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Lyme et traitement
Posté le 13/05/2019 à 11h24
cymoril
Posté le 13/05/2019 à 11h24
patyhorse Bah, à la base moi je veux juste que mon cheval reçoive un traitement "efficace", peu importe que ce soit sur 2 ou 50 jours. Maintenant je ne trouve nul part de protocole de soin à 8 jours, d'où effectivement mes gros doutes, maintenant si le premier ou le deuxième véto m'avaient dit "on a eu de bons résultats avec 8 jours, on a raccourci les traitements", ou toute autre bonne raison, j'aurais accepté sans soucis. Là je ressens juste que le premier véto n'a pas pris mon cheval au sérieux parce qu'il n'était pas en train d'agoniser.
Je note bien vos mises en garde, je vais surtout bien surveiller les crottins, et j'arrêterais au moindre signe de diarrhée ou de mal être du cheval. Pour le moment les crottins sont tout à fait normaux.
La piste des ulcères est quand même plutôt écartée pour le moment, mon ostéopathe et la praticienne shiatsu ont toutes les 2 passé du temps sur les points liés à l'estomac, et n'ont absolument trouvé aucune douleur.
Par contre en fouillant le sujet (j'ai lu la fameuse thèse dont s'inspirent beaucoup de sites à priori), je retiens que la doxycycline (seule) a quand même des résultats variables, ce n'est pas l'antibio le plus efficace même si le plus utilisé.
Je vous joins le paragraphe complet pour ceux qui n'auraient pas lu:
Le traitement de la maladie de Lyme repose également sur l’antibiothérapie qui pourra être associée aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (123).
Pendant de longues années, aucune étude clinique n’a été menée pour apprécier l’efficacité thérapeutique d’un traitement antibiotique de la maladie de Lyme chez le cheval. En pratique, la pénicilline procaïne et/ou la benzathine pénicilline sont souvent utilisées en première intention et recommandées à la dose de 30.000 à 45.000 UI/kg/jour : une injection intramusculaire par jour pendant trois semaines (123). Lors de manifestations nerveuses de la maladie de Lyme, la ceftriaxone, la pénicilline G et l’oxytétracycline (6 à 12 mg/kg/jour durant trois semaines) par voie intraveineuse sont utilisées (103,123). Bien qu’efficace, le coût élevé de la ceftriaxone limite son utilisation en médecine vétérinaire.
En 2000, Chang et al. (39) réalisent une étude comparative sur l’efficacité thérapeutique de trois molécules antibiotiques : tétracycline (6,6 mg/kg IV toutes les 12 heures), doxycycline (10 mg/kg par voie orale toutes les 12 heures) et ceftiofur (2,2 mg/kg IM, toutes les 12 heures) respectivement sur trois lots de poneys infectés expérimentalement par B.burgdorferi. Les traitements ont duré 3 semaines. Des sérologies sont effectuées toutes les 3 semaines jusqu’à l’euthanasie des poneys, quatre mois après l’arrêt du traitement.
Tous les poneys traités à l’aide de la tétracycline ont une baisse progressive du taux d’anticorps jusqu’au dernier titrage. Les cultures et PCR effectuées sur ce lot, se sont révélées négatives.
Les lots traités par doxycycline et ceftiofur présentent des réponses sérologiques variables et des cultures positives sont observées. Certains poneys de ces deux lots ont présenté une baisse caractéristique d’anticorps durant le traitement puis de nouveau une augmentation à l’arrêt de la thérapie.
L’étude a donc conclu à la supériorité d’efficacité de la tétracycline IV par rapport à l’administration orale de doxycycline ou de ceftiofur en IM. Les plus fortes concentrations tissulaires sont obtenues avec la tétracycline. La biodisponibilité de la doxycycline est plus faible lorsqu’elle est administrée par voie orale. La doxycycline et le ceftiofur inhibent la croissance de B.burgdorferi mais ne l’éradiquent pas de l’organisme.
