Dans ce cas, je suis assez tranchée à ce sujet

Je me dis que
si on n'a pas un minimum de confort à apporter au cheval (vie au pré en troupeau, avec de quoi manger et sans compétition alimentaire)alors on s'abstient d'en avoir un (oui je sais, c'est très incisif, dit comme ça

).
Ca, je suis complètement d'accord!
Par contre, la compétition alimentaire, c'est tout de suite plus compliqué à moins de pouvoir disposer de très très grands espaces, car même si la nourriture est suffisante, elle est distribuée pour palier justement aux manques de ressources naturelles dû à l'espace restreint!
Il en est capable oui

mais doit-il pour autant l'accepter sous prétexte qu'il en est capable ?
Je suis capable de travailler 60h/semaine. Dois-je l'accepter ? Je suis capable de vivre dans une pièce de 9m² avec un lit et une télé + commodités dehors. Dois-je l'accepter ?
Etc, etc...
Une véritable éthologue diplômée (en biologie du comportement animal: Nadège Miklas), m'a expliquée un jour que la contrainte commençait dès lors qu'on ne pouvait pas respecter les conditions naturelles de l'espèce, donc dès lors où l'on réduit son domaine vital, même si il fait encore 40 ou 50 hectares!
Si on part de ça, je pense que comme 99.99999% des propriétaires de chevaux en France, tu imposes toi aussi des contraintes à tes chevaux!
Sans parler de centaines d'hectares, je pense qu'il est largement possible de trouver des pensions possédant 40 à 50 hectares.
Pour certains, ça demandera un sacrifice au niveau du trajet + entretien laborieux du cheval boueux, etc... Donc on demande au cheval de s'adapter non plus parce que la pension n'offre pas les conditions de vie adéquates, mais parce qu'il faut que ce soit un minimum "pratique" pour nous.
50 hectares, on ne trouve pas cela partout non plus, même sans parler de km!
Après, complètement d'accord sur le fait que le confort du cheval passe avant le notre!!!
Mais le cheval, dans tout ça, a-t-il choisi d'être un exutoire pour l'humain qui veut faire radada-poney ?
Lui a-t-on laissé le choix quant au débourrage ? Lui a-t-on dit "c'est pas grave si t'aimes pas être monté et que tu n'aimes pas le box, je te garderai pour la compagnie et au pré" ?
Et inversement, as-tu pensé que parfois, quand les relations sont bonnes, le cheval peut apprécier ces moments
...
A-t-il choisi d'être fils ou fille de Machin par Truc, des grands cracks du CSO, et dont on espère que la génétique aura fonctionné pour pouvoir s'élever au plus haut avec notre monture ?
Non, il n'a pas le choix déjà sur 90% de ses interactions avec l'être humain.
Donc en plus, il faut lui demander des concessions ?
A partir du moment ou on les lui demande avec justesse et respect, je ne vois pas où est le problème?
D'ailleurs, sinon, on le laisse vivre sa vie de cheval sans jamais rien lui demander d'autre!
Certains chevaux les tolèrent très bien
d'autres non.
Ni ma jument, ni mon entier, n'ont cherché à se situer "hiérarchiquement" vis-à-vis de moi

J'ai toujours fonctionné sur un système d'égal à égal, renforcement positif au maximum, et surtout dans l'idée d'une totale collaboration...
Et pour le moment, j'ai vraiment rencontré aucun souci... ça doit être mon côté hippie
Pourtant il m'avait semblé lire sur un post qu'à une période ton entier avait pris l'habitude de chiquer, même si tu avais su résoudre le problème
Moi non plus je ne rencontre pas de problème avec mes loulous, pourtant ils ont pas mal de contraintes, mais ils s'adaptent, et n'en sont pas plus malheureux car il y a cette relation de "respect mutuel" entre nous...
Tous ceux qui les connaissent constatent combien ils sont "bien dans leur tête" et agréables à vivre