Permettez moi d'intervenir en reprenant le premier post :
| |  |  |  | | 1- la vocation première d’une articulation soit de pouvoir plus ou moins s’articuler. Mais quand même quand il s’agit du « moins », c’est un peu quant même. | 
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Nous sommes pour l'instant d'accord, nous n'avons jamais prétendu que la colonne ne pouvait pas du tout se mouvoir, juste que ce n'était pas vraiment latéralement.
| |  |  |  | | 2- la vocation première d’un muscle soit son élasticité allant du raccourcissement (contraction), à son allongement (étirement), | 
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Oui tout à fait. En n'oubliant pas que dorsalement il a des CROISEMENTS de muscles, ce qui induit une TORSION globale, au delà d'un simple raccourcissement. N'oublions pas de prendre en compte l'ensemble de la chaine musculaire pour étudier son effet.
| |  |  |  | | 3- ça n’étonnera toujours personne que les vertèbres entre elles par des articulations munies des mêmes accessoires que toutes les autres articulations (cartilages, gaines synoviale, ligament, etc.) | 
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Oui sauf qu'il n'y a pas de gaine synoviale au niveau des articulations vertébrales à proprement parler, mais uniquement au niveau des ARTICULATIONS APOPHYSAIRES POSTÉRIEURS (ainsi qu'au niveau des articulations costo vertébrales, mais nous y reviendrons plus loin puisque vous les mentionnez plus loin). Ces articulations assurent un degré de mobilité sur un plan sagittal (plan considéré en anatomie comparée), ce qui signifie un mouvement de flexion/extension que vous mentionnez au dernier point (voussure / cambrure). Ces mouvement restant cela dit limités par le fait que ces articulations sont constituées d'une extrémité osseuse s'appuyant sur un support lui aussi osseux, donc des éléments solides incompressibles, et par le fait que les corps vertébraux des vertèbres sont liés par les disques intervertébraux qui ne sont compressibles que de façon assez minimale. Cela dit la mobilité existe, et c'est bien pour cela que l'on peut observer un dos "creux", et cela je ne l'ai en tous cas jamais nié.
| |  |  |  | | 4- idem à propos des côtes, également articulées aux vertèbres dorsales et au sternum | 
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Bien, alors.
Les côtes sont effectivement articulées au niveau des vertèbres dorsales, énarthrose classique. Prises de façon indépendante ces articulations ont effectivement une forte mobilité. MAIS, la côte en possède DEUX, sur DEUX VERTÈBRES DISTINCTES. Ce qui tout de suite limite énormément le mouvement potentiel de la côte en elle même. Sans oublier le petit soucis posé par le sternum.
Au niveau du sternum, diarthrose planiforme ne laissant qu'un degré faible de mobilité médiale.
Tout ceci combiné, prenant en compte notamment du fait qu'une vertèbre portant DEUX côtes, et qu'une côte s'articulant sur DEUX vertèbres, on ne peut envisage qu'un seul mouvement des côtes : la cage thoracique s'OUVRANT et se FERMANT pour permettre la respiration et l'amortissement des chocs au niveau du thorax, pour protéger les organes vitaux.
Ce mouvement peu certes se faire de manière combinée ou séparée droite/gauche. Mais il a été constaté depuis 1827 que le mouvement global était extrêmement limité du fait de la TRIPLE articulation des côtes sternales, chacune limitant le mouvement des deux autres.
Au niveau des flottantes, la mobilité est, en effet, plus élevée.
| |  |  |  | | 5- on est donc en présence d’un ensemble de « pièces osseuses », certes rigides, mais articulées entre elles sous l’action des muscles, eux-mêmes agissant en fonction d’un système nerveux relié aux couches conscientes et inconscientes du cerveau | 
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Oui, ok... sans oublier les ligaments qui maintiennent les articulations et limitent leur mobilité.
| |  |  |  | | 6- dès lors la flexibilité de la colonne n’est pas un mythe ou un fantasme mais une réalité qui subit comme toujours des limites ne serait ce qu’anatomiques et physiologiques. Au-delà d’une certaine flexion articulaire interviennent les luxations, entorses, déboitements etc. De même si dans l’incurvation latérale dorso-lombaire le coté interne se raccourcit la limite est donnée par la butée des côtes, alors que si le côté externe s’allonge la limite est donnée par la fin de l’étirement des muscles intercostaux. | 
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N'oublions pas non plus un élément, les CARTILAGES INTERCOSTAUX. Et oui, les côtes sont reliées par des cartilages. On voit tout de suite en quoi ceci limite FORTEMENT le mouvement de la cage thoracique, les cartilages ne pouvant ni se compresser, ni s'étirer à l'infini. Et ceci bien avant les limites imposées soit par le contact côte/côte, soit par l'étirement des muscles qui lui est beaucoup plus fort.
| |  |  |  | | 7- au-delà de l’incurvation latérale existe aussi l’incurvation sagittale, c'est-à-dire celle s’inscrivant sur la plan médian, longitudinal et vertical, du cheval. Pendant sa vie fœtale le poulain se trouve dans une position générale d’involution imposant notamment la voussure de la région dorso-lombaire. Inversement le cheval de course, qui est au 2 temps du galop, ouvre sa cage thoracique dans une attitude d’évolution imposant notamment la cambrure de la région dorso-lombaire. Le jeu voussure cambrure induit bien des incurvations sagittales de la région en question qu’il serait pathologiques de vouloir nier contre toute évidence. | 
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Là je suis d'accord, le dos peut se cambrer et se vousser, et ça je ne l'ai personnellement JAMAIS lié. On est au moins d'accord là dessus 

 Cela dit, de part la rigidité complète du sternum, le mouvement se fait sur toutes les vertèbres à l'exclusion des vertèbres dorsales portant les côtes sternale, c'est à dire les vertèbres D1 à D9. A partir de D9/10, on passe aux côtes flottantes, ce qui laisse déjà plus de liberté sagittale.
Il en découle que : 
* Au niveau des vertèbres dorsales portant les côtes sternales (attachées au sternum, soit D1 à D9), la mobilité tant sagittale que latérale est EXTREMEMENT LIMITEE, sur le plan sagittale par le fait qu'on ne peut pas étirer le sternum à l'avant, sur les mouvements latéraux pour les raisons suivantes : 
-Cartilages intercostaux liant les côtes les unes aux autres
-Triple articulation des côtes, cf plus haut, chaque articulation limitant les autres dans leur mouvement.
-Ligaments dorsaux EXTREMEMENT FORTS, limitant le mouvement des processus épineux des vertèbres, et donc de l'ensemble des vertèbres.
-Ligaments latéraux ajoutant un nouveau degré de rigidité
-La compressibilité EXTREMEMENT réduite des disque intervertébraux.
* de D9 à D18, nous avons une mobilité sagittale observable et à prendre en compte (cambrure/voussure) qui apparaît par la disparition de la contrainte sternum (les côtes sont alors flottantes). Les mouvements latéraux restants fortement limités (moins d'1cm pour l'ensemble de la courbure D1-D18) pour les mêmes raisons, évoquées ci-dessus.
* L1 à L6, on atteint les vertèbres lombaires. Là on se retrouve dans une toute autre configuration, le mouvement latéral pourrait être plus prononcé, vu l'absence de côtes. Et c'est tout à fait vrai. MAIS, ceci est à relativiser, pour deux raisons : 
-Les corps vertébraux des vertèbres lombaires sont plus massifs que ceux des vertèbres dorsales, induisant une plus grande rigidité intervertébrale à ce niveau.
-Les vérités sur la compressibilité/extensibilité du cartilage intervertébral restant d'actualité
-On peut aussi évoquer des articulations apophysaires postérieurs plus planes, moins sphériques, de par la configuration des vertèbres considérées.
* L'articulation lombaires/sacrum
Ne parlons pas du sacrum qui est totalement rigide, les vertèbres sacrales étant soudées entres elles.
Cela dit nous observons ici quelque chose au niveau de la jonction L6/S1, dont nous avons déjà parlé. Une articulation particulière qui permet un mouvement de CISAILLEMENT (combinaison de descente et de rotation), permettant un mouvement de bascule que nous associons à la DESCENTE DES HANCHES, soit des deux à la fois (seule la descente a lieu), soit d'une des hanches (la rotation intervient).
Conclusions : 
*Des mouvements latéraux
Nous constatons que le mouvement latéral de D1 à D18 est FORTEMENT LIMITE, par de nombreux facteurs. Ce qui induit une pliure totale se mesurant à moins d'1cm.
Le seul endroit où on peut évoquer une sorte de mouvement latéral notable se situe au niveau de l'articulation D18/L1, et de façon beaucoup plus modérée, mais plus forte que de D1 à D18, de L1 à L6. Ceci correspond à la possibilité du cheval de sortir, rentrer les hanches. Sur une longueur de 6 vertèbres, nous observons 0.5cm en moyenne de flexion latérale. Ce qui reste EXTREMEMENT PEU, mais est néanmoins à rechercher quand nous sortons/rentrons les hanches. Rapporté à la longueur du segment considéré, la flexion latérale est de 50% plus prononcée que de D1 à D18. En moyenne.
*Du mouvement sagittal
Il est pratiquement impossible de D1 à D9, mais existe bel et bien de D9/10 à L6, là dessus nous sommes d'accord.
Considérant ces éléments, d'où peut bien venir cette impression de pliure latérale, qui est bien présente ?
C'est un mouvement de ROTATION de la colonne, associé à la possibilité de mouvement sagittal qui donne cette impression. En effet, la colonne vertébrale possède un axe de rotation, sur TOUTE SA LONGUEUR. Lorsqu'on se trouve en travail de deux pistes, qu'on élargit un cercle, la colonne tourne légèrement sur elle même, puis se plie sur le plan sagittale, ce qui donne une impression de flexion latérale. La réalité est toute autre. On le constate bien, cette impression s'estompe bien vite dès que l'on garde un cheval en simple incurvation, sans élargir ni rétrécir la courbe, sans ni sortir ni rentrer hanches ou épaules.
Explication écartant le cas spécifique des vertèbres cervicales. Ne le prenez pas mal, je vous en prie, j'apporte juste de l'eau au moulin de la réflexion, apporter à chacun ma vision des choses et l'explication anatomique et biomécanique sur laquelle je m'appuie.
A votre bon coeur 
