Les chasseurs et le boycott

stphe

Jamais vu de maïs arrosé en centre bretagne. par contre vers Carhaix, y'a un agri qui arrose son herbe...

Par chez moi, ils arrosent les routes en même temps que le maïs. Ils nous nourrissent, mais quand ils disent qu'ils sont ecolos hum hum

gobi dans le Finistère il y en a plusieurs qui arrosent (mais herbe et autres) même quand il pleut! Mais sur ce dernier point je ne fais pas de généralités non plus ;)

desalpes Merci ma mère y travaille depuis 26 et mon chéri a un bts gestion forestière et travaille dans l'UT de chaux. Hors le gibiers (principalement cervidé) écorce les arbres et mange la régénération naturelle de la forêt. Présent en surnombre c'est un dépérissement important de forêt déjà mise mal en point par le changement climatique.

Hors une exploitation des forêts raisonnés permet la préservation de celle-ci et de garder le couvert arboré important en France.

Donc pour protégé les forêts l'onf organise des chasses sur les zones où la sur population de gibiers fait des dégâts important.

Quand je lis certains messages, je me dis qu'heureusement il y a des Pierre Rigaux pour espérer faire ouvrir les yeux à certaines personnes en allant sur le terrain montrer l'envers du décor.

gobi chez mes parents, Morbihan a mi chemin entre Rennes et la cote, le maïs est arrosé.

Je travaille à l'OFB

Perso, je suis Anti cons, s'est à dire contre les chasseurs cons, contre les écolos cons, contre les cavaliers cons, contre les néo ruraux cons, et pour finir contre les citadins qui ne connaissent rien à ce qui se passe à la campagne et dans la vie des ruraux mais qui veulent tout diriger.

Lutecetje: justement officiellement la chasse régule, mais paradoxalement les chasseurs affirment que le loup fait trop de concurrence en décimant. Sans parler des animaux d'élevage touchés, qui croire?

Quant au maïs, la consommation est telle que le produire sur place est préférable à une importation. Amusez-vous à lire la composition du contenu de vos achats, l'amidon de maïs se retrouve partout.
C'est aussi l'un des premiers produits de consommation pour le bétail d'engrais. Malheureusement la plante est gourmande en eau.

Se qui me choque c'est qu'un hobby puisse avoir tant de pouvoir, notamment en privant l'accès lorsqu'il est public à d'autres utilisateurs.
Sans omettre le fait que certains chasseurs braconnent, ça c'est inacceptable.

badmonster il y a des tests pour cultiver le sorgho dans certaines régions (pas sure de l’orthographe), en vue de remplacer la culture de mais

Après c'est tout un system a revoir qui dépasse bien les limites de la chasse quand on inclus l'agriculture .

Avant on élevait moins de vaches et je pense de façon plus éthique, on consommait moins de produit issu de l'industrie animal .
Aujourd'hui je le vois bien avec mon beau père ,du peu que j'en comprends n'étant pas du milieu ,il faut produire en respectant les quotas de lait ,les cahiers de charges de qualité ,les exigences de L'UE ,tout en étant rentable .
J'ai l'impression que l'agriculture bovine n'a jamais été aussi exigeante et pour autant ce n'est pas les agri qui en tirent du bénéfices .
Quand j'entends qu'une vache a 5 ans a de mal a prendre les semences et qu'il faut aller dans tel ou tel race pour espéré avoir un veau. Je me demande combien de temps cela va encore durée.

Pour moi tout ça c'est le serpent qui se mord la queue ,il y a de plus en plus de consommation qui est-elle pertinente en vu du gaspillage alimentaire parallèle ,avec une qualité de plus en plus pourris , tout ces animaux il faut les nourrir ,si mon beau père arrose les maïs c'est pour qu'il soit en quantité et qualitatif pour que c'est vaches soient a leurs tour qualitative pour produire du lait .

Alors il est certain que les territoires de la faune et de la flore en est diminuer ,tout comme avec l'urbanisation.

Où est l'équilibre ? Existe il ?

Moi je reste assez convaincu qu'une consommation plus juste et réfléchi reste une bonne voie de sorti de tout ça.

tiredaile

je me demande comment ça se passerait si les ruraux cherchaient à réglementer les modes de vie urbain au même niveau que l'inverse... Pourtant les villes ont un fort impact sur la vie rurale.

Je crois que la réalté c'est qu'il faut des espaces pour se rencontrer, se connaitre et construire ensemble des limites à notre manière d'habiter la Terre.

koskinelle

Je partage ton point de vue sur la qualité/quantité de notre alimentation. Par contre je pense sincèrement que quand on est inclus dans un système (ce n'est pas une critique, on y est tous, dans des systèmes différents) il est très difficile de faire un pas de côté pour en percevoir els travers.

tu parles du maïs que ton beau-père cultive et des raisons pour elsquelles il le fait. Je suis persuadée que son ressenti est légitime mais il est cpnstruit à travers une grille de lecture orientée (normal, comme tout le monde). Moi aussi, j'échange souvent avec des éleveurs bovins, lait et viande, en conventionnel, en bio avec alimentation classique (y compris maïs), en bio avec alimentation simple (herbe, foin, un tout petit peu de céréales sans maïs). Ceux qui nourrissent avec du maïs me disent que c'est indispensable pour "finir" une vache avant l'abattoir, pour augmenter la quantité (et non pas la qualité) de lait produite. Ceux qui nourