tiama
Non effectivement, le type d’alliage ne fait pas tout.

Ce qui fait tout c’est le tact du cavalier, la qualité de sa main, de son assiette, de son dos…

C’est la qualité de l’équitation pratiquée.
Ceci est tout aussi valable avec les enrênements et les éperons. On a bien trop souvent recours à des outils pour répondre à une difficulté que pose un cheval. Or, cette difficulté est juste l’expression de la rencontre entre une lacune du cheval et une lacune du cavalier.
La solution passe donc par une adaptation du travail du cheval d’une part et la nécessaire progression du cavalier d’autre part. Trop souvent le cavalier pense, à tort, qu’il fait bien et que le cheval présente une anormalité. Le pire c’est quand le moniteur lui-même part de ce principe. Ou alors on met cela sur le compte d’une douleur ou d’un traumatisme supposé dans le passé… c’est bien de montrer régulièrement son cheval à l’ostéo, au dentiste, au véto, c’est impératif. Mais les comportements qui posent des difficultés devraient d’abord commencer par une remise en question du travail, du cavalier, de l’éducation, des outils, de l’environnement. Toutes ces pistes d’amélioration sont analysables en l’instant même où survient un problème.
Le cheval ne doit pas baver au travail. En général, s’il bave c’est qu’il n’a pas pu avaler sa salive. La déglutition, qui mobilise la mâchoire, fait partie des indicateurs de la décontraction. Donc un cheval dont la salive est excessive, qui tombe au sol ou lui souille le poitrail et les antérieurs, n’est pas un cheval décontracté. S’il ne salive pas du tout, que les commissures sont sèches à la fin du travail, ce n’est pas un bon indicateur non plus.
Le cheval décontracté « mâche » son mors et avale sa salive. C’est-à-dire que plus ou moins fréquemment, sa mâchoire s’articule comme s’il broutait. Tu sais ce mouvement circulaire de frottement de la mâchoire inférieure contre la mâchoire supérieur. C’est vraiment comme s’il mangeait. On entend alors un léger bruit métallique du mors qui s’articule car le cheval le mobilise librement en bouche. Connais-tu cette expression du cheval qui « goûte » le mors ? C’est ça. La décontraction/mobilisation de la mâchoire est associée à une salivation normale que le cheval avale. On entend donc la déglutition ou on la sent au travers des rênes qui sont « moelleuses/vibrantes » en main. Et lorsqu’on met pied à terre, on doit remarquer un pourtour des lèvres et des commissures blanchies de salive des 2 côtés de la bouche. Pas plus.
Donc 3 indicateurs pour savoir le degré de décontraction réelle du cheval :
1/ mâchoires qui « mangent pendant le travail »
2/ déglutition régulière tout au long de la séance
3/ bords lèvres et commissures un peu blanchies de salive des 2 côtés de la bouche.
Donc Tiama, en fonction de ton travail, si ton cheval a beaucoup salivé au point de se baver dessus ou qu’il n’a pas salivé du tout, c’est qu’il a manqué de décontraction. Peut-être vient-elle et repart-elle au cours du travail (sens-tu la mobilité de la mâchoire dans les rênes ?), mais ces signes (trop ou pas de salive) t’indique qu’il faudrait chercher plus de décontraction dans le travail que tu lui proposes, soit en améliorant la qualité de ta main (stable, accueillante, délicate…), soit en ayant des exercices un peu moins sollicitant, soit les deux ! Les séances où il a salivé normalement ( tu as senti sa mâchoire bouger souplement dans le travail assez souvent et ses lèvres sont bordées de blanc à la fin de la séance) t’indique que le travail a été adapté et bien mené et qu’il a pu se décontracter sur la majorité de la séance ou au moins en fin de séance.
galantdemutrecy
C’est une super nouvelle.

Il te reste à confirmer cette amélioration sur les semaines à venir puis éventuellement, si cela est nécessaire, poursuivre les modifications pour améliorer encore la relation main/mors/bouche. Bravo en tout cas. Belle démarche, bon résultat. C’est super d’avoir un encadrant ouvert sur ce sujet
