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comme je l'ai dit, j'ai été formateur et je suis patron, je ne généralise pas à un cas, malheureusement, des demandeurs d'emploi, j'en reçois le CV chaque jour.
la différence ne se fait pas sur le papier, c'est un fait.
Je ne crois pas non plus au coup de bol. travailler en secteur équin, c'est etre mobile, indépendant, dynamique, c'est saisir les opportunités meme à l'autre bout de la france ou ailleurs.
Ce sont de réelles contraintes mais ça fait parti de ce qui fait la spécificité de l'emploi équin.
Ceux qui réussissent dans ce secteur ont fait l'effort de consentir à des sacrifices importants et ces sacrifices payent.
Y a pas d'autre recette.
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Pourtant, le coup de bol y est pour beaucoup!
Tous les jeunes ne sont pas des boulets.
J'ai fait mon BEPA en apprentissage, j'ai mis 10mois à trouver un patron, après je ne sais combien d'appel, de visite dans des CE, de candidature dépose, j'ai trouvé mon patron la veille de la rentrée.
J'étais bosseuse, il n'avais rien à me reprocher, à part ma timidité, mais à la fin de mes deux ans j'ai eu droit à "Déborah, tu parles trop!".
En cours je me défonçais, je faisais partie du trio de tête.
Malheureusement, ma structure (que j'adorais) ne m'a pas fait progresser à cheval, et au CFA, j'en parle même pas étant donné les conditions ou on était...
Malgré ça, j'ai eu mon diplôme du 1er coup, alors que d'autres, dans des structures de rêves, qui passaient leur temps à cheval, donc beaucoup de facilité dans les matières pratiques comparé à d'autres comme moi, ils n'ont pas saisie leur chance et on loupé leur examen parce qu'ils ne foutais rien pour le reste.
Moi j'ai lâché l'affaire, parce que déjà en BEPA avec un galop 3 on galère, mais alors entrer en BAC pro avec un galop 4, que ce soit pour trouver un patron, ou réussir ses années, c'était mission impossible.
Alors que d'autres, avais tout pour réussir mais n'ont pas saisie leur chance.
Et puis j'ai trouvé du boulot dans une structure ou je m'éclatais, je me suis donné à fond parce que quand j'aime quelque chose, je suis prête à tout, tellement que la patronne en a profité et m'a exploité, je n'avais plus de vie, à bosser 7/7j, mais je ne voulais pas partir, étant la seule employée et ne voulant pas laissé les chevaux, je savais que de toute façon personne s'en occuperais, et puis j'y ai laissé ma santé, commencé à partir en dépression, et j'ai terminé avec deux hernies.
Bref, certes, toutes les écuries ne sont pas comme ça, mais je pense que mon parcours peut montrer que dans certains cas, la chance y est vraiment pour quelque chose.
Après je te l'accorde, former les jeunes c'est pas simple. Mon père le fait en mécanique, il pète les plombs souvent, faut voir comment il parle à ses apprentis, y'en a qui craquent, mais ceux qui tiennent le coup reviennent en lui disant merci!
Mon cas est peut être un cas à part, mais j'en ai tellement chier avec le milieu professionnel du cheval, qu'au final, je suis bien contente de me réorienter, même si j'aimais mon boulot et que ça me manque vraiment.