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Le post des supers mamans de ca...
Posté le 24/06/2023 à 09h55
beabcr
Posté le 24/06/2023 à 09h55
elicendi à papa, a mamie, à marraine ! J'ai aussi essayé en transat comme avait suggéré Melye mais il n'est pas fan. Il préfère dans les bras mais s'il a trop faim ou besoin de contact, il cherche le sein et pousse le biberon.
looloutte j'entends ce que tu dis mais je ne suis pas d'accord sur plusieurs choses: d'abord, je ne veux pas rien changer. J'ai juste peu de leviers qui sont acceptables ou faciles à mettre en ?uvre pour moi. Mais il faudra que je mette de l'eau dans mon vin et dans ma liste des leviers à actionner, rédigée hier soir, j'ai 3 choses faisables.
Et ce n'est pas que je ne sais pas quoi faire sans mes enfants ! Je n'ai pas changé par rapport à avant mes enfants. J'avais les mêmes activités avant en fait. Mes enfants n'y ont rien changé, soit ils sont venus s'y ajouter, soit je me débrouillais pour les faire garder pour m'y adonner (le tennis par exemple). Je ne vais pas m'inventer des activités qui me feraient follement envie pour justifier le fait que je suis une femme et pas seulement une mère. Ça vous semblerait peut être moins triste si je disais wouahou j'aimerais trop voyager, j'adorerais faire de l'escalade ou partir camper par -15 degrés j'en sais rien lol mais un truc infaisable avec les enfants.
Sauf que moi c'est peut être pas clair mais je ne me plains pas de ne pas pouvoir faire d'activité seule en fait. A aucun moment. Je me plains de manquer de sommeil et d'être à bout de nerf. Mais j'entends bien que pour m'apaiser il faut peut être passer par des moments seule même si ce n'est pas mon besoin premier (puisque les autres sont inaccessibles, genre dormir).
Et surtout, bien sûr tu as raison, si je veux garder mes enfants c'est pour leur assurer une certaine qualité de vie, une qualité relationnelle etc. Et donc si je passe mon temps à vriller c'est nul, c'est pas le but, et c'est pour ça que je poste et que j'essaie de me sortir de ça. Maintenant qu'on s'entende, je ne suis pas " violente ". J'aime pas " vriller ", j'aime pas crier ou devoir repousser Raphaël. Mais je n'appelle pas ça de la violence.
Finir par crier ou devoir repousser mon fils parce que je n'ai pas d'autre choix et que les solutions intermédiaires n'ont pas marché, au bout de la 10eme fois, c'est peut être violent dans l'absolu mais à un moment donné il faudrait être une sainte ou une statue pour ne pas monter un peu dans les tours. Et je ne culpabilise pas de ça. Je veux que ça s'arrête et je veux trouver des solutions pour ne plus en arriver là car en deux ans et demi ça n'était jamais arrivé et donc je sais que je peux faire mieux et enrayer le truc avant d'en arriver là. Mais nous sommes des êtres sociaux et nous communiquons. A un moment donné si à 17h je finis par crier parce que toute la journée mon fils m'a poussée à bout, c'est humain, c'est normal. Je ne connais personne à qui ça n'est jamais arrive.
Je réagis fort à ce point que tu as soulevé car je suis une personne violente. J'ai beaucoup de violence en moi et c'est pourquoi je suis intransigeante à ce sujet. J'ai très facilement envie de balancer des objets, de claquer les portes, de hurler, de frapper. J'ai grandi comme ça. Et je sais que ce n'est pas normal. Et j'ai travaillé et travaille encore dessus.
Quand je dis que je " vrille ", il s'agit de situations dans lesquelles mes proches me trouvent " quand même vachement patiente ". Parce que je prends sur moi. Donc quand je vrille, ça reste dur à accepter pour moi, je n'aime pas en arriver là, mais en fait il ne se passe " rien " : je me ferme, je m'isole et je mets fin immédiatement à toute situation qui me donne des envies violentes.
Ce qui fait que pour mon fils, ça donne maman qui d'un coup se barre dans la cuisine et ne lui répond plus pendant 5 ou 10 secondes. Ensuite quand ça redescend je lui dis que je n'ai pas envie de lui parler maintenant et que j'ai besoin de me calmer.
Ça prend quelques minutes. C'est pas idéal. Mais tout ça se passe à l'intérieur de moi et j'ai travaillé dur sur moi pour apprendre à gérer cette violence en moi et la dominer. De l'extérieur, on voit un dixième de ce qui se passe en moi (même si les enfants ressentent ma colère bien sur). J'en suis fière car plusieurs fois, plusieurs personnes différentes m'ont dit texto " je ne sais pas comment tu fais pour rester aussi calme " " à ta place je me serais enervee ".
Donc pour moi c'est violent, c'est une situation que je n'aime pas. Mais pour les enfants sincèrement on n'est pas dans la situation que tu décris à être mieux chez la nounou qu'avec moi parce que je serais une mère violente. Si j'avais ce doute j'agirais en conséquence. Je suis parfaitement capable de reconnaître mes limites à ce sujet. Et autant ça n'est jamais arrivé avec Raphaël, autant le mois dernier j'ai plusieurs fois laissé Gabriel pleurer quelques minutes la nuit parce que je risquais clairement de le secouer (la nuit je suis bcp moins patiente).
Je suis pas fière d'avoir autant de violence en moi mais je suis contente d'être capable de la reconnaître, de la contenir et de la déverser de façon saine. C'est un travail que j'ai fait sur moi avant d'être maman.