Il y a un truc qui me choque, mais visiblement je suis l'une des seuls, c'est le simple fait de se poser la question entre des chevaux - qui sont avec nous pour 15-20ans en moyenne - et son mari, qu'on a logiquement épousé pour la vie, ou du moins quelques décennies.
Ça n'est même plus une passion, à ce niveau. Dire qu'on ne peut pas se séparer de chevaux parce qu'il y est attaché, et mettre ça dans le même panier que son foyer, son enfant, son mari ?? Ça me choque, en fait.
L'être humain est à mes yeux tellement plus important que des animaux. Pour moi, c'est un peu étrange de penser que des chevaux pourraient apporter plus que son mari, que son propre enfant. En fait, ça m'est même inconcevable. La vie que je donne est infiniment plus importante que des animaux, l'amour que je porte à mes proches est tellement plus fort que celui que j'ai porté à mes animaux.
Le simple fait de poser la question montre que ça n'est plus une passion, mais un attachement irraisonnable.
Demander "Qui a fait le choix de faire passer sa famille avant sa passion"....
Choisir sa passion avant sa famille, c'est pour moi un choix égoïste, surtout si la famille ne suit pas. Ce sont des concessions à faire, des discussions à avoir et ce, régulièrement en fonction de l'évolution.
Quand ça leur a coûté cher, mes parents se sont mis d'accord pour vendre nos chevaux, même si ma mère ne voulait pas...il faut être raisonnable.
Tu as un handicap. Tu galères, ça se sent dans tes écrits. Tu aimerais offrir plus à ton fils. Tu aimerai que ton mari ne subisse plus TA passion. Tu expliques que financièrement, c'est quand même compliqué, et que par-dessus tout ça tu dois subir une opération en juin, qui va encore te coûter de l'argent.
Avec un tel tableau, je me demande comment on peut encore avoir des chevaux, ne serait-ce que pour se libérer de l'argent et du temps pour se reposer physiquement....
Pense aussi à toi, tu vas finir par craquer.
L'équitation ne se vit pas uniquement en ayant trois chevaux. Il faut savoir raisonner ses passions...sans quoi on risque de se faire encore plus de mal. Le jour où ton fils te dira qu'il en a ras le bol des chevaux, qu'il veut faire du tennis et que le poney il s'en fout, qu'il te reprochera de passer trop de temps à te fatiguer pour des bestioles, que ton mari le rejoindra dans cette idée..... tu prendras de plein fouet des choix mus par une passion déraisonnée.
Je suis passionnée, j'ai absolument pas les moyens d'avoir un cheval...c'est dur, mais je fais avec. Je monte une fois par semaine, je profite au maximum, et surtout: je profite des proches. Eux pourront être là en cas de coup dur, eux sauront trouver les mots, m'accompagner, m'épauler, le soutenir, me réconforter, m'accueillir. Les chevaux ne le feront jamais.
Je pense que si tu veux vraiment apaiser les petites tensions sur le sujet dans votre couple, il va falloir songer à la manière dont tu vis ta passion , et dont tu l'imposes aux autres. Qu'ils l'acceptent ne veut pas dire que tu ne l'imposes pas.
Après, c'est mon point de vue, je suis profondément humaniste, et il m'est totalement inconcevable de faire passer des animaux avant ma famille. Quand on fait le choix de se marier et à priori d'avoir un enfant, c'est tout de même logique que cette famille passe avant une passion. Surtout si cette passion coûte du temps et de l'argent et qu'il y a d'autres moyens plus aisés de la vivre.
Bon courage dans tes réflexions, j'espère que vous pourrez trouver un apaisement dans ton couple à ce sujet !