Je comprends parfaitement la réaction de Samsam même si elle manque de diplomatie. Pourquoi ? Parce que déjà l'on prête à ceux qui ne suivent pas QUE d'Orgeix des idées qui ne sont pas les leurs. Et parce qu'on ne fait aucun effort pour comprendre leur propos.
D'Orgeix, Heuschman ou même Pradier, il n'y a pas de différence sur la fin, juste quelques points mineurs sur les moyens.
Différence fortement amplifiées par le biais d'une discussion sur un forum semble-t-il.
soffad a écrit le 04/06/2009 à 23h29: |
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Premièrement, je ne sais pas ce que veut dire "bas et rond"...
Si l'on pouvait considèrer (a tort) le bien fondé de cette appellation on serait obligé (impossible de faire autrement) de convenir que le cheval, dans cette attitude n'aurait qu'une alternative, celle de s'appuyer TRES fortement et donc de se mettre sur les épaules...
Il ne faudrait pas oublier que les 2/3 du poids du cheval est sur l'avant main et même un tres bon cavalier (ière) ne pourrait remedier a cet état de fait...
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Si la position de l'encolure a bien évidemment un impact sur le centre de gravité du cheval, elle n'en fait pas le centre de l'équilibre. Un cheval en descente d'encolure qui tient son garrot aura un bien meilleur équilibre qu'un cheval avec l'encolure relevée et le garrot écrasé, non ?
Ne confondons pas tout, la descente d'encolure n'est pas une fin mais un moyen. Le but : permettre au cheval d'étirer son dos, de décontracter les muscles du dos, de l'aider à soutenir son garrot (par traction sur les ligaments nuccal et supra-épineux), de muscler les muscles des épaules (importants dans le soutien du garrot) et les abdominaux.
le but est donc de pouvoir ensuite remonter l'encolure sans contraction des muscles du dos.
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Mais il est impossible d'envisager cette façon d'être de la part d'un cheval , puisque l'on sait que son dos ne se plie pas (ou tres peu, de l'ordre de 2/3 cms sur toute sa longueur!)...
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mais personne n'a jamais dit le contraire !
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Donc on ne peut parler que de bas et "plat", ce qui peut éventuellement permettre d'engager les postérieurs mais en aucun cas d'abaisser les hanches..et donc cet engagement ne sert a "rien" !!!
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l'engagement est difficile en descente d'encolure, comme l'abaissement des hanches. Mais personne n'a jamais dit que cela faisait engager les postérieurs ni abaisser les hanches. Simplement, ça développe certains muscles qui interviendront une fois l'encolure relevée, sans contraction.
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Et pour revenir a la question de RED, non, "travailler" un cheval en extension vers le bas ne muscle pas un dos il ne fait que l'étirer... (tous les sportifs le savent, un muscle ne se travaille qu'en "contraction")
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Là encore, personne n'a jamais dit le contraire.
mais tous les sportifs savent aussi que pour éviter les contractures, il faut alterner contraction et étirement des muscles.
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Je veux bien répondre a ceux qui sont septiques ou réfractaires (et faire amende honorable) a cette prise de position mais uniquement de la part de cavaliers(ières) et non pas de la part de théoriciens(iennes)!!!
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je réponds en tant que cavalière. Même si je lis pour ma culture, pour mieux comprendre le fonctionnement du cheval, mon équitation et mon approche des chevaux est avant tout basée sur mon expérience, sur mon observation (de mes chevaux, des chevaux que j'ai au travail et de tout les chevaux que je côtoie, du cheval de loisir aux chevaux de complet du plus haut niveau, du poulain au vieux cheval) sur ma réflexion et sur l'enseignement et les conseils de ma prof.
Permettez moi donc de vous parler de l'un de mes chevaux, aujourd'hui à la retraite.
Cheval avec de gros moyens, très classique dans son style, long et avec un équilibre naturel horizontal.
Un premier entraineur (qui se réclamait de D'Orgeix mais n'en dispensait pas un très bon enseignement) m'a préconisé de ne le travailler qu'en lui demandant l'élévation de l'encolure, de ne pas le laisser s'étendre vers le bas. Il me conseillait également de ne pas l'encadrer en permanence avec les jambes, de ne les mettre que quand c'était nécessaire, pour sauter par exemple.
Résultat : cheval planté au bout de 2 ans, sur les épaules, qui avait peur de sauter car il se sentait bousculé, qui commençait à avoir mal aux pieds...
Changement d'entraîneur, on rassure le cheval, lui apprend à rester dans sa cadence, on le laisse se servir de son balancier. Le cheval saute très bien.
Et surtout, on le travaille en descente d'encolure et miracle, le cheval apprend à monter son garrot. Il gagne alors énormément en équilibre, puis en élasticité, gains qui seront encore accru quand le cheval sera capable de remonter son encolure.
Attention, je ne cherche pas à dire qu'il faut travailler tous les chevaux en descente d'encolure, ni tout le temps mais que ça permet de débloquer certaines situations, l'élévation d'encolure forcée pouvant avoir des conséquences négatives sur le fonctionnement du cheval.
Encore un autre exemple, en tant que cavalière, je n'ai jamais travaillé en descente d'encolure le cheval dont je m'occupe depuis 15 mois (cheval très débutant, qui n'avait jamais sauté, très anxieux, fait en montant, très bon équilibre mais rein un peu raide).
A mon tour d'écrire une maxime : "de la mesure avant toute chose".
Pas d'idée figée, varier les attitudes en fonction des besoins du cheval, être sans cesse à l'écoute de celui-ci