Qui a un naviculaire ?

batbatheni a écrit le 25/07/2013 à 11h11: Quelques références américaines (je ne mets que les sources de vétérinaires reconnus, car si je cite Jackson, Ramey, Lapierre ou autres qui ont étudié quelques milliers de chevaux sans être plus vétérinaires que Pasteur n'était médecin, je vais passer pour un rigolo... quand bien même ces gens échangent régulièrement avec des chercheurs diplômés.) http://www.laminitisresearch.org/index.htm http://www.equinesoundness.com/drbowker.htm http://www.drkerryridgway.com/articles/article-hl-heel.php

Amen!

Je fous ma bourrique dans un avion direction les States de suite!

batbatheni a écrit le 25/07/2013 à 11h18: Rassurez-vous, il n'est pas américain; c'est un anglais, c'est très facile à lire et c'est plein d'humour, ce qui ne gâte rien...

Pas de souci. J'ai fait mon mémoire sur un roi d'Angleterre du XVe: je sais même déchiffrer l'anglo-normand.

d toute façon, comme on le disait, il y a plusieurs formes de naviculaire. Si c'est dû au ferrage, ça peut sans doute se stabiliser, peut-être même s'améliorer. Si c'est de l'arthrose... ben vu qu'on ne sait toujours pas guérir l'arthrose chez l'homme, il ne faut pas rêver quant à la guérir chez l'animal.

baronnette a écrit le 25/07/2013 à 11h34: d toute façon, comme on le disait, il y a plusieurs formes de naviculaire. Si c'est dû au ferrage, ça peut sans doute se stabiliser, peut-être même s'améliorer. Si c'est de l'arthrose... ben vu qu'on ne sait toujours pas guérir l'arthrose chez l'homme, il ne faut pas rêver quant à la guérir chez l'animal.

Effectivement!
Et sans négliger les formes héréditaires relevant de la génétique auquel cas, toutes les théories sur le ferrage ne pèsent pour rien.
J'en ai connu un comme cela : naviculaire sans jamais avoir été ferré! Pour la proprio, c'était un comble, une aberration qu'elle refusait d'admettre. Et si, dans bien des cas le syndrome naviculaire est très difficile à diagnostiquer (beaucoup de vétos, reconnaissons-le, établissent un diagnostique de naviculaire pour des boiteries qu'ils n'arrivent pas à identifier en s'appuyant sur cette difficulté à déterminer certaines formes du syndrome... Alors que le cheval ne l'est pas!), avec ce cheval-là, aucun doute possible...

Nadine : Quand je dis que tout est fini...je parle des concours de CSO et du travail sérieux qu'on faisait à la maison. J'ai acheté mon cheval pour faire de la compétition..et ca j'ai bien peur de devoir tirer un trait dessus...j'espère que mon cheval qui a 7 ans pourra encore faire de la balade et du loisir léger...mais si c'est le cas, cela risque de ne pas être avec moi puisque je ne peux pas le cacher...c'est pas mon truc...voilà pourquoi je dis...que c'est surement fini..en tout cas si je veux le préserver à fond c'est surement la meilleure chose à faire..sauf que c'est très dur..et m'en séparer...je peux pas...je suis pas encore prête...

nadinegari a écrit le 25/07/2013 à 11h41: Effectivement! Et sans négliger les formes héréditaires relevant de la génétique auquel cas, toutes les théories sur le ferrage ne pèsent pour rien. J'en ai connu un comme cela : naviculaire sans jamais avoir été ferré! Pour la proprio, c'était un comble, une aberration qu'elle refusait d'admettre. Et si, dans bien des cas le syndrome naviculaire est très difficile à diagnostiquer (beaucoup de vétos, reconnaissons-le, établissent un diagnostique de naviculaire pour des boiteries qu'ils n'arrivent pas à identifier en s'appuyant sur cette difficulté à déterminer certaines formes du syndrome... Alors que le cheval ne l'est pas!), avec ce cheval-là, aucun doute possible...

