... On ne se pose pas la question dans d'autres cas de figures (pas exemple un cheval très horizontal qui va fort sur les épaules, tout le monde est d'accord sur le fait qu'il faut bosser son équilibre), pourquoi se la poserait-on dans celui-là?