L'avantage du ton mélodramatique, c'est que ça fait émerger les ptits sous-marin
Je ne m'attendais pas à un tel engouement pour ce post ! Merci pour les différents témoignages qui rassurent !
Je reprends point par point différents éléments soulevés dans vos messages :
La vie de club : Effectivement
au club (à part le gérant ), personne ne "lit" l'âge des chevaux et ça peut être un peu déconcertant pour Beauty comme pour moi tandis qu'avant en écurie de propriétaire, les gens prenaient soin de ne pas passer trop près de nous/questionnaient quand ils avaient un doute. Là avec les enfants ... c'est pas la même, c'est plus aux chevaux de s'adapter aux passages. Par ailleurs, je concède totalement que j'ai pas du tout envie d'enquiquiner tout le monde à demander de faire attention parce que c'est une jeune qui débarque.
ça serait intéressant que je puisse filmer Beauty quand elle est comme ça. Car là, sans l'avoir vu et en se basant sur mon récit subjectif, difficile d'analyser si problème il y a. Je peux juste vous dire, de façon objective, qu'à la seconde ou je me déconcentre d'elle (dire bonjour, changer de brosse), elle relève l'encolure/gratte/hennit. Je veux bien entendre que c'est un jeune et que c'est normal mais honnêtement, je n'ai jamais rien vu de tel (je reviens sur mon expérience avec les jeunes un peu plus bas, je pense que c'est important de clarifier ça aussi).
Pour régler ça, je mise beaucoup sur l'accoutumance : emmener régulièrement Beauty auprès des autres, dans différentes situations, bien anticiper/doser son stress/la demande d'effort et d'ici quelques mois ça devrait rouler mieux.
L'encadrement à ceux qui s'étonne du peu de cours pris jusqu'à maintenant, je vous réponds que le vieux diction "vaut mieux être seul que mal accompagné" me parle parfaitement. Le premier coach était bon, je me sentais bien avec lui, mais il ne pouvait m'accompagner que dans la dimension "technique" de l'équitation : ma position, mes aides, gérer le travail de la jument ... accompagner le couple équin c'était pas pour lui. Et c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai fait appel à lui que lorsque j'ai eu Beauty zen aux trois allures, et que j'encaissais sans trop d'émotions ses petits dérapages de jeune.
Dans ce nouveau club, la situation est la même, je pense pouvoir recevoir de bon conseil en terme d'équitation, de technique. Mais pour ce qui est de coacher le couple, d'écouter la jument, de m'apprendre moi à la gérer, ça ne correspond pas du tout. Je ne veux pas qu'on nous fasse rentrer dans un moule.
D'où mon coup de fil à la prof etho, qui elle, partira d'observations avant de définir ce sur quoi nous allons bosser, qui (je l'espère) va m'aider à me "connecter" avec Saucisse, d'abord à pieds, puis en intégrant petit à petit du travail monté. Je n'ai pas choisi l' "éthomagie" parce que je me fais l'illusion que tout va se régler en 3 coups de licol en corde, je choisis cette prof car c'est à priori la seule dans le coin pour laquelle "travail à pied" n'est pas un gros mot et qui à priori, a des connaissances sérieuses pour m'accompagner dans ce domaine.
Quand Beauty et moi auront retrouvé le point ou nous étions avant le changement de pension, nous pourrons réenvisager de prendre des cours particuliers montés avec un coach plus "lambda"
Mais que tout le monde se rassure, j'ai bien compris le message pour ce qui de la nécessité de se faire encadrer
Les livres de St Vaulry, j'en ai lu quelques uns il y a quelques années (la bibliothèque de Saumur
) J'avais adoré et adorerais remettre le nez dedans néanmoins c'est un petit budget et je préfère garder mes sous pour un accompagnement IRL.
Compter pour du beurre grande question
Dans mes attitudes, gestes, demandes, paroles auprès de la Belle, je sais ce que je veux et je vais toujours au bout de mes demandes. Mais oui, dans ma tête, je me pose constamment un million de question et c'est fort probable que ça transparaisse d'une manière ou d'une autre et qu'elle ne me perçoive pas comme le "roc" que je devrais être. De là compter pour du beurre, je ne sais pas. Elle me saute dans les bras dès qu'elle me voit, les rares fois ou elle ne vient pas d'elle même, elle change d'avis toute seule au bout d'une minute ou deux. Je dirais même que quand elle a peur, elle a un peu le réflexe de se coller à moi ... et c'est là que ça cafouille parce que je la dégage. De plus, c'est systématiquement quand je m'éloigne, me décontrentre d'elle, qu'elle commence à se tendre. Le plus souvent, tant que je lui parles/la touche, ça passe à peu près.
payer le prix d'une mauvaise communication : Je ne pense pas que le noeuds de problème depuis mon retour de vacances s'apparente réellement à une mauvaise communication. Il y a un mois de ça, dans l'autre écurie, ça se passait quand même beaucoup mieux quand bien même ça n'était pas parfait
Mon analyse est plutôt qu'elle a dû des comportements indésirables suite à ces nouvelles conditions de vie : manque de défoulement, beaucoup de nouvelles tête ... qui ont buté dans la confiance que j'avais en elle, en moi. Me sentant plus tendue, elle se tend davantage elle aussi.
Si grâce au lâchage en liberté régulier et à l'accompagnement de la nouvelle prof, on arrive à regagner ce bout de confiance perdue, on devrait pouvoir se retrouver telle que nous nous étions laissées le jour du changement d'écurie.
Demander peu ... Phrase à ennui ça aussi. Demander peu, récompenser beaucoup, écouter son cheval, s'adapter à son rythme. Oui oui oui, mille fois oui. Sauf que ... tous le monde ne l'entend pas de cette oreille là. Prenons par exemple les propos du gérant tout à l'heure " L'année prochaine tu seras avec nous" (pour les sorties en complet). Advienne que pourra mais je ne vais certainement pas me mettre Martel en tête. Mais quand je repense au fait que quand je l'ai acheté, elle évoluait zen en carrière, partait en balade tranquille, était cool cool cool à l'attache, je me dis que si, il faut au moins préserver les acquis, au risque de me dire dans quelques mois "ça fait tel temps que je l'ai et je lui ai davantage fait faire machine arrière que l'inverse".
mon expérience Je veux faire un petit éclairage sur quel est mon parcours de cavalière, mon expérience avec les jeunes et les moins jeunes, pour que vous visualisiez mieux la chose car j'ai un peu le sentiment qu'on me prend pour bien plus débutante que je ne le suis. (pas taper)
Petite concession d'abord, oui je manque cruellement d'assurance, de confiance en moi ; ce cheval j'en ai rêvé toute ma vie et je me met une pression de dingue pour que tout se passe au mieux (lol).
Maintenant, non je ne me suis pas levée un beau matin en me disant "tiens et si je prenais un jeune" sans avoir une certaine idée de ce à quoi ça allait ressembler.
J'ai commencé l'équitation à 3 ans et demi (20 ans déjà
). Aussi loin que je me souvienne (et ça va vous étonner), j'ai très souvent été considérée, partout où j'allais, comme "la meilleure" de mon cours, de mon stage, de la colo ... parce que j'avais commencé tôt, parce que j'avais la niaque, parce que je buvais la théorie, parce que j'étais solide en selle, parce que j'aimais quand ça bougeait ... en club on a vite pris le pli de me filer tous les petits nouveaux, les juste débourrés, les peureux, ceux avec les fesses légères ... à 10-12 ans, on me collait sur les shets en débourrage pour faire crash-test. à 14 ans, j'ai monté tout un été une shet débourrée depuis 15 jours de manière à ce qu'elle intègre les cours baby à la rentrée. J'ai bien 5-6 noms de N, de P, de Q ... que j'ai bossé à leur 4-5 ans ... Parallèlement, à 11 ans, je faisais 10 changements de pieds dans la diagonale avec une juju de 1m80, j'enchaînais 1m avec mon chéri du club à 12 ans. On me donnait les excités dont personne ne voulait, ceux qui pètent en l'air pour dégazer, ceux qui ne peuvent pas voir une barre sans charger ... J'ai monté des entiers, des réformés, des chevaux sortis en internationaux ...
à 14 ans, alors que j'avais commencé un peu les concours et qu'on me confiait toujours les "sièges éjectable" du club, j'ai fait je pense un genre de "burn-out" en mode poney, et s'en ai suivi 3 longues années chiantes à avoir tantôt la niaque, tantôt peur de tout, tout le temps, avec n'importe quel cheval.
Tout ce laïus pour dire que mes difficultés avec Belette ne sont principalement pas de l'ordre du manque d'expérience (même si ça reste mon premier cheval et que je n'ai pas non plus une liste longue comme le bras de poney démarrés),
c'est un problème de personnalité, de vécu qui parasite notre relation. Limite faudrait que je vois un psy plus qu'une prof d'étho
j'arrête le pavé là, je n'en voudrais à personne de ne pas avoir tout lu