Après dans l’anecdote de départ, je pense que le problème est principalement d’avoir une personne qui n’est pas en capacité d’aider, qui propose son aide avant même de savoir si la personne va galérer (probablement sur le simple critère qu’elle était une femme, mais on lui laissera le bénéfice du doute). La situation aurait été totalement différente si la personne en question (déso je me rappelle plus du pseudo) avait eu du mal à porter les sacs, et qu’il lui avait proposé en la voyant galérer. On passe d’une proposition d’aide sur un critère arbitraire (= une femme) à une proposition d’aide bienvenue. Si à la place d’une femme, ça avait été un homme avec un problème au dos qui ne se voyait pas, est-ce qu’il aurait aussi attendu et proposé de l’aide direct ? J’en doute, pourtant il en aurait eu bien plus besoin.
C’est là pour moi la nuance entre le sexisme/autre discrimination et simplement de la bienveillance : proposer son aide quand on voit qu’elle serait nécessaire (personne qui galère à faire quelque chose, ou qui a l’air physiquement incapable d’accomplir cette tâche seule = pour l’exemple des sacs lourds, béquilles/canne, personne âgée complètement pliée en deux, femme enceinte jusqu’au cou, etc), et non parce qu’on pense qu’elle n’y arrivera pas parce que c’est une femme. Sinon, on propose son aide de manière random à tout le monde. Alors oui ce serait génial cette société d’entraide, mais bonjour le bordel si on propose à toutes les personnes qu’on croise à la sortie du supermarché de porter leurs sacs jusqu’à leurs voitures

vouloir aider c’est très bien, mais il ne faut pas que ce soit uniquement sur un critère arbitraire (en laissant potentiellement galérer d’autres qui en auraient plus besoin).
Et ce n’est pas une raison pour envoyer chier ceux qui proposent de l’aide si on la juge non nécessaire (et surtout si on juge la proposition « mauvaise ») : on refuse poliment, quitte à pousser un grand soupir juste après. Par contre si la personne s’impose sans même demander, j’avoue que je serais sûrement moins aimable. Et quand on voit quelqu’un qui galère, si on peut l’aider on propose, mais sans non plus se faire des films (« c’est une femme, elle aura forcément besoin d’aide »).