Je reviens sur ce que je disais récemment sur les angoisses générées sur moi à l'approche de la quarantaine. Ce n'est absolument pas par rapport à l'apparence physique. Jusqu'à présent, ces considérations me paraissent vraiment accessoires et me passent 40 km au-dessus du citron.
Pour l'anecdote, j'ai remarqué tout récemment que de petites ridules apparaissent au coin des yeux quand je souris fort et en fait... j'adore! Je trouve ça trop "charming", limite sexy. Je suis même parfois tentée de sourire devant le miroir juste pour le plaisir de les voir apparaître.

Bref, je kiffe mes seuls signes de vieillesse du visage (en tout cas, les seuls que je vois) à l'heure actuelle.
Perso, mes craintes sont autres. Déjà, je me vois me dégrader physiquement avec des tas de pathologies qui font que je suis diminuée dans ma mobilité / mes capacités physiques, et je me demande bien ce que ça donnera dans 20 ans. C'est quand même une source d'inquiétude.
Mais surtout, depuis quelques temps, l'âge questionne beaucoup mon rapport à la maladie et à la mort. J'ai un mauvais sentiment sur la quarantaine, j'angoisse qu'on ne déclare quelque chose. C'est lié à mon vécu, notamment un événement datant de deux ans en arrière dont j'ai du mal à me remettre et que l'approche de la quarantaine est venue réveiller encore davantage.
Je n'en avais pas parlé à l'époque sur le post pour plusieurs raisons, notamment pour préserver les mamans qui étaient enceintes à l'époque (TW: il me semble que ce n'est le cas d'aucune à l'heure actuelle, mais si c'est le cas et que vous êtes vite angoissée, évitez de lire la suite du paragraphe), ma belle-soeur (femme de mon frère), que j'aimais vraiment beaucoup, à laquelle j'étais très attachée, est décédée il y a deux ans. Je la fais brève: elle était enceinte, a déclaré une leucémie aigüe vraiment méchante; 6 semaines plus tard, la petite puis la maman sont parties à 24h d'intervalle. Je vous passe les détails du scénario cauchemardesque. Cet événement a laissé des traces. Petite quarantaine, pleine santé jusque là.
Il y a aussi eu autour de cette période d'autres cas, notamment à l'approche de la quarantaine / petite quarantaine (ou parfois beaucoup plus jeunes aussi malheureusement) qui m'ont renvoyé comme un tsunami à quel point la vie est fragile.
Je suis de plus en plus sensible sur le sujet. Je vais bien, pas d'inquiétude: je rigole beaucoup, je suis épanouie de manière générale et ça ne me paralyse pas dans mes projets. Mais imaginer une situation de maladie grave me fait monter les larmes très facilement, et j'y pense souvent plusieurs fois par jour depuis plusieurs mois tant le sujet est sensible.
Mon mari semble avoir beaucoup de détachement par rapport à l'âge (il dit en blaguant qu'il est sur la pente descendante; à chaque nouvelle dizaine dans laquelle il entre, il dit qu'il va sur la dizaine suivante, etc.), mais je vois bien qu'il ressent quand même une certaine urgence à profiter aujourd'hui sans attendre demain, notamment en ce qui concerne les voyages (on a encore booké hier soir des billets pour partir de l'autre côté de l'Atlantique hier soir).
Edit: Orth., un "s" sorti du clavier sans raison...