Je vous remercie en tout cas pour toutes vos réponses & témoignages, qui me soulagent, me permettent de réfléchir différemment et essayer de trouver ce qui coince :) C'est hyper enrichissant !
Et j'espère que ça servira aussi à d'autres.
lucie44300 Cette remise en question-là, je crois que c'est celle qui arrive quasiment toujours... quand on passe de cavalier de club à proprio, ça change vraiment tout.
Enfin remarque je vois aussi des proprios qui sont toujours dans ce moule, mais souvent c'est qu'ils ne sont pas allé voir d'autres écuries, qu'ils sont toujours entourés par les mêmes personnes...
ladygodiva Tu as toujours pratiqué l'équitation selon la vision d'Orgeix, d'ailleurs ?
(Oh, et si tu as un bouquin à conseiller sur lui, ça peut m'intéresser)
Je me doute que ce soit être compliqué de réfléchir à cette question en ce moment.
lasbel75 Ah, les embouchures & ennasures, c'est tout un poème ça.
En Bretagne il parait qu'on est très porté sur l'équitation western, mais en fait, j'en ai jamais vu "en vrai". Juste des selles western sur des chevaux, mais bon ça, c'est pas de l'équitation western...
Tes enfants vont monter ton cheval, c'est ça ?
popao Ah bah tu verra, c'est enquiquinant niveau logistique, mais côté relationnel c'est... génialement différent. Quand mes deux gros sont à la maison, qu'est-ce qu'en profite !
Je me tue à ramasser du crottin et monter des ballots de foin, remplir des bidons d'eau et les grimper sur mon dos, ça m'épuise... mais ça en vaut la peine.
Je suis comme toi : rarement contente de moi.
Sauf qu'en prime j'ai un niveau ridicule, j'ai mon G3 mais ça m'étonnerait que je puisse passer le 4 ! Alors sortir en concours... même club... j'ai juste fait une endurance, mais pas avec mon propre cheval.
Et perso, j'ai 31 ans. Alors bon, c'est fichu :D
Mais il n'empêche que j'aimerais continuer à progresser, ne serait-ce que pour savoir monter proprement en extérieur, sans faire mal à mon cheval, en ayant les bonnes réactions, et en étant le plus légère possible dans mes demandes. Et bon là, c'est pas encore ça. Pour des tas de (mauvaises) raisons.
C'est super intéressant ce côté coach mental.
Parfois avoir quelqu'un pour se libérer de tout le bagage que l'on traîne dans sa tête et sur ses épaules, ça fait du bien... Il faudrait :)
Tu l'exprimes très bien !
couagga Merci pour ton texte. J'apprécie ta vision des choses, comme beaucoup ici, et ça me fait plaisir que tu viennes partager ton témoignage avec moi.
Je risque de répondre un peu en vrac, désolée par avance !
Je crois, comme toi, que l'évolution se fait quotidiennement, et la remise en question aussi.
Seulement, peut-être est-ce une question de niveau ; mais je ressens plus violemment certaines phases. Sûrement car dans toutes pratiques sportives il y a toujours cet effet où parfois, on a l'impression de régresser fortement, avant de réussir à mettre un coup de pied au fond du bassin pour remonter ; et ainsi, on passe à l'étape suivante.
Dans mon cas, la remise en question est d'autant plus frustrante que ce que je vis n'est pas du tout ce que je lis, et ce que j'aimerais faire. C'est-à-dire que je me gave de théorie sans jamais réussir à la mettre en pratique, car je ne sais pas comment désamorcer les problèmes que j'ai aujourd'hui.
Donc souvent, je tourne en rond autour du problème, m'épuise, essaye, met en pause, retente... et au final, j'arrive à quelque chose. Pas toujours satisfaisant, mais j'essaye.
Dans mon cas l'encadrement n'est pas là, c'est surtout ce qui doit me poser souci, mais jusqu'à présent je n'ai pas eu cette impression de pouvoir me confier totalement à quelqu'un ; j'apprends, je prends, mais toujours avec prudence et en faisant le tri.
Du haut de son 1m40 mon poney me challenge énormément, et sûrement, beaucoup trop pour moi toute seule. Rien à voir avec ce qu'on voit habituellement, je ne suis pas "dépassée", jamais il n'a été dangereux : ce n'est pas dans son caractère, et d'une, et nous avons globalement un respect mutuel et un minimum de confiance. Ses crises, je les désamorce patiemment, j'ai tout mon temps, je prends tout mon temps.
Mais ce que je réussis dans notre relation, côté équitation, c'est un massacre.
Et aujourd'hui personne n'a été capable de me dire par quoi commencer.
Lorsque je montais notre autre cheval, malheureusement à la retraite depuis peu, je bidouillais, je cafouillais, je faisais des erreurs. Néanmoins, je n'avais pas ces soucis "de base" que j'ai avec mon poney. Pas de problème à rester à ma place. Pas de problème de crispation à ce point.
Lorsque je monte des chevaux de mon club, je prends toujours le temps, même si on ne va se voir qu'une heure, d'établir un maximum de relation dès que je vais le chercher au pré, quand je le prépare, et surtout avant la séance, en marchant à pied dans la carrière. Par des petites choses bêtes, en proposant des trucs très simples qui me permettent de le féliciter et de lui faire comprendre que je vais être là, pour récompenser aussi. Parfois c'est juste parce qu'il s'arrête bien et marche à mon épaule correctement... mais ça marche toujours.
Mais avec mon poney, une chose aussi simple finit toujours par un conflit.
Et en ce moment, le savoir me vrille totalement, m'empêche de réfléchir correctement à un début de solution.
Tu dis que l'on s'est égaré, on a pas vraiment perdu son temps.
Je suis tout à fait d'accord. Pour moi on apprend autant, sinon plus, de ses échecs que de ses erreurs.
Mais lorsqu'on parle de chevaux, c'est encore plus difficile. Comment ne pas culpabiliser lorsqu'on s'est fourvoyé, lorsqu'on a pas compris pendant longtemps pourquoi il y avait un blocage, lorsqu'on a tenté 10 choses pour résoudre une situation qu'on comprend enfin à la 11ème ? C'est dur, je trouve.
Aujourd'hui l'équitation n'est plus un plaisir pour moi, elle est source de frustration et culpabilisation, quel que soit le cheval que je monte. Même lorsque je réussi quelque chose, je me demande, pourquoi là ? Pourquoi pas avec le mien ?
J'écris en réfléchissant, et je réfléchis en écrivant. Et je n'aime pas tellement ce que je vois se dessiner.
Parce qu'au fond quand tu parles des chevaux différents, de leurs points forts et de leurs points faibles, de les accepter tels qu'ils sont, de prendre le meilleur et de rendre ça encore meilleur, moi j'entends une petite voix qui me dit que je ne serais jamais à la hauteur, et que ses points faibles sont mes points forts, et vice versa - comment alors réussir à faire quoi que ce soit ?
Dieu que c'est confus ! Mais c'est peut-être vraiment mon état d'esprit du moment, qui explique la dureté de ma "remise en question" actuelle.