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Le post des supers mamans de ca...
Posté le 15/05/2025 à 15h58
neonetmath On a eu exactement la même phase avec Jeanne à l'âge de 3 ans. Etant précisé que la règle à la maisons avait toujours été: une fois couché on ne sort pas de la chambre ni du lit, je n'imposais pas un sommeil immédiat mais des activités dans le calme, si j'entendais le dawa c'est que ce n'était pas calme et j'intervenais, si je n'entendais pas de bruit même si elle ne dormait pas aucun soucis.
Et on est passé par une phase de drama absolu pendant plusieurs semaines. Des crises et des hurlements au moment du couché jusqu'à des heures improbables. On a demandé, négocié, exigé, crié. Refus catégorique de se coucher et de rester dans sa chambre. On a fini par la mettre dans notre lit en mode abandon du projet parce qu'on ne trouvait pas de solutions autres. Mais au bout de 24h elle ne dormait même dans notre lit que si on se couchait avec elle, et encore c'était la bamboula pendant 1h où elle faisait la folle.
On avait déménagé chez mes parents le temps de gros travaux chez nous donc la configuration physique avait changé. Chez nous sa chambre est à l'étage ce qui limitait les sorties intempestives. Là sa chambre était juste en face de la notre dans un espace bien plus petit. J'ai pensé que c'était lié à ce déménagement, que ça l'angoissait, je culpabilisais de ouf en me disant qu'elle se sentait en insécurité, qu'elle manifestait un mal être... etc.
J'ai lu un auteur passionnant pédopsy à ce moment là qui parlait de la grande psychologisation des enfants, que tout devenait psy alors que l'essentiel relevait de l'éducatif. Il parlait notamment du fait que les moments éducatifs s'inscrivaient dans le respect des règles toutes simple du quotidien et le couché n'était jamais un bon moment pour faire preuve d'autorité. Que le couché était le marqueur du respect des autres règles de la journée. En gros, plus on lache la rampe sur des toutes petites règles de la journée, plus le temps du couché va devenir un symptome de lachage de rampe mais que ce n'est pas à ce moment là qu'on va résoudre le problème. C'est dans la journée qu'il faut intervenir.
Caroline Goldman développe la même chose dans ses écrits et podcast. Le couché et le repas ne sont pas de bons moments pour faire preuve d'autorité, ces temps là ne sont que le révélateur du reste de la journée, de la façon dont on a fait respecter les règles toutes simples de la journée.
Et en fait j'ai surtout réalisé que j'avais carrément lâché la rampe parce que j'étais très culpabilisée de la changer d'environnement le temps de ces travaux. Et les minuscules règles de vie de la maison avaient un peu sauté. Genre on ne sort pas de table tant qu'on a pas fini de manger, ça a sauté! Je laissais un peu faire, elle prenait son dessert en marchant dans la cuisine, ce que je n'aurais jamais toléré à la maison. Le fait d'aider à ranger les jouets avant de se coucher, je le faisais moi parce qu'elle ne voulait ni faire ni aider, alors qu'e chez nous c'était un invariable. Et mille et une petites règles qui ont sauté comme ça.
J'ai aussi constaté que Jeanne quand je lâche la rampe sur ces règles, elle se sent hyper en insécurité en fait. Elle a besoin de ce cadre pour se sentir en sécurité. Dès que le cadre vacille c'est la panique et ça prend vite des proportions de folie. Et là c'était des couchés drama absolue.
Donc bah j'ai repris mes petites règles de vie quotidienne que j'ai fait respecter. Et puis pour les couchés, j'ai stoppé le fait de la prendre dans notre chambre surtout. Je suis restée avec elle, en lui interdisant de sortir de la chambre à partir du moment où le rituel du couché était terminé, je l'ai physiquement empêchée de sortir parce qu'on en était au stade où elle me poussait pour sortir en hurlant. Je la serrais dans mes bras en lui disant qu'elle devait retourner dans son lit, que je l'aimais, qu'il fallait se coucher. Je ne haussais pas le ton, j'étais ultra calme et très douce. Mais physiquement présente.
Deux soirée bien dégueu comme ça avec une petite fille qui s'endort d'épuisement à 22h le premier soir à 21h le deuxième. Et puis c'était terminé. Le tout évidemment avec une reprise en main de nos règles de vie la journée.
Bon soyons clair qu'au delà de ça, à partir de trois ans la règle intangible du "on ne sort pas de chambre une fois couché" a quand même vacillé un peu. Je l'ai maintenu disons encore une année. Elle a un peu tenue. Mais depuis ses 4 ans, on a vraiment fait évoluer cette règle. Elle a donc le droit de sortir pour venir nous chercher en cas de problème, sous condition. Et à 6 ans et demi, régulièrement le soir c'est la foire à la saucisse. Cette semaine, alors que nous étions couché, elle s'est installée son dodo sous la table de la cuisine à genre 22h, avec un plaid, ses doudous... etc. Moi je dormais, c'est mon mari qui l'a entendue.