gobi
Comment ça, l'un en combattant l'autre ? Permettre le TDS en combattant le patriarcat, c'est ça ?
Bin permettre à celles et ceux qui le veulent d'exploiter ce monde pour en tirer profit, leur permettre de vivre en exerçant le métier de leur choix, même s'il part d'une base patriarcal. (comme tu aimes aller dix fois plus loin que les phrases de base, on peut aussi remettre en cause le fait d'avoir des esthéticien·nes qui nous aident à entrer dans le moule, ou le fait de vendre/d'acheter des épilateurs ... ce sont des outils patriarcaux à la base qu'on peut se réapproprier)
(et n'oublions pas que le devoir conjugal présent y'a encore peu de temps et encore maintenant dans beaucoup de pays et mentalités n'est pas très éloigné et tout à fait accepté, alors quitte à devoir sexer, autant se faire payer pour !)
Dans la mesure où la personne a eu d'autres choix et où elle dit s'émanciper dans celui-ci. J'ai lu de nombreux témoignages qui expliquent que la prostitution leur a parfois permis de devenir fier·ères de leur corps, de se sentir fort·e.
Les questions d'éthique, tu sais comme moi qu'elles sont en ce moment même débattues à l'Assemblée et parmi les citoyens et citoyennes au quotidien, n'attends pas de moi que je porte LA réponse
Ce que je dis : je lis que des TDS souhaitent faire ce travail en paix et qu'on arrête de les emmerder avec cela. Je dis aussi que je choisirai plus volontiers ce métier (personnellement) qu'un autre. Très clairement. Alors que les autres ne sont pas du tout stigmatisés.
Et les TDS sont parmi les premières à défendre les autres femmes hein, iels ne prônent pas "tout le monde doit devenir pxte !", non juste du respect pour leur métier et leur corps. Iels sont aux premières loges pour défendre les autres.
Je suis en vacances et j'ai pas spécialement envie de me prendre non plus la tête, possible que je réponde tardivement
Edit : Virginie Despentes fait partie de celles qui défendent le libre choix de disposition de son corps, elle l'exprime surtout dans
King-Kong Theorie
Citation :
Virginie Despentes est une écrivaine qui, aux noms de principes féministes et de droit à la libre disposition de son corps, soutient le droit à la prostitution. Elle présente la volonté abolitionniste comme un refus de laisser une femme s’enrichir, et acquérir ainsi un pouvoir symbolique, grâce à ce pourquoi elle a longtemps, et est toujours, stigmatisée : son corps, son genre et, si le mot a encore un sens aujourd’hui, sa féminité. “C’est le contrôle exercé sur nous qui est violent, cette faculté de décider à notre place ce qui est digne de ce qui ne l’est pas.” (King Kong Théorie) Dès ses premiers écrits, Despentes met en lumière des tabous liés au corps féminin et à sa chosification implicite. Cependant, c’est dans son essai King Kong Théorie (2007) que Despentes s’exprime réellement sur le sujet de la prostitution, en réclamant une reconnaissance des identités derrières les genres, un respect des choix individuels et une liberté totale à disposer de son corps : “Ce qui est irrecevable [par la société], ce n’est pas qu’une femme soit matériellement gratifiée de ce qu’elle satisfait, le désir d’un homme. C’est qu’elle le demande explicitement.” L’auteure réalise une comparaison entre la prostitution et le mariage : “Si le contrat prostitutionnel se banalise, le contrat marital apparaît plus clairement comme ce qu’il est : un marché où la femme s’engage à effectuer un certain nombre de corvées assurant le confort de l’homme à des tarifs défiant toute concurrence. Notamment les tâches sexuelles.” Virginie Despentes dénonce de plus une vision des TdS comme inaptes à décider de leurs modes de vie et de travail : “Aucune femme ne doit tirer bénéfice de ses services sexuels hors le mariage. En aucun cas elle n’est assez adulte pour décider de faire commerce de ses charmes. Elle préfère forcément faire un métier honnête. Qui est jugé honnête par les instances morales. Et non dégradant. Puisque le sexe pour les femmes, hors l’amour, c’est toujours dégradant.” NB: Il est nécessaire, même si redondant, de rappeler que l’auteure s’exprime uniquement dans le cadre d’un travail sexuel consentie par la travailleuse, et exclut des revendications de légalisation tout esclavage sexuel. Tous les acteurs anti-abolitionnistes revendiquent leurs demandes au sujet des TdS consentants, et en général leurs arguments prennent aussi en compte les meilleurs moyens, selon eux, d’abolir toute forme de traite et d’esclavage sexuel.
Source