c'est exactement ça. J'ai eu un autre cheval qui, par un moment, a boité aussi. Le véto ne trouvait pas la cause, il a fait des radios et annoncé "naviculaire". Mon père, médecin, doutait plus que fortement en voyant ces mêmes radios.
J'ai laissé le cheval au repos plusieurs mois (sans rien changer. Ce cheval-là est ferré et ne supporte pas le sans fer - et je précise que ce n'est par conviction personnelle, ma jument de concours n'est pas ferrée).
Et puis, au bout d'un moment, à le voir ne plus boiter du tout, je me suis dit que ce n'était pas possible. Il a été arrêté au cours des ses 10 ans. Je lui ai fait reprendre le travail progressivement en début d'année de 11 ans puis très rapidement travail normal (saut, il adorait ça... et toujours ferré pareil, même sol qu'avant et tout, quelques concours. Vraiment tout comme avant). Il a travaillé jusqu'à 20 ans sans jamais reboiter (alors que mon "vrai" naviculaire, lui, même s'il est en superforme, reste toujours avec l'antérieur en extension à l'arrêt).

Conclusion: ce n'est pas un naviculaire qui guérit, c'est juste un mauvais véto qui a dit n'importe quoi pour donner un diagnostic.

chachagirl49 a écrit le 25/07/2013 à 12h01: Nadine : Quand je dis que tout est fini...je parle des concours de CSO et du travail sérieux qu'on faisait à la maison. J'ai acheté mon cheval pour faire de la compétition..et ca j'ai bien peur de devoir tirer un trait dessus...j'espère que mon cheval qui a 7 ans pourra encore faire de la balade et du loisir léger...mais si c'est le cas, cela risque de ne pas être avec moi puisque je ne peux pas le cacher...c'est pas mon truc...voilà pourquoi je dis...que c'est surement fini..en tout cas si je veux le préserver à fond c'est surement la meilleure chose à faire..sauf que c'est très dur..et m'en séparer...je peux pas...je suis pas encore prête...

Il pourra certainement, s'il est bien suivi et sans doute aussi la compet (je n'aime pas, mais bon !) , je ne vais pas ici poursuivre une discussion qui tourne au vinaigre.

Ceci dit, je n'ai aucune autorité pour affirmer quoi que ce soit (sauf que l'os qui ressemble à une éponge est la phalange distale et pas le naviculaire... aïe je vais m'en prendre une !) mais il n'est pas interdit de se documenter par soi-même...

On mettait antan des œillères aux chevaux pour leur éviter les affres de la nouveauté...

chachagirl49 a écrit le 25/07/2013 à 12h01: Nadine : Quand je dis que tout est fini...je parle des concours de CSO et du travail sérieux qu'on faisait à la maison. J'ai acheté mon cheval pour faire de la compétition..et ca j'ai bien peur de devoir tirer un trait dessus...j'espère que mon cheval qui a 7 ans pourra encore faire de la balade et du loisir léger...mais si c'est le cas, cela risque de ne pas être avec moi puisque je ne peux pas le cacher...c'est pas mon truc...voilà pourquoi je dis...que c'est surement fini..en tout cas si je veux le préserver à fond c'est surement la meilleure chose à faire..sauf que c'est très dur..et m'en séparer...je peux pas...je suis pas encore prête...

Bon, ne compte pas sur moi pour te sauter sur le râble après ces quelques lignes... Certains le feront certainement, faudra passer outre. C'est pour cela que je prends les devants...

Petite histoire de mamie :
En janvier 2010, j'ai acheté une ponette à une jeune femme qui, pour ce que j'en avais compris (et je suis quasiment sûre d'avoir très bien compris....), n'avait plus un sou en poche et s'apprêtait à devenir maman (une très jeune maman). Je revois encore sa bouille baignée de larmes quand j'ai embarqué la jument dans le van pour la ramener chez moi... Un crève-coeur! Bon sang qu'elle avait mal et qu'est-ce que, moi, je me sentais mal!
La jument est arrivée à la maison, dans les bras de ma fille âgée de 10 ans à l'époque. Et je ne te raconte pas l'histoire d'amour qui a débuté alors... On est toujours en contact avec l'ancienne proprio : je ne me doute pas qu'elle doit avoir un petit pincement au cœur chaque fois qu'elle voit des photos de la jument. Mais, elle voit quoi? Une ponette belle comme tout, choyée, frôlant l'overdose de bisous, assurée d'une très belle vie au pré avec des copains jusqu'à son dernier souffle (elle est à la retraite : arthrose), aimée par une petite fille qui continue à s'en occuper comme au premier jour, même si elle la monte maxi 4 fois par an, juste pour le plaisir... La ponette nous a fait un poulain, beau comme tout que l'ancienne proprio voit aussi grâce au net.
Ce que l'ancienne proprio voit, c'est cela :



