Je reviens ici donner quelques nouvelles aux personnes qui m'avaient gentiment conseillée en avril dernier.
Les choses ne sont pas vraiment allées en s'arrangeant depuis, j'ai continué à monter occasionnellement au centre-équestre mais quasiment plus en cours. Je partais de temps en temps en extérieur, où ça se passait plutôt bien. Attention, gros pavé
Nouveau problème connu : le van
En juillet, une amie m'a prêté son van une semaine pour que je puisse lui apprendre gentiment et tranquillement à monter dedans (il est arrivé chez moi en van, mais clairement il y a pas été monté dans le calme... et malheureusement depuis c'est blocage total de sa part). Le premier jour, je lui laisse faire connaissance avec ce nouveau monstre, renifler, poser les antérieurs sur le pont, il reste calme donc je ne lui en demande pas plus ! Le deuxième jour, il me suit dedans et redescend immédiatement, un peu précipitamment... Je le laisse malgré tout là-dessus. Les jours d'après, je n'arrive pas à le refaire monter. Il va sur le pont, pose même les antérieurs à l'intérieur mais dès qu'on en demande plus, c'est : je me mets sur les postérieurs, le tire et je redescends comme ça en tractant le bipède. Hyper sécurisant n'est-ce pas... Je suis seule, c'est pas évident. Au final je ne provoque pas non plus l'accident et je finis par laisser tomber en attendant de pouvoir être aidée par quelqu'un de compétent. L'idée était à la base de pouvoir le transporter chez mon amie pour deux jours avec sa copine histoire qu'il ne soit pas chez moi pendant le feu d'artifice du 14 juillet (qui est tiré à 50 mètres de mon pré).
Nouvelle écurie
Courant juillet, je me suis également officiellement brouillée avec le moniteur du centre équestre. Ça me fait un peu ch*** mais au final je pense que ça m'a mis le coup de pied aux fesses dont j'avais besoin : comme le club n'était plus une option, j'ai enfin cherché un encadrement ailleurs avant de me résoudre à me séparer de mon cheval (pas de moniteur, pas d'installations, pas de possibilités de le transporter et pas d'accès légal et sécurisé à la forêt – même si j'y vais quand même – franchement, autant dire qu'il devient une tondeuse quoi). Je n'y ai donc plus remis les pieds depuis, mais j'ai trouvé une nouvelle écurie qui semble enfin correspondre à ce que je recherche !
C'est une écurie gérée par une cavalière de spectacles de reconstitution historique dont la cavalerie se compose donc en majorité de lusitaniens et espagnols, souvent entiers, et méga bien dressés. Je voulais donc me remettre en confiance à cheval en montant les siens plutôt que le mien. Le contact est très bien passé, dès le premier cours (particulier) j'ai enfin repris du plaisir à monter... Donc j'en ai pris plusieurs, particuliers et collectifs (sachant que collectif c'est 5 cavaliers grand max), y a du boulot car j'ai plein de mauvaises habitudes à perdre et surtout plein de choses à apprendre pour monter ces chevaux qui ne se dirigent quasiment qu'à l'assiette... Et puis je vais pouvoir essayer l'amazone, l'équitation de travail, enfin voilà, avoir de nouveau objectifs et quitter le milieu "équitation en centre équestre" qui vraiment ne me convenait plus du tout.
Dentiste et ostéo
En juin, j'ai fait revenir le dentiste et l'ostéo. Le dentiste était un "vrai", pas véto, donc poney pas sédaté. Ben... j'ai trouvé une perle, il a réussi à s'en tirer nickel avec mon poney sans me le braquer ! Comme quoi, des fois il se passe des choses positives ! Dans la foulée, une nouvelle ostéo est venue le manipuler (celui que je faisais venir avant ne pouvait pas le toucher, mon poney était totalement rétif). Elle y est allée avec des pincettes, a vraiment pris son temps, tout ça. Malheureusement, pour manipuler les postérieurs (point extrêmement délicat), il l'a lattée sans prévenir, rien, dans le genou... Bon, elle a quand même pu remettre pas mal de choses en place. Mais pas de grandes différences monté par la suite, mais au moins, c'était une piste d'écartée. Avec le véto en septembre, pas de souci, il a été super sage. Par contre, on est toujours au point mort pour le maréchal. Donc voilà, c'est moi qui râpe ce que je peux, youpi... Heureusement qu'il a de bons pieds, de bons aplombs et que nos sorties en extérieur limitent la casse.
Pension travail
Depuis le début de l'été, j'ai pris la décision de trouver un professionnel pour lui confier momentanément mon cheval pour tenter de débloquer un peu tous ces soucis. Après mûre réflexion, j'ai donc décidé de l'emmener dans ma nouvelle écurie, après avoir pris la température moi-même sur place pendant 2 mois (parce que là, c'est un peu la dernière chance. Si je le mets entre de mauvaises mains, le poney va dire merde et ce sera vraiment plus récupérable, en admettant que tout le soit encore). Étant donné les soucis de transport, je négocie que ce soit elle qui vienne le chercher. En voyant le loulou et ses réactions, elle a été assez surprise, elle s'attendait pas à un tel "cas". Bref, elle est repartie sans lui après y avoir passé une heure trente. On a essayé un certain nombre de techniques, jamais dans la violence, mais bon de toute façon mon poney préférerait se tuer/nous tuer que d'être contraint à rentrer dans une boîte sur roues. Rendez-vous est donc pris pour la semaine d'après, accompagnée de ses deux apprenties pour avoir du renfort et mieux canaliser les côtés du van + un chifney parce que le mode "je me fous debout sur le pont et me fracasse contre la porte" c'est juste pas possible et dangereux. On avait aussi pris sa copine pour le rassurer (quitte à lui faire faire l'aller avec lui et la ramener après), je l'avais sorti en forêt le matin pour qu'il soit moins fringant et je lui avais donné une petite dose de Vétranquil (je suis consciente des dangers). Ben malgré tout ça, c'était niet de chez niet. Alors bien sûr, on aurait sûrement pu y aller en mode bourrin et risquer sa vie/notre vie, mais le but, c'est qu'un jour il monte sereinement donc : abandon. J'ai fait les 27 km à cheval le lendemain avec mon copain en vélo. Ça pas été de tout repos mais voilà, il est enfin à l'écurie et franchement, ça s'est globalement bien passé sur le trajet !
Je redoutais un peu le passage en box et il s'y fait super bien. Je vais le voir tous les jours, il est zen, ça me fait tellement plaisir ! On y est allés tranquille, elle a commencé par le travailler à pied le premier jour pour vérifier ses acquis (et ça va, à pied je le gère plutôt bien donc elle ne lui demandait que des choses qu'il connaissait, un bon moyen de se réconcilier avec la méchante madame qu'il ne connaissait jusque-là qu'en compagnie de son van maléfique). Le lendemain, elle l'a monté pour une courte séance, le but était de lui demander des choses très simples, pas, trot, galop, et de finir en extérieur car il aime ça. Au final, elle m'a dit que mon poney "savait tout faire" (façon de parler hein), qu'il était juste d'une sensibilité extrême et donc à monter sans jambes sans mains. Du coup, changement de programme : ce n'est pas elle qui le montera, c'est moi, sous sa supervision, pour apprendre à former notre couple et m'apprendre comme il fonctionne. Après, y a du boulot, le travail se fera essentiellement au pas dans un premier temps, "il n'est pas encore prêt à trotter, il ne se tient déjà pas au pas". Le galop, n'en parlons pas. Elle a repéré tout de suite qu'il avait dû connaître le gogue à son époque club : il se fige dans cette position en défense aux actions de main dès qu'il le peut.
J'ai fait une promenade et 10 minutes de carrière hier, pas plus : elle m'a demandé des choses simples, était là pour me dire quand il faisait un effort, quand céder, etc., car je n'arrive pas toujours à le sentir moi-même. J'ai pu avoir quelques pas de cession à la jambe au pas sans précipiter (mais sans contact avec mon pied : juste le poids du corps, les fesses et les cuisses !), c'était la première fois... Une transition pas-trot-pas avec un cheval équilibré qui ne plonge pas en avant, hop, on caresse et on laisse là-dessus :).
Aujourd'hui, pareil, courte séance, sauf que je squattais la carrière en même temps que des cavaliers qui s'entraînaient avec des lances, des épées... écurie de spectacle quoi ! Ben il en avait rien à foutre, même de près
. Jusqu'au moment où elle est venue lui présenter le lapin factice que les autres allaient devoir planter avec leur arme (une taie d'oreiller pleine de foin). En 2 minutes, elle pouvait me le lancer comme un ballon de horse-ball et moi lui renvoyer, il ne bougeait plus une oreille ! Mais ça, c'était du côté gauche ! Côté droit, c'était une autre histoire. Et le drame est arrivé quand j'ai pris l'objet dans la main (elle me l'avait pas lancé, rien) et qu'il s'est mis à paniquer. Au lieu de simplement lâcher le truc qui lui faisait peur j'ai voulu le calmer mais surtout lui interdire de m'embarquer au galop. Sauf que le poney et la contrainte ça fait 2 donc comme d'hab, quand j'ai bloqué les mains il a explosé en l'air et la cavalière a fini par terre ! Pas grave, je suis remontée, j'ai fini ma séance dans le calme (l'avantage de mon cheval : il peut monter très fort en pression, mais dès que c'est fini, il passe à autre chose).
Communication animale
Ce n'est pas une chose vers laquelle je me serais tournée spontanément. La cavalière de l'écurie était très dubitative aussi, mais ça a fait ses preuves sur un des cas de son écurie, du coup elle m'a proposé de faire venir quelqu'un qui pratique la communication animale pour essayer de comprendre son refus du van, du maréchal, tout ça. Si on sait si c'est dû à des mauvais traitements (ce qui ne fais pas vraiment de doutes, pas mal de ses réactions sont clairement celles d'un cheval "maltraité", elle a vu direct le parallèle avec une de ses juments tabassée pendant des années, qu'elle a depuis 4 ans et garde certains réflexes), à de la claustrophobie, à une peur X ou Y, on pourra agir en conséquence et peut-être le rassurer. On en saura plus demain ! J'y crois pas vraiment mais franchement si ça pouvait marcher...!!!
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Pour la suite[/b]
Poney restera en pension une quinzaine de jours avant de rentrer à la maison (en camion ou à pied^^). Pour la suite, je prendrai des cours toutes les semaines sur les chevaux de l'écurie pour travailler ma position et mon équitation en général. La monitrice m'a proposé de se déplacer chez moi pour nous faire bosser de temps en temps sur l'espace en herbe qu'il y a devant mon champ : ce serait vraiment l'idéal ! Si le problème de van se règle, j'aurai aussi la possibilité de l'emmener à l'écurie pour prendre un cours là-bas de temps en temps. À voir, donc, mais l'avenir s'éclaircit un peu pour nous.
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. En même temps, va galoper assis sur un cheval qui a un rebond de fou, des mini-foulées, tout son poids sur les épaules et la tête dans le sable. Cercle vicieux, quoi. Autre souci : comme il ne supporte pas le contact avec la bouche, j'ai tendance à ne pas bien fermer les doigts sur les rênes qui se rallongent donc au fur et à mesure, et là aussi cercle vicieux : plus les rênes sont longues, plus il a de force, moins je peux lui remonter la tête, plus je suis moi-même déséquilibrée là-haut.
Merci d'avance pour votre aide.
. Alors qu'à pied je lui laisse rien passer, je le recadre à longueur de temps pour tout. Et je vois bien qu'à pied c'est ce dont il a besoin car ça le rassure d'avoir ce cadre fixe, il est plus spécialement peureux avec moi, il se contente de sursauter à l'attache alors qu'il tirait au renard direct avant, etc.