Ainsi depuis cette étude, les deux molécules le plus souvent utilisées sont la tétracycline et la doxycycline.
Selon Divers, la tétracycline (6,6mg/kg par voie intraveineuse stricte une fois par jour) est utilisée avec beaucoup de succès dans les cas où le cheval présente de la fièvre, des oedèmes des membres et de la raideur. Les chevaux présentant des signes plus typiques de la maladie de Lyme (boiterie intermittente, raideur, hyperesthésie…), sont plus souvent traités avec la doxycycline administrée par voie orale (5 à 10 mg/kg toutes les 12 heures)
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pendant un mois (50). L’absence de diarrhée doit être étroitement surveillée chez les chevaux traités par doxycycline.
Il faut rappeler que la doxycycline utilisée par voie intraveineuse, provoque, à faible dose (0,3mg/kg), des anomalies cardiaques avec modifications de l’électrocardiogramme, des fasciculations musculaires et un collapsus. A plus forte dose (3mg/kg), elle peut entraîner la mort (103).
Il est recommandé d’associer les deux traitements et de commencer la tétracycline une semaine avant la doxycycline, pour obtenir une réponse clinique rapide. La tétracycline possède un effet anti-inflammatoire immédiat indépendamment de l’action antibiotique.
Le traitement antibiotique est d’autant plus efficace qu’il a été instauré tôt avant que des dommages débilitants apparaissent, pour prévenir des complications dramatiques qui peuvent survenir rapidement.
La durée du traitement est guidée par la réponse clinique et est habituellement de 10 à 30 jours. Il doit être prolongé s’il est instauré tardivement. Selon certains auteurs, un changement d’antibiotiques est à conseiller si aucune amélioration n’est observée après une dizaine de jours.
De plus, l’application locale d’antibiotique au point de morsure est recommandée, à condition d’intervenir dans les deux à trois premiers jours, avec des doses convenables et de renouveler au moins trois fois les applications (158).
Des réactions de type réaction de Jarish-Herxheimer, associées à l’antibiothérapie chez l’homme, n’ont pas été décrites chez le cheval. Leur pathogénie est inconnue mais la lyse brutale des bactéries avec libération d’endotoxines est suspectée. Ces réactions peuvent être prévenues par un court traitement à base de corticoïdes (123).
Un traitement anti-inflammatoire non stéroïdiens par voie générale, associé au traitement antibiotique, est recommandé pour améliorer le confort et le rétablissement de l’animal même s’il masque l’évolution des signes cliniques et empêche la surveillance de la température. La phénylbutazone est généralement utilisée, particulièrement lorsque le cheval est atteint de fourbure (100,123,132).
Un protecteur de la flore intestinale et des compléments chondro-protecteurs peuvent être conseillés en traitements complémentaires.
Le traitement de l’uvéite causée par B.burgdorferi n’est pas différent des autres uvéites, et doit inclure, en plus du traitement antibiotique, un anti-inflammatoire non stéroïdien par voie systémique (flunixine ou kétoprofène IV), un corticostéroïde et de l’atropine en application locale.
Hier on a été marcher en foret, ça nous a fait du bien! Poney en forme, content de sortir, je ne peux pas dire que ce soit une métamorphose mais il était en forme, je l'ai vraiment trouvé bien. Après c'est en le remontant que je sentirais vraiment si différence il y a dans ses allures, son impulsion, sa souplesse etc (et encore je sais que ça peut prendre du temps avant qu'il ose vraiment se resservir de son corps correctement).
Je commence (comme d'habitude) à regarder les alternatives naturelles pour prendre le relais, je vois qu'il y a pas mal de produits adaptés, chez vital herbs, hilton herbs etc. J'ai lu que les huiles essentielles pouvaient beaucoup aider aussi chez l'humain, est ce qu'on a les mêmes résultats avec les chevaux?