Alors, ne culpabilise pas et ne va pas croire que tu sois une "mauvaise" proprio!
Qui sait que tu ne trouveras pas "la Louise" pour ton cheval comme cette ponette a trouvé la sienne...
Et je pense que l'ancienne proprio est contente de savoir que sa jument est avec cette petite fille!

batbatheni a écrit le 25/07/2013 à 12h12: On mettait antan des œillères aux chevaux pour leur éviter les affres de la nouveauté...

Ah! L'intégrisme et le prosélytisme des néo-convertis! Cela non plus, cela ne change pas des masses, finalement!
Avec le temps, tu verras, cela passe. On met de l'eau dans son vin et on comprend des choses.
Inutile de me sortir le couplet sur les œillères une seconde fois : la plupart de mes chevaux sont pieds-nus et, a priori, à en croire ta fiche, mon mari pare ses chevaux depuis bien plus longtemps que toi, tu ne le fais avec les tiens...
Mais, sans connaître la nature exacte des lésions, sans avoir vu la moindre radio du cheval en question, je trouve super olé-olé de débouler ainsi et d'assurer à une jeune fille que le syndrome est guérissable avec du discours pré-mâché et trois liens du net...
Question d'éthique, désolée...
Tu vends ton truc, très bien, c'est ton droit... La révélation, tu l'as eu façon St Paul de Tarse en tombant de l'âne ou façon Blaise Pascal un soir d'orage? Mais, épargne-nous le trip du docte incompris livré en pâture à l'obscurantisme des gueux... N'est pas Galilée qui veut non plus...

batbatheni a écrit le 25/07/2013 à 12h12: Il pourra certainement, s'il est bien suivi et sans doute aussi la compet (je n'aime pas, mais bon !) , je ne vais pas ici poursuivre une discussion qui tourne au vinaigre. Ceci dit, je n'ai aucune autorité pour affirmer quoi que ce soit (sauf que l'os qui ressemble à une éponge est la phalange distale et pas le naviculaire... aïe je vais m'en prendre une !) mais il n'est pas interdit de se documenter par soi-même... On mettait antan des œillères aux chevaux pour leur éviter les affres de la nouveauté...

Euh tu crois qu'on est des abruties pour ne pas faire la difference entre le naviculaire et un autre os?
Tu veux que je poste ses radios aussi?

propriétaire d'un naviculaire tissus mous (tendineux) et arthrose dans les postérieurs, en 2011 il a boité quasiment toute la saison, je croyais le mettre à la retraite et ne plus le remonter... cependant avec des précautions que je vais détailler ci-dessous j'ai retrouvé un cheval de sport normal avec lequel je sors en dressage :
- ne pas tourner à la longe, la rotation des articulations sur le cercle abime beaucoup le cheval naviculaire
-ne pas sauter
-se soucier de l'état des terrains : un chemin dur avec des cailloux = on reste au pas
-ne pas demander un grosse séance tous les jours, pas d'intensif
-le mien a une ferrure plaque et silicone, avoir un bon maréchal est primordial
- je lui donne du Flexi4 et avant il était à l'harpagophytum pour le soutien des articualtions et contre la douleur.

je conseillerais si le cheval est boiteux de le laisser tranquille au pré six mois le temps de bien cicatriser car il doit être en pleine crise inflammatoire puis de prendre toutes les précautions ci dessus et de le remonter

nadinegari a écrit le 25/07/2013 à 12h42: Ah! L'intégrisme et le prosélytisme des néo-convertis! Cela non plus, cela ne change pas des masses, finalement! Avec le temps, tu verras, cela passe. On met de l'eau dans son vin et on comprend des choses. Inutile de me sortir le couplet sur les œillères une seconde fois : la plupart de mes chevaux sont pieds-nus et, a priori, à en croire ta fiche, mon mari pare ses chevaux depuis bien plus longtemps que toi, tu ne le fais avec les tiens... Mais, sans connaître la nature exacte des lésions, sans avoir vu la moindre radio du cheval en question, je trouve super olé-olé de débouler ainsi et d'assurer à une jeune fille que le syndrome est guérissable avec du discours pré-mâché et trois liens du net... Question d'éthique, désolée... Tu vends ton truc, très bien, c'est ton droit... La révélation, tu l'as eu façon St Paul de Tarse en tombant de l'âne ou façon Blaise Pascal un soir d'orage? Mais, épargne-nous le trip du docte incompris livré en pâture à l'obscurantisme des gueux... N'est pas Galilée qui veut non plus...

J'aurais tant voulu avoir la faculté de m'exprimer avec cette aisance, être détenteur de cette culture qui vous fait parler de Saint Paul de Tarse comme de votre voisin de palier.
Ma doctitude (j'aime à utiliser des néologismes à la mode) est faible et récente, il me faut donc m'incliner devant votre sapience transmise de générations en générations et qui remonte à la plus haute antiquité (intéressants, les Hittites en matière d'hippologie, pourquoi ne pas lire Kikkuli, qui n'était pas hittite, mais mitanien... mais je m'égare.).

Ceci dit, ma science est récente (très) ainsi que vous vous plaisez à le souligner, mais comme mes chevaux ont l'air d'aller de mieux en mieux, je me dis, dans ma petite cervelle de moineau que profiter de l'expérience d'autrui peut être bénéfique.

Que sais-je ?
Comme dirait je ne sais plus qui...

Il faut lire l'excellent livre de Jean Lacouture "Montaigne à cheval", je ne sais pas pourquoi je dis ça...

l'air d'aller mieux, ça ne veut pas dire que ça va réellement mieux. On peut souffrir le martyr pour une coupure au doigt, et ne pas sentir qu'on a un cancer généralisé et deux mois à vivre.

La douleur, donc la boiterie, n'est pas liée à l'importance de la lésion, mais à de multiples autres facteurs. Ceci dit, faire travailler le cheval, même s'il semble ne pas en souffrir, c'est prendre le risque (puisqu'il n'a pas guéri, encore une fois, on ne guérit pas de l'arthrose. Si tu sais faire ça, je connais des tas d'humain arthrosiques qui crieraient au miracle) d'augmenter la rapidité d'évolution de la maladie en augmentant plus rapidement l'usure.

Après, chacun fait ce qu'il veut avec ses chevaux, mais c'est moche pour eux

D'ailleurs, l'arthrose fonctionne par crises douloureuses. Après les deux premiers épisodes de boiterie, mon cheval a aussi été un moment sans boiter -bien trois ans, je dirais. Ce n'était pas dû à une rémission miracle, juste au fonctionnement normal de la maladie. J'aurais pu l'ignorer et le monter comme si de rien n'était (ce qui était inconcevable pour moi, question d'éthique et d'amour pour mon cheval). Mais en sachant que mon cheval était toujours autant naviculaire.

Je rejoins Baronette...c'est pour ca que je me dis qu'il vaut mieux préserver....enfin c'est propre à chacun comme décision mais je ne veux pas moi que mon cheval souffre, ni le flinguer, je peux pas lui faire ca.

Mon cheval souffre aussi d'une ossification du processus ungulaire d'après mon véto et pour lui c'est ca le plus inquiétant pour lui à l'heure actuelle...bref...c'est bien compliqué tout ca...et aujourd'hui je ne sais vraiment pas comment prendre tout ca.

Entre nous, ce dont j'ai peur c'est de ne jamais revoir mon cheval carré..et ca c'est insuportable pour moi

Nadine : belle histoire...il me faut du temps encore pour prendre une décision et je veux essayer la ferrure pour voir si mon cheval va mieux avec ca..mais meme s'il va mieux, je ne sais pas ce que je vais faire

si je pense à lui : il faut le préserver, faire des trucs léger et le laisser tranquil pour qu'il ne souffre pas

si je pense à moi : je veux faire de la compétition et j'aime le travail du cheval

mais voilà l'un et l'autre ne sont pas trop compatible avec la maladie...donc soit je revois mes exigeances, j'assume d'avoir acheté un cheval et je le garde comme ca et je me prive...

soit je décide de le confier à quelqu'un de bien ou à le vendre à quelqu'un de bien et chacun prend une route différente...

sauf que je peux pas...rien que de penser à m'en séparer...c'est trop dur...