Je tiens, pour finir, à préciser le fond de mon ressentiment, en citant cette partie de message :
Rien qu'en lisant certains commentaires j'ai mal au coeur et dans les deux sens. C'est dommage. Tout le monde pourrait s'entendre ou du moins se supporter...Aller peace à tous, juger durement n'apporte rien d'un côté comme de l'autre.
Merci.
Tout est question du sens des mots qu'on utilise. Manon et quelques autres ont, à juste titre, parlé de "profiter des aides"
Profiter.
Là, on a la notion de prendre pour soi quelque chose issu d'un système solidaire.
Aides
En principe, on aide quelqu'un qui est dans une situation délicate, voire, de danger.
Où se trouve cette vie mise en danger, nécessitant d'être secourue, qui devrait bénéficier de notre aide?
C'est donc cet abus qui me fait sauter au plafond. Oh oui, il y a bien pire, ça, on connait tous des "cas pathologiques". Il n'empêche que, là, effectivement, le premier message et les autres, sont très durs à lire. Genre, ça:
elodu25 a écrit le 28/09/2017 à 19h10:
Moi aussi je peux rester pépère chez moi â ne pas bosser ! Tu sais combien je gagne si aujourd'hui je me met au chomage ?
2000? ! Net ! Â rester chez moi ! Pour autant je ne le fais pas , Et d'ailleurs 0h de chomage â mon actif
Pourquoi tu ne le fais pas?
Manon, est-ce que tu te rends compte de ce que laisse penser ta réaction, là?
Je vais la faire simple: échangeons 5 minutes nos vies: toi, tu prends la mienne: temps plein de cadre. Je sors en impôts divers l'équivalent de plus de 3 mois de salaire. 3mois de ma vie offerte aux autres. Et encore, je suis locataire, donc, pas de foncier, et ce n'est pas un choix car, avec une telle pression fiscale, je ne peux rien mettre de coté.
Et moi, je prends ta vie: je vais bosser disons environ 8 mois, et prendre mon pied à construire ma maison, élever mes chevaux, et faire tous les loisirs que je ne peux plus faire pendant 4 mois, puisque, après tout, je détourne la mission primitive de Pole Emploi en "pole congés payés".
Alors oui, tu vas de suite me demander pourquoi je ne le fais pas?
On va vite passer sur la notion de responsabilité professionnelle et autres engagements de la sorte.
C'est vrai, après tout, si je débraye, non seulement je suis payé confortablement pour le faire, je ne cotise pratiquement plus rien sur cette période, et en bonus, je fais sauter les 2/3 de mes impôts (tranche d'imposition diminuée, assiette de recouvrement diminuée, taxe d'habitation qui saute) et je peux même avoir le prix réduit chômeurs dans les expos et musés.
Mais... peut-être n'est-ce qu'une question de mentalité, d'éducation, et de solidarité...
On essaierait de m'aider, mais, moi, non, ça va merci, je vais bien. "Ah, tu as du boulot?" "Non, je ne veux pas qu'on m'aide à en trouver, mais je profite des aides".
Quelle triste société.
Surtout quand
Ben disons qu en lisant certaine réponses ici, on comprends mieux les guerres dans le monde quoi !
on ne comprend pas que justement, les guerres sont là avant tout pour que des profiteurs augmentent leurs profits. Que c'est dans l’égoïsme et non dans la solidarité que s'épanouissent les rancœurs les plus dangereuses.
Je voudrais que mes impôts et prélèvements soient là pour aider et faire prospérer la nation. C'est tout. Et ça serait tout de suite bien plus acceptable de les payer (je ne sais plus dans quel pays ça existe, ça, d'ailleurs, de choisir au lieu de payer dans un pot commun, l'institut qu'on souhaite financer. Inapplicable en France et c'est bien dommage). Et vraiment, sincèrement, pas pour subventionner un choix de vie confortable au prix de la mienne. Je réserve mon abnégation pour mes proches, si vous le voulez bien. En tout égoïsme?
J'espère juste avoir apporté dans cette conclusion quelques billes de reflexion sans animosité, sur le fond de ma pensée et de mon premier message. Et sur la valeur donnée à s'accomplir sans "profiter des aides" abusivement, c'est à dire quand la précarité est un choix, donc, pas une difficulté subie de laquelle on souhaite se sortir.
