|  | La claque ne te servira à rien:) Tout ce que tu lui apprendras, c'est à te mordre encore plus et à lever la tête très vite pour éviter ta baffe. |
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Ce que veut dire ici Saberhagen, c'est que la claque, le stick et autre sont des outils. Et non la solution d'obtenir le respect. Dans l'idéal, il ne faudrait jamais atteindre le rapport de force entre toi et l'animal. Arrivée à ce stade, lui étant bien plus gros et fort, on perd rapidement.
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Les chevaux communiquent par les dents (mordillements amicaux, mordillements d'agacement, morsures plus sévères). Pour nous ça n'a pas de sens, pour eux, si.
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En gros il faut parler cheval pour se faire comprendre des chevaux. Si tu veux obtenir le respect de leur part, un "non" et une tape ne sont pas la solution si tout ton corps, ton attitude et tes gestes, expriment cette domination.
Exemple:
Baron, petit entier de chez nous. Dans la montée du van. J'arrive à le monter à la voix, en me plaçant proche de lui. Pourtant je ne hurle pas ou autre. Je suis juste convaincue, dans ma voix, mon attitude, mes gestes. Mon chéri qui n'a pas confiance en l'animal, qui en a peur... a beau hurler de toutes ses forces et s'agiter derrière Baron, celui-ci s'en contrefout royalement.
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Le cheval n'a pas la notion de bien ou mal. Donc mettre une tape par punition, il ne comprend pas, ça n'existe pas dans ses moeurs... La notion récompense/punition est une notion exclusive aux prédateurs ("Je suis le dominant, je mange cette carcasse, si t'es un dominé sage, tu peux manger avec moi, sinon tu crèves la dalle").
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Exact ! Chez les chevaux, les questions de domination sont des besoins vitaux. Ces "bagarres" incessantes ne sont pas cataloguée comme mal chez eux puisqu'elles servent à trouver le cheval le plus à même de devenir dominant. En gros celui qui prendra les décisions en cas de danger. Celui plus à même de protéger le troupeau.
De même il faut bien avoir en tête que les chevaux restent des proies et que nous sommes des prédateurs. Notre comportement et notre compréhension est bien différente de la leur. Il faut donc passer du temps à les observer et à essayer de les comprendre.
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Mais les chevaux n'ont pas ce sentiment de compétitivité entre eux, et n'ont pas à se "battre" pour la nourriture... Donc récompense/punition, ce n'est absolument pas compréhensible pour eux... Ils se soustraient parce qu'ils évitent le conflit, c'est pas pour autant qu'ils comprennent.
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Voilà, soit le cheval vous considère comme apte à le protéger, dans ce cas ils sera respectueux, ne bousculera pas... Bref ce que l'on veut obtenir, soit il va considérer que vous n'êtes pas apte et c'est là que le conflit démarre. Le cheval manque de respect, mord, chasse, pousse et en retour le cavalier "punit". Cela crée une situation improbable pour lui et stressante puisque la relation dominant-dominé n'est pas bien établit entre vous !!!!
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Un cheval ne mord pas pour le plaisir de mordre... C'est son langage, et c'est à nous de lui faire comprendre que nous ne sommes pas de la même espèce, et que ses "morsures" (qui ne sont pas forcément agressives d'ailleurs) ne correspondent à rien pour nous...
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Nous l'avons fait pour Baron très tôt. Il mordait, petite tape (vraiment, rien de bien méchant, c'est surtout pour l'effet de surprise et le faire reculer) et on ne bougeait pas. A part un léger désagrément, sa "morsure" n'induisait aucune réaction de notre part. Ni fuite, ni colère, rien. Le fait de nous mordre à complètement disparu.
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Et ce n'est pas par la punition qu'il comprendra. Il faut un autre langage, qui soit à la portée de nos deux espèces, mais qui ne mette jamais à mal l'intégrité du cheval. Je le répète, le cheval n'a pas la notion de bien ou de mal. S'il mord, c'est soit parce que nous l'avons agressé sans nous en rendre compte (nous agissons beaucoup trop comme des prédateurs, sans même nous en rendre compte), soit parce qu'il veut communiquer quelque chose... |
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Ou que l'on remet en cause sa domination alors que de son point de vue, nous ne sommes pas apte à être dominant...
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Mais comment obtenir le respect d'un animal de 600kg... avec une baffe ? Cela ne l'empêchera en rien de recommencer, parce que son problème ne se résoudra pas par la baffe... il apprendra juste à relever plus vite la tête pour éviter nos coups.
Un cheval n'agit pas contre nous parce que ça lui plait, mais bien parce qu'on l'y amène, sans nous en rendre compte, avec nos erreurs de postures, de comportement, parce que nous sommes des primates prédateurs qui n'arrivent pas à se défaire de leur atavisme génétique de chasseurs. Résultat, quand le cheval répond à nos agressions (dont nous n'avons pas conscience dans 99% des cas), on fait quoi ? On le tape. |
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En résumé et ce qu'il faut comprendre, c'est que c'est notre attitude qu'il faut changer en premier !!! Il faut être convaincu d'obtenir que le cheval devienne dominé.
Ca c'est la théorie. La pratique est quelque chose de bien plus compliqué.
Si vous n'êtes pas convaincu en abordant le cheval, ça ne marchera pas. Votre corps, vos gestes vous trahiront bien trop rapidement.
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Nous sommes l'erreur, mais nous nous réservons le droit de le taper parce qu'on est persuadé que c'est lui qui fait une erreur... On n'accepte pas que le cheval nous remette à notre place comme on le mérite et nous pousse à nous poser les bonnes questions, alors que nous, on ne se prive pas de le rabrouer ! Alors qu'il n'a fait que répondre à nos propres failles et nous renvoyer nos faiblesses par les échecs qu'il nous fait vivre au quotidien (exercice mal fait, oreilles en arrière, désintérêt, etc...) ! |
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Je pense que là on l'a bien expliqué avant je pense. Pour mieux comprendre les relations, tu peux lire (je dis ça pour l'auteur du post) "Les chevaux ne mentent jamais". Certes le titre est peut être mal choisi mais l'expérience et les observations de l'auteur sont justes et bien expliqués.
Il n'existe pas de solution miracle pour obtenir le respect. Ca prendra du temps, de la patience, ne rien laisser passer, de la confiance (il faut être convaincu pour convaincre les autres). Et le principal soucis est que toi dans la disposition actuelle des choses, tu ne peux pas aborder sereinement le problème. Les deux pouliches ensemble t'obliges à tourner le dos à l'une ce qui induit un stress et une "peur" ressenti par les pouliches et plus tu exprimes la peur et plus tu mérites ta place de dominé à leurs yeux. Pour travailler avec Baron, j'allais dans son champs, je faisais une "cloture" pour fermer l'abris ou j'y mettais son pote. Ensuite on a appris à s'observer, se comprendre, on a travailler les choses qui font peur, la longe, le licol, le van. Tout en douceur et calme mais avec beaucoup de fermeté. Résultat, le jour du transport, même en étant dans le van enfermé, sans son pote, Baron était d'un calme olympien, j'étais là, et ça suffisait :)
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La baffe est juste la retranscription parfaite de notre incompréhension et de notre espèce autiste.
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En effet, comme expliqué plus haut, si elle est utilisée pour instillé la peur dans l'esprit du cheval... C'est complètement inutile. Et en effet, il ne faudrait pas atteindre le rapport de force.
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On peut "expliquer" à un cheval que ce n'est pas bien, sans passer par la violence, aussi minime soit-elle. Ce n'est pas par elle qu'on s'attire le respect.
De même, pourquoi un cheval respecterait-il un humain qui ne le respecte pas en lui collant une baffe sans qu'il comprenne pourquoi ? |
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Surtout si celui-ci n'est pas apte à être le dominant :p
==> J'ai essayé d'expliquer les propos de Saberhagen qui sont loin d'être inutiles.
En les comprenant et en comprenant la position que tu as vis à vis des pouliches, tu seras plus apte à trouver la solution au problème et surtout tu seras plus sûre de toi quand tu les aborderas. N'hésites pas à les observer. Si tu comprends leur langage et leur comportement, tu seras alors plus à même à résoudre les soucis que tu as actuellement :)
Courage à toi, arme toi de beaucoup de patience :p