|  | Par contre je maintient que le roll a une importance ! En effet faire un arrondi histoire de faire un arrondi, de faire joli ou d'imiter tel ou tel ça n'a aucuns intérêts !
La suppression du contact de la paroi périphérique avec le sol, de la charge du poids du cheval sur cette zone est faite avec des intérêt précis (le cheval n'est pas fait pour que ce soit sa paroi qui porte tout son poids, mince alors ça remet totalement en cause la ferrure) |
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Contente que mon intervention t'ait intéressée.
Alors, la question du roll, et de l'appui sur la paroi. En fait, cela fait deux questions, qui ne sont pas forcément liées.
Pas facile de débattre de cela, simplement, et de façon générale ...
Bon, le roll, déjà : de quoi s'agit-il ? d'un "arrondi" qui est formé en certains endroits du bord extérieur de la paroi. Cela a effectivement pour conséquence d'éviter l'appui sur la partie arrondie. Mais cet effet-là n'est réel que lorsque l'appui se fait sur une surface plane. Lorsqu'il se fait sur une surface meuble, comme du sable ou de la terre, cela ne change rien : le pied porte tout autant sur la paroi que s'il n'y a pas de roll.
Alors, déjà, au départ, où se trouve l'arrondi en question, et à quel degré est-il poussé ? entre un simple et rapide coup de râpe pour "casser" l'angle vif provenant du coup de rogne-pied ou du coup de pince, le "chanfrein" de propreté ou de prévention, pour éviter à la corne de casser lors de l'appui sur un caillou, et qui se fait de façon courante, pour un parage de pré, un "recul" de la pince, pour faciliter le dégagement d'un pied particulier, ou un arrondi en mamelle ou quartier, qui peut avoir d'autres intentions, il y a déjà mille façons de décliner cette notion, sans même parler ici du cheval lui-même, de l'épaisseur de sa paroi, et de toutes les autres considérations que j'ai évoquées précédemment.
Alors, déjà, rien que là, et dans chaque cas particulier, je pourrais t'expliquer, sur pièce, sur le cheval, et, ensuite, avec photos, schémas, mesures, vidéos, etc, l'incidence de chacune de ces options sur le sujet concerné, compte tenu de lui, de son état, de son emploi, et des terrains où il évolue.
Cela fait énormément de paramètres qui vont faire que le mot "roll" ou "arrondi" ou "chanfrein" ou ce que tu veux, pour désigner cette forme du bas du sabot n'aura absolument ni le même sens ni la même portée sur le cheval concerné.
Ensuite, dire que la "paroi périphérique" n'est pas faite pour être en contact avec le sol ... Je ne sais pas où tu as vu ça, mais franchement, en dehors d'un sol complètement plan et lisse, je vois mal comment tu peux y parvenir, même en faisant tous les roll du monde !!!
Quand tu poses une bille sur une table, elle ne porte qu'en un point, je suis d'accord. Mais si tu la poses dans du sable, elle porte sur une superficie bien plus grande. Tout le monde le sait : ce n'est pas sa forme arrondie qui l'en empêche !
D'ailleurs c'est très important, car cela augmente la "surface de contact", et, du coup, à charge égale, cela réduit la "pression" qui est égale à la charge divisée par la surface d'appui.
Du coup, là encore, c'est une donnée très importante à prendre en compte. Sur un même pied, il est parfois important de réduire la pression en certains endroits (et donc en augmentant la surface d'appui), ou en d'autres, au contraire, il faut rechercher le contraire. Cela va dépendre de tout ce que j'ai évoqué plus haut : le cheval et l'ensemble de ce qui le concerne.
Il ne s'agit pas d'un "principe" abstrait à gérer indépendamment du cheval, mais, au contraire, de quelque chose qui a une incidence réelle, et qui doit être examiné à la lumière des caractéristiques du cheval.
Enfin, est-il possible de réduire la surface d'appui, si cela s'avérait nécessaire, pour le cheval concerné, tout en le ferrant ?
Bien évidemment !!! Où serait le problème ? il suffit de choisir la matière et la tournure du fer pour qu'il réponde parfaitement au besoin du cheval, c'est tout. Donc, non, je ne vois pas que cela "remette en question la ferrure" comme tu dis.
Tout au plus, cela remet en question les approches "à la louche", globales et systématiques, comme de dire "fer/pas fer, "roll/pas roll", et tout ce qui privilégie un "système", une théorie ou un dogme, au détriment de l'approche fine et subtile du sujet concerné.