Harcèlement scolaire vidéo p.6

Perso, je n'en parlais pas à mon père ou du moins de façon détournée, je lui disais que je voulais changer de collège, aller en sport-études pour être avec des gens qui aiment l'équitation... Mais sinon, comme j'avais des bonnes notes, ben ça se voyait pas quoi...

Au lycée, j'ai été harcelée pendant 6 mois, pour des raisons que je n'étalerai pas ici... Ca a été dur, j'ai voulu arrêter le lycée et prendre des cours par correspondance. Je ne pouvais pas changer de lycée, car mon "principal bourreau" s'y trouvait... Bref c'était pas simple Puis un jour son meilleur pote qui vient me voir "Dis, ça te dit pas de te suicider? Comme ça on aura tous notre bac", avec l'histoire que j'avais vécue, j'avais franchement pas besoin de ça

Sinon, mon frère était victime de racket en primaire, un de ses camarades lui volait son goûter. Je n'étais pas au courant (on a 2 ans d'écart) et c'est mon père qui l'a découvert par hasard en discutant avec lui un jour.

Je pense que "quand on est victime", on ne se rend pas forcément trop compte des choses, ni de ce que l'on doit faire (en tout cas à mon époque, on ne parlait pas de harcèlement et je savais pas quoi faire, quoi dire, ni à qui)

Comme beaucoup d'entres vous ici, j'ai subit le harcèlement scolaire.
En primaire parce que j'avais le visage rond (non, ne cherchez pas la "logique"), des cheveux noirs, et parce que je préférais de loin les chevaux au football. Mais ça, encore, ça passait.

Puis il y a eu le collège, avec une croissance pas très agréable (je me suis d'abord arrondie puis les kilos sont partis, remplacés par quelques centimètres en plus). Forcément, au collège, j'étais dans la phase où on s'épaissit. Ajoutez à cela mes cheveux naturellement très longs et noirs, mon goût pour la musique rock, mon look pas à la mode et mon évolution scolaire... Mes notes n'étaient pas mirobolantes dans l'ensemble, surtout en math, mais je carburais en français, je lisais tout, tout le temps, j'avais toujours des livres avec moi, j'adorais les dissertations et commentaires de lecture (dont je lisais les livres en entier et les appréciais ) ce qui faisait que les profs me félicitaient à voix haute devant toute la classe voir lisait mes textes. Et en plus je portais des lunettes! Bref, une fille un peu "zarbi" et, qui, en plus, aimait lire.
Ça paraît con et je ne veux absolument pas me jeter des fleurs par rapport à mes lectures qui pouvaient être assez avancés à mon âge, mais ça a suffit à faire de moi une cible facile. Mais j'étais protégée par un groupe... Puis, discorde au sein du groupe, j'avais prit la défense d'un élève que "mon" groupe avait choisi comme bouc émissaire. Autant dire que ça a été la dégringolade.
Seule, insultée, moquée, on me crachait parfois dessus, surtout dans le bus, parfois on me frappait, on m'arrachait mes livres (que je me payais moi-même).

Je n'ai pas osé en parler. Et puis un jours, je me suis imposée face au caïd de la cour de récré, la personne que personne ne cherche... Je précise, je me suis imposée car le caïd s'en prenait à une élève, mais je ne suis pas devenue violente, ni par la parole, ni par les gestes. D'un seul coup, tout ceux qui me frappaient, m'humiliaient etc m'ont vu comme la nouvelle reine de la cour de récré, à m'applaudir, à me parler... Ils me donnaient envie de vomir par leur hypocrisie alors que le matin même ils se moquaient de moi dans le bus. C'était ça le collège: manger ou être mangé, la loi du plus fort=à vomir
Le lycée a été une libération pour moi. Plus de harceleurs, ni de harcelés. Je soufflais enfin... Même si, coïncidence ou pas, j'ai coupé mes longs cheveux noirs, signe de beaucoup de moqueries passées, en entrant au lycée

C'est "amusant" d'ailleurs. Hier, ma mère et moi parlions de cette vidéo sur le harcèlement scolaire. Elle est institutrice en école primaire. Je l'ai aidé à trouver des pistes pour en parler avec ses élèves qui sont très jeunes... Le résultat ne s'est pas fait attendre et est excellent, plein d'espoir pour l'ancienne harcelée que j'étais. Bien sûr, secret professionnel oblige, je ne peux pas en parler. Mais ça va dans le bon sens!
Et du coup, ce soir même, j'ai pu parler de mon vécu à ma maman. Jusque là je ne lui avais jamais expliqué en détail, seulement quelque "oh, on m'embêtait parfois, rien de méchant". Ça libère de parler... Et de se dire qu'on a peut-être aidé à faire bouger les choses pour quelques enfants. Même si cela laisse toujours des marques au plus profond de soit, ça soulage un peu.
Et maintenant, je refais pousser mes cheveux noirs!

Courage à tout.e.s

j'ai connu ça par deux camrades, ca fait très mal!

J'ai également connu ça au collège , mais c'était encore assez léger. Juste mise de côté , j'étais pas la nana côté. Pas un style de ouf, je parlais pas trop. Mais on me "taclait" souvent verbalement.
Puis à la 4ème j'en ait eut marre et j'ai prit de la "gueule". Je me laissait plus faire. Et c'est clair que je me suis sentie largement mieux. J'ai eut l'avantage d'être très grande ( les 1m75 au collège ça calme) et de base j'ai une carrure de nageuse assez carrée.

Mon année de lycée a été un peu un carnage puis un soulagement ! Je connaissais absolument personne et je regrette pas d'avoir tout recommencé a 0. J'ai put me faire une amie que j'apprécie énormément.
J'ai ensuite redoublé ma seconde pour aller dans les chevaux , ça c'est bien passé. Actuellement je suis en première et le carnage recommence ... J'ai quelque peu " perdu" ma grande gueule a cause d'évènements et le harcèlement scolaire se met en place suite a des soucis par rapport à ma vie privée qui ont été divulguées et on me "tape" sur ce sujet qui est difficile pour moi.
J'essaie de jouer à la plus intelligente mais lorsqu'on est seule dans une classe de 22 avec environ 15 personne qui sont sur ton dos et le reste qui s'en fous littéralement que tu existe ça n'aide pas.

M'enfin c'était ma vie ! Je souhaite plein de courage a toutes ses personnes qui sont victimes de harcèlement scolaire...

J'ai aussi connu ça et jusqu'à la dernière année de lycée.
J'étais petite, grosse et timide. Je suis vite devenue la "tête de Turc" de la classe. Je suis partie en Internat une année de Lycée. Sauf que j'ai attiré dans une classe où tous se connaissais depuis la primaire et ça a été encore pire.
J'en ai gardé un gros complexe d'infériorité contre lequel je lutte encore aujourd'hui.
J'ai un fils de 5 ans et j'ai la hantise que la même chose lui arrive. J'en fais des crises d'angoisse quand je l'entend me dire qu'un camarade s'est moqué de lui ou qu'il s'est battu avec un autre. J'ai vraiment peur du passage en collège et lycée ...

C'est ouf Klavel que tu te sois fait harceler pour ça ... Sont vraiment hallucinant les gens ! A part les cheveux noirs (je les avais très longs, mais bruns ), j'étais exactement la même élève que toi et RAS ... On se moquait gentiment de moi pour la lecture, ma souplesse et le fait d'être la chouchoute des prof', mais c'était plutôt mignon.

C'est dingue comme l'attitude des gens varie envers les autres

Je suis en train de regarder la vidéo... j'en suis qu'à 13 minutes et j'ai déjà les larmes aux yeux, c'est dur.

J'avais peu d'amis en étant au collège et ces années n'ont pas été les plus simples pour moi mais je n'ai jamais été harcelée à proprement parler

Bonsoir, j'ai lu tout le post en sous marin et vu la vidéo hier soir, je me décidé à participer aujourd'hui. Je vous fais un copier/coller (avec quelques ajouts) de mon histoire que j'avais déjà racontée sur un autre post:

"Bonsoir,

J'ai pas mal été harcelée au collège et au lycée.

Au collège, c'était parce que je n'étais pas suffisamment jolie et ça dérangeait les autres. Je me fichais pas mal de mon apparence en fait: appareil dentaire, lunettes, cheveux bouclés en bataille, pulls informes et jeans trop courts... Enfin bref, Ugly Betty en puissance. Donc je vous passe les méchancetés gratuites, des réflexions balancées en face par des personnes à qui je n'avais jamais adressé la parole du style: "T'es moche" (Et encore, là c'est du soft). Des paris/gages engagés entre potes pour aller me toucher les fesses: l'épreuve du siècle, aller toucher les fesses du tréteau de la classe... Et Pourtant, je n'étais pas mal fichue dans le fond. Et puis, pour suivre la caricature, j'étais toujours la dernière choisie en sport pour les équipes. Je n'avais pas beaucoup d'amis non plus. Une de mes rares "amies", se chargeait de toute manière de me détruire avant même que les gens aient appris à me connaître. C'était la seule fille avec qui je trainais à l'époque. Dès que je commençais à échanger avec les autres, elle me rabaissait devant eux, me ridiculisait, si bien que de toute manière, leur opinion sur moi était fait d'avance. Négatif.

Pourtant, je l'avais aidé. Je n'avais aucun souci en primaire, et, socialement, ce fut la période la plus heureuse de ma vie si je puis dire. Cette fille, appelons la C. était arrivée en CM1, tardivement donc, c'était un tout petit établissement, nous nous connaissions tous. J'ai été la première à lui parler, à l'intégrer aux autres. C'est grâce à moi si elle a pu se faire des amis. Si j'avais su, je l'aurais laissé là ou elle était. Mais dès que nous sommes rentrés au collège, elle a commencé à se comporter comme cela. A me mettre la misère, à cracher sur ma gueule quand j'étais pas là, à dire que mes amis me trouvaient immature (curieusement, je suis toujours amie avec ces derniers, et pas avec elle), à me casser devant les autres. D'un autre côté je n'avais qu'elle, et elle me le faisait bien comprendre. Que si je me rebellais, je me retrouverais seule, car aux yeux des autres, de nous deux, c'était elle la plus cool.

J'étais amoureuse d'un garçon en quatrième, elle m'a un jour dit qu'elle allait peut-être lui demander de sortir avec elle. Évidemment, je lui avait clairement parlé de mes sentiments dès le début, il ne l'intéressait absolument pas. C. voulait juste me faire du mal, me faire comprendre qu'elle avait le dessus sur moi, point à la ligne.

Il faut bien comprendre que le harcèlement existe aussi parmi les "amis". Des amis toxiques qui vous pourrissent mais vous font comprendre que vous n'êtes rien sans eux.

Au moment du passage au lycée, j'hésitais entre deux établissements, le plus gros de ma ville, qui était un lycée général, et celui où je suis finalement allée, un lycée agricole. J'ai choisi le deuxième pour des tas de raisons. Je savais que très peu de personnes de mon collège y allait et je voulais faire table rase, commencer en me disant que de toute façon, personne ne me connaîtrai et n'aurait d'à priori. En plus, C. allait dans l'autre, et ça a largement contribué à mon choix. Je me disais que sans une personne toxique comme ça dans mon entourage pour me pourrir, les autres chercheraient peut-être à me connaître.

Entre temps, j'avais commencé à faire beaucoup plus attention à mon apparence. C'est triste, mais ça aide. La première année c'est plutôt bien passée, ou plutôt les 6 premiers mois. Après tout, tout le monde se découvrait. J'étais avec deux filles que je connaissais déjà, une amie de primaire, et une autre amie que j'ai rencontré au centre équestre ou nous montions toutes les trois. Nous sommes d'ailleurs toujours très liées toutes les trois et elles font partie de mes meilleurs amies. Nous trainions en plus avec deux autres filles très sympathiques que nous avions rencontrées à la rentrée avec qui nous rigolions beaucoup, malheureusement, ces dernières sont parties en fin de seconde, elle se sont réorientées.

Les relations avaient déjà commencé à se dégrader entre filles et garçons avant leur départ. Ces derniers étant extrêmement immatures, irrespectueux, racistes pour la plupart... J'avais du mal à m'entendre avec eux, aussi l'ambiance à commencé à dégénérer... Il faut savoir qu'il y avait beaucoup plus de garçons que de filles dans notre classe, et mes deux amies étant parties (en plus, deux gros caractères), c'était moins facile. Ils ont commencé à s'en prendre à moi en particulier. Parce que je n'avais pas de téléphone portable, parce que je n'étais jamais sortie avec un mec et que j'étais vierge, parce que je ne supportais pas le racisme et défendait la nature... Pour tout un tas de raisons bidons. Ça clashait un peu dans tout les sens, mais c'était moi qui prenait le plus parce que j'étais la moins "normale". Parfois, ils s'y mettaient à 5 ou 6 pour me ridiculiser. Au moins cette fois-ci, j'avais de vraies amies avec moi et elles me soutenaient beaucoup.

Moi, je ne me gênais plus pour me rebeller, pousser ma gueulante. Seulement voilà, eux avaient l'appui de la CPE qui était persuadée que le problème, c'était moi. Donc je ne pouvais même pas les frapper, dire quoi que ce soit, ça me serait direct retombé dessus. Pourtant, c'était eux qui foutaient le bordel en cours, eux qui répondaient aux profs, eux qui amenaient de l'alcool en internat, eux qui me harcelaient... Mais c'était moi qui devait aller voir un psy, on m'a répondu exactement la même chose que Littlevenus.

Enfin, le plus drôle dans tout ça, c'est que quand j'ai commencé à prendre soin de moi, il m'est arrivé de recroiser lors de soirée, des garçons de mon collège. Oui, ceux-là mêmes qui se foutaient de moi. Et de ne pas me reconnaître. Et de me draguer. Ou alors de venir limite m'en taper 5, "Woooh, t'as changé, je t'avais pas reconnue, t'es devenue super jolie! On danse?", comme si on avaient toujours été super potes et qu'il ne s'était rien passé. Quelle hypocrisie. Eh, mec, y a 3 ans, tu me pourrissais. Il y a 3 ans quand tu faisais le beau avec tes potes, moi je ne dansais pas. Je ne riais pas non plus.

Aujourd'hui, à la fac, beaucoup de choses ont changé. Je n'ai plus de mal à rencontrer des gens, personne ne me connaît, ce n'est pas la même ambiance, pas la même maturité non plus. Mais ça laisse des traces. Je suis toujours aussi célibataire, bien que j'ai des propositions, mais je ne peux pas accepter. Je suis incapable de faire confiance à l'autre, de me rapprocher d'un homme. Alors à part quelques flirts innocents en boîte de nuit, ça ne va jamais plus loin, je ne laisse personne s'approcher trop près."


Voilà pour mon histoire. Le reportage m'a extrêmement touchée, j'ai eu les larmes aux yeux. J'avais envie de leur faire un gros câlin à tous, à ces parents qui ont perdu leur enfant, à ce jeune homme défiguré pour s'être mis le feu, à ceux qui ont développé des troubles alimentaires, à ceux qui se scarifiaient... Personnellement, je ne me suis jamais détruite de la sorte, Je me suis toujours dis que si je me tenais droite, si je faisais ce qu'il fallait, je m'attirerais plus facilement des choses positives. Quelle tristesse que pour eux, qu'il n'en ait pas été ainsi, mais il faut avouer que ce qu'ils ont subi a été beaucoup plus violent que pour moi.

Personnellement, je ne me suis jamais fais harcelée. Juste des moqueries qui pouvait vraiment parfis être blessante! Alors si je réponds à ce post c'est parce que je suis au collège et que mon groupe s'est complètement divisé. Heureusement je ne suis pas seul, il y a juste avec une amie que je ne parle plus. Donc je suis arrivée dans un autre groupe avec des gens que je connais mais j'ai peur de m'incruster!... ou qu'ils pensent que je les prends pour des " bouches-trous" comme on dit.. Bref, avez-vous des conseils?

Et aussi un dernier petits mots: j'ai lu quelques témoignages de personne qui se faisait ou se font harceler, je suis de tt coeur avec vous et dites vous que cette horreur ne durera pas tt votre vie, que il y aura toujours des idiots pour rabaisser les gens! Ne perdez pas espoir et parlez-en à des amis, des adultes, vos parents ou autres! COURAGE!

J'ai pas lu tout le post mais clairement au collège je peux dire que j'ai vécu ce genre de chose et ça été la pire période de ma vie. Déjà arrivée en 6eme moi je continuais a porter les pulls tricoté par ma mère alors que toutes les petites garces avaient des buffalos compensées dau Moins 8 cm ( quand j'y pense quelle honte d'acheter des chaussures pareilles a ses enfants qui se bousillent la colone vertébrale alors qu'ils sont en pleine croissance !! ) bref , qques kilos en trop , des dents affreuses ( décales , tâches dhypercristalisaton ) coupe de cheveux au bol et plein d'acné ! Les insultes , surnoms affreux ( gros bourrelet , dents de lapin , boutonneuse ) les bousculades , humiliation et même coups ... A partir de la 4ème ma poitrine a poussé et la carrément les mecs se permettaient de me mettre la main aux fesses , une main sur les seins ... Comment vous voulez parler de ça aux profs ou aux parents ? Je me sentais Hyper honteuse ...
Malgres tout la roue a tourné pour moi :) des années plus tard certes , mais sûrement à cause de tout ça j'ai changé radicalement : cheveux longs , nouveau look, un peu de maquillage , 12 kilos en Moins et port d'un appareil dentaire . Ceux du collège que j'ai recroisé plus tard ont tous halluciné et la c'était une pluie de compliment . Le comble : ils ont même essayer de même draguer !! Pfff !! Et ironie du sort les petites garces populaire du collège de l'époque sont devenues moches !! Aujourd'hui je dis sans aucune vanité que je me trouve jolie et pourtant je traque le moindre défaut sur moi et complexe toujours très facilement ( pour vous dire j'ai claqué l'année dernière 3500euros dans un appareil dentaire invisible et non remboursé ) ... Et je sais très bien que c'est du a toutes ces remarques blessantes que j'ai vécu ... Une seule chose a dire a tout ceux qui sont victime de harcèlement scolaire : courage vous verrez quand vous serez adulte, on ne vous traitera plus de la même façon !