Travailler sans diplomes

ecuriessaglini a écrit le 17/10/2013 à 15h27: il y en a heureusement! mais le profil de la personne de ce post n'est pas rare et a sa place s'il la mérite. Maintenant, dans les chevaux, je trouve que les diplomes apportent difficilement une valeur ajoutée. faible niveau d'admission aux écoles, faible contenu... faible niveau de sortie pour beaucoup d'entre eux.Y a du boulot pour revaloriser tout ça et je ne crois pas que pour un patron (dans cette filière) ce soit LE facteur d'embauche prioritaire.

Je lis régulièrement des offres d'emploi dans le milieu du cheval, et je constate que pour des postes de responsables d'élevage, voire de palefrenier soigneur/garçon d'écurie, les recruteurs demandent de plus en plus un BTS, alors qu'avant, un simple CAPA ou Bac Pro suffisait.
Dans la réalité, je pense que ces deux derniers diplômes suffisent toujours, mais ça ne doit pas être anodin si un Bac+2 est de plus en plus plébiscité : je me dis que la formation doit être reconnue.

Attention, je généralise peut-être, car toutes les écuries ne publient pas leurs offres d'emploi sur internet, mais j'ai vraiment fait ce constat ces derniers temps.

ecuriessaglini a écrit le 17/10/2013 à 14h35: alors oui, on est passé par tout "les grades" on l'a mérité notre place d'aujourd'hui et notre CV. c'est exactement ça qui manque aux jeunes, la motivation et ne pas rechigner à en passer par là.

Jeune, je suis pourtant d'accord avec ce paragraphe et en ai fait le constat avec un niveau ingénieur : les camarades s'imaginaient monts et merveilles à la sortie d'école, se voyaient cadres avec des salaires de folie ... La réalité a néanmoins rattrapé beaucoup de monde et a fait plusieurs déçus.

mathilde_b a écrit le 17/10/2013 à 18h12: Faut croire que certains n'ont pas une bonne étoile, mon monde des bisounours se porte bien en tout cas

Ou c'est peut être toi qui a une bonne étoile, mais le monde réel n'est pas aussi simple qu'il ne parait...

ben dites donc, on lit de ces trucs, parfois, ça fait peur.
ben heureusement qu'on peut travailler dans le monde du cheval sans diplôme parce que sinon.....
dans certaines annonces, on lit "connaissances du cheval souhaitées", ça ne veut donc pas dire "bac pro cgea exigé". ON lit aussi "débutant accepté", ça veut donc dire aussi bien qq'un qui connait le boulot que qq'un qui n'en a aucune idée et qui, par conséquent, a un faible niveau à cheval(ou pas).
perso, j'ai commencé(bon ok, c'était il y a longtemps) avec un niveau galop2 et bien sûr, aucun diplôme. Le comble, je n'avais jamais bossé dans les chevaux, si un mois en job d'été. Bouhouhou, la vilaine. J'ai trouvé un job et pas n'importe où, chez Bost, au poney-club.
Suite à ce poste qui a duré plusieurs moi, je suis allée voir ailleurs et fort de ma petite expérience, j'ai trouvé un nouveau poste de palefrenier dans un club. J'ai progressé à cheval et j'ai gagné en expérience.
Après qq galères, j'ai fait des boulots alimentaire puis paf, un job de cavalier-soigneur. Je précise que je n'avais pas plus de diplôme que de beurre en broche. Ah si, j'ai passé mon BEPA en candidat libre. Ben BEPAgri-Elevage bovins,rien à voir avec les chevaux donc mes employeurs n'en avaient rien à secouer.
Ensuite, j'ai fait 2 ans de formation BEES1 puis j'ai pas eu l'examen donc au final, toujours sans diplôme.
Toujours sans diplôme, j'ai ensuite trouvé un poste de chef d'écurie.
Donc oui, dans le monde des Bisounours(ou pas), quand on veut, on peut. Comme l'a dit Ecuiressaglini, il faut aussi savoir se vendre. Un employeur préfèrera qq'un qui n'a pas de diplôme mais qui connait les chevaux à qq'un qui sort de l'école avec un beau diplôme mais qui n'y connait rien et qui ne sait pas bosser.
Petite anecdote : dans mon dernier poste, il y avait une fille qui avait un CAPA et un BEPA et qui ne comprenait pas pourquoi elle qui avait des diplômes n'était pas chef d'écurie alors que moi, sans diplôme, je l'étais.
Le jour où elle m'a raconté qu'à l'école, on lui a appris que les chevaux dorment contre les murs, j'ai failli me pisser dessus.
Je ne comprends vraiment pas pourquoi elle n'était pas chef d'écurie.

Equigaby, si tu mets toutes tes expériences proprement sur un CV, que tu es prête à travailler au bas de l'échelle, que tu ne rechignes pas à la tâche, et bien tu trouveras, j'en suis sûre et certaine.

domipac19 a écrit le 17/10/2013 à 22h36: ben dites donc, on lit de ces trucs, parfois, ça fait peur. ben heureusement qu'on peut travailler dans le monde du cheval sans diplôme parce que sinon..... dans certaines annonces, on lit "connaissances du cheval souhaitées", ça ne veut donc pas dire "bac pro cgea exigé". ON lit aussi "débutant accepté", ça veut donc dire aussi bien qq'un qui connait le boulot que qq'un qui n'en a aucune idée et qui, par conséquent, a un faible niveau à cheval(ou pas). perso, j'ai commencé(bon ok, c'était il y a longtemps) avec un niveau galop2 et bien sûr, aucun diplôme. Le comble, je n'avais jamais bossé dans les chevaux, si un mois en job d'été. Bouhouhou, la vilaine. J'ai trouvé un job et pas n'importe où, chez Bost, au poney-club. Suite à ce poste qui a duré plusieurs moi, je suis allée voir ailleurs et fort de ma petite expérience, j'ai trouvé un nouveau poste de palefrenier dans un club. J'ai progressé à cheval et j'ai gagné en expérience. Après qq galères, j'ai fait des boulots alimentaire puis paf, un job de cavalier-soigneur. Je précise que je n'avais pas plus de diplôme que de beurre en broche. Ah si, j'ai passé mon BEPA en candidat libre. Ben BEPAgri-Elevage bovins,rien à voir avec les chevaux donc mes employeurs n'en avaient rien à secouer. Ensuite, j'ai fait 2 ans de formation BEES1 puis j'ai pas eu l'examen donc au final, toujours sans diplôme. Toujours sans diplôme, j'ai ensuite trouvé un poste de chef d'écurie. Donc oui, dans le monde des Bisounours(ou pas), quand on veut, on peut. Comme l'a dit Ecuiressaglini, il faut aussi savoir se vendre. Un employeur préfèrera qq'un qui n'a pas de diplôme mais qui connait les chevaux à qq'un qui sort de l'école avec un beau diplôme mais qui n'y connait rien et qui ne sait pas bosser. Petite anecdote : dans mon dernier poste, il y avait une fille qui avait un CAPA et un BEPA et qui ne comprenait pas pourquoi elle qui avait des diplômes n'était pas chef d'écurie alors que moi, sans diplôme, je l'étais. Le jour où elle m'a raconté qu'à l'école, on lui a appris que les chevaux dorment contre les murs, j'ai failli me pisser dessus. Je ne comprends vraiment pas pourquoi elle n'était pas chef d'écurie.

J'aime ce genre de messages... Moi en tout cas, j'y crois !

Mais comme tu l'as si bien dit, c'était il y a longtemps. Les temps on changé et faire un parcours comme le tiens n'es plus aussi évident aujourd'hui.

Et comme je lai dit, oui, on peut trouver un boulot en étant débutant et sans connaissances, mais pour ça faut avoir les aptitudes et les connaissances pour faire la petite maçonnerie et compagnie, et la dans ce cas, on privilégie les hommes.
Ca fais 3ans que je parcours les sites d'annonces et que je postule partout, je commence à savoir ce qu'on voit et ce qui est demandé.

Mais bon, à vous lire, je n'avais pas la volonté pour travailler dans ce milieu et je ne savais pas me vendre, si j'étais susceptible, je serais vexée!

C'est comme un ami qui a la soixantaine et qui me dit "fait comme moi, à mon époque", oui t'es bien gentil, mais on n'est plus à ton époque, les choses ont bien changés, et c'est valable pour toute les branches, pas seulement équestres.

Trouver du boulot sans diplôme ? ouais c'est possible... par contre faut pas chercher un salaire !
Parce que même avec un diplôme c'est pas évident de se faire payer, alors sans bon courage !

equinoxe88 a écrit le 17/10/2013 à 22h55: Trouver du boulot sans diplôme ? ouais c'est possible... par contre faut pas chercher un salaire !

Va y, donne tes filons, parce que il y en a ici qui seraient heureux de trouver un SMIC!

domipac19 a écrit le 17/10/2013 à 22h39: Equigaby, si tu mets toutes tes expériences proprement sur un CV, que tu es prête à travailler au bas de l'échelle, que tu ne rechignes pas à la tâche, et bien tu trouveras, j'en suis sûre et certaine.

J'étais un peu de ton avis, et des autres qui énoncent que «quand on veut on trouve» il y a un an.

Depuis, j'ai rencontré ma copine, et là, j'ai compris pourquoi on entend à la TV «untel a envoyé 500 CV, aucune réponse»: non, ce ne sont pas des fénéants assistés qui ne savent pas écrire un CV.

Ben oui, nous, on n'a pas galéré. Mais, pour d'autres, même trouver un mi temps de vendeur, en 2013, c'est juste impossible. Idem pour les métiers de palefreniers. À moindre de passer dans la case esclavagisme, tel que décrit dans ce topic actuellement actif.

Oui, nous on a des situations, soit parce qu'on a choppé des voies privilégiées (moi, en tout cas), soit parce qu'on a commencé à bosser à une époque où la crise n'existait pas, ce qui a permis de forger un CV solide.
Mais, aujourd'hui, un jeune qui veut se lancer la fleur au fusil, je persiste, c'est jouer à la roulette russe. Quid d'un reclassement en cas de problème de santé? Quels postes sont ouverts actuellement dans la région de résidence, ou même plus loin, si le logement est prévu (ce qui implique une nouvelle fois très très souvent de nombreux jours de travail volés)?

Sérieusement, Domipac et les autres, essayez de vous mettre dans la peau d'une nana de 20 ans, CV vierge, et cherchez du travail. On en reparle dans un mois, savoir ce que vous avez trouvé de sérieux, contrat de travail en main, prêt à être signé.
En attendant, arrêtez d'insulter les chômeurs, parfois sans droit ni RSA, s'il vous plait

youkandme a écrit le 17/10/2013 à 22h53: Mais comme tu l'as si bien dit, c'était il y a longtemps. Les temps on changé et faire un parcours comme le tiens n'es plus aussi évident aujourd'hui.

C'est certain ! Aujourd'hui, il y a des gens bardés de diplômes, qui ne peuvent pas être recrutés sur des postes répondant parfairement à leurs attentes, car "ils manquent d'expérience". Ils se rabattent donc, parce qu'il faut quand même bien travailler, sur des postes moindres, qui nécessiteraient normalement moins de diplômes.

S'ajoutent à ces personnes, tous les diplômés de capa, bepa, bac pro, qui eux aussi rêvent d'emploi dans des écuries.

Et s'ajoutent aussi les autres : ceux qui sont en reconversion professionnelle (soit qui ont déjà travaillé, soit qui sortent d'études totalement en dehors du monde du cheval).

Ca fait donc un paquet de monde pour peu de postes.

Un recruteur reçoit pléthore de CV. Il faut donc qu'un moment, il sélectionne des personnes, et ça se fait sur les diplômes et l'expérience. Or, cette expérience doit pouvoir être prouvée : soit on a fait des études qui ont permis de faire des stages, soit on a déjà travaillé dans le milieu. Mais en aucun cas, le fait de dire "Je fais des balades tous les dimanches avec Tata Jacotte, je monte Torpille une pur-sang de course tous les lundis matin, et je débourre Eclair, le ponet shetland de ma voisine" ne prouve quoi que ce soit.

Je reste persuadée que les galops, même si souvent dénigrés, restent une valeur sûre pour les employeurs. Il en est de même pour certaines formations (et certaines écoles). Recruter quelqu'un coûte cher (et licencier aussi !). Autant éviter de trop se tromper donc.



Mon commentaire est surtout valable pour les candidatures faites en réponse à une annonce spécifique.
Lorsqu'on fait une candidature spontanée et qu'on se rend directement à l'écurie, c'est peut-être un peu différent. Et encore.

inextenza a écrit le 17/10/2013 à 23h17: J'étais un peu de ton avis, et des autres qui énoncent que «quand on veut on trouve» il y a un an. Depuis, j'ai rencontré ma copine, et là, j'ai compris pourquoi on entend à la TV «untel a envoyé 500 CV, aucune réponse»: non, ce ne sont pas des fénéants assistés qui ne savent pas écrire un CV. Ben oui, nous, on n'a pas galéré. Mais, pour d'autres, même trouver un mi temps de vendeur, en 2013, c'est juste impossible. Idem pour les métiers de palefreniers. À moindre de passer dans la case esclavagisme, tel que décrit dans ce topic actuellement actif. Oui, nous on a des situations, soit parce qu'on a choppé des voies privilégiées (moi, en tout cas), soit parce qu'on a commencé à bosser à une époque où la crise n'existait pas, ce qui a permis de forger un CV solide. Mais, aujourd'hui, un jeune qui veut se lancer la fleur au fusil, je persiste, c'est jouer à la roulette russe. Quid d'un reclassement en cas de problème de santé? Quels postes sont ouverts actuellement dans la région de résidence, ou même plus loin, si le logement est prévu (ce qui implique une nouvelle fois très très souvent de nombreux jours de travail volés)? Sérieusement, Domipac et les autres, essayez de vous mettre dans la peau d'une nana de 20 ans, CV vierge, et cherchez du travail. On en reparle dans un mois, savoir ce que vous avez trouvé de sérieux, contrat de travail en main, prêt à être signé. En attendant, arrêtez d'insulter les chômeurs, parfois sans droit ni RSA, s'il vous plait

Totalement d'accord.

ca ne répond pas vraiment au sujet mais je fais part de mon expérience "sans diplome dans le cheval" !

Voilà il y a 2ans j'ai du déménagé et en attendant de trouver un job dans "ma voi" je me suis dit pourquoi pas envoyer des CV et allez voir les CE pour faire les boxes ou autres.
Et bien j'ai eu la chance de tomber sur mon actuel patron qui m'a prise.
En voyant ma motivation et mon implication au sein du club c'est lui qui m'a proposer de faire une formation BPJEPS car il voulait que je reste dans le club mais pas en tant que palefreniere seulement.
Donc voilà apres je pense qu'il faut bousculer les choses et montrer sa motivation mais aussi tomber sur les bonnes personnes !!!

inextenza a écrit le 17/10/2013 à 23h03: Va y, donne tes filons, parce que il y en a ici qui seraient heureux de trouver un SMIC!

un SMIC ? mais tu rêves ! c'est déjà un vrai salaire ça

inextenza a écrit le 17/10/2013 à 23h17: J'étais un peu de ton avis, et des autres qui énoncent que «quand on veut on trouve» il y a un an. Depuis, j'ai rencontré ma copine, et là, j'ai compris pourquoi on entend à la TV «untel a envoyé 500 CV, aucune réponse»: non, ce ne sont pas des fénéants assistés qui ne savent pas écrire un CV. Ben oui, nous, on n'a pas galéré. Mais, pour d'autres, même trouver un mi temps de vendeur, en 2013, c'est juste impossible. Idem pour les métiers de palefreniers. À moindre de passer dans la case esclavagisme, tel que décrit dans ce topic actuellement actif. Oui, nous on a des situations, soit parce qu'on a choppé des voies privilégiées (moi, en tout cas), soit parce qu'on a commencé à bosser à une époque où la crise n'existait pas, ce qui a permis de forger un CV solide. Mais, aujourd'hui, un jeune qui veut se lancer la fleur au fusil, je persiste, c'est jouer à la roulette russe. Quid d'un reclassement en cas de problème de santé? Quels postes sont ouverts actuellement dans la région de résidence, ou même plus loin, si le logement est prévu (ce qui implique une nouvelle fois très très souvent de nombreux jours de travail volés)? Sérieusement, Domipac et les autres, essayez de vous mettre dans la peau d'une nana de 20 ans, CV vierge, et cherchez du travail. On en reparle dans un mois, savoir ce que vous avez trouvé de sérieux, contrat de travail en main, prêt à être signé. En attendant, arrêtez d'insulter les chômeurs, parfois sans droit ni RSA, s'il vous plait

qui insulte qui? j'ai beau relire domipac je vois pas d'insultes.
Ensuite, un moment il faut accepter d'assumer ses choix. bosser dans les chevaux n'a jamais été 35h bien payé.
Oui c'est difficile, ça peut paraitre injuste mais c'est un choix.
Les chevaux, eux, ne s'arretent pas de vivre passé 35h de boulot hebdomadaire et il est totalement ingérable pour n'importe quel patron de payer le double de travail en heure sup.
C'est ça la réalité et si bosser dans les chevaux est un choix, faut bien l'intégrer et l'assumer pleinement.
Moi meme en tant que patron, je me lève la nuit si y a un probleme à l'écurie, je bosse 7/7, les 35h je les fais en 2 jours parfois, je fais toutes les taches, meme ingrates par tous les temps, 365 jours/an.
J'en suis heureux, je l'assume, j'ai fait ce choix de bosser dans cette filière et je remercie chaque jour les nombreux patrons que j'ai eu qui m'ont appris, meme péniblement c'est un fait, que cette place avait un prix. ça m'a permis de me préparer à mon quotidien jusqu'à ma retraite.... si un jour je me mets en retraite d'ailleurs... Si on ne souhaite pas intégrer pleinement le fait que ce métier est difficile et parfois peu rémunérateur, surtout, faut très très vite changer de filière.
Ici l'auteur du sujet n'a certes pas de diplome mais a déjà un CV fourni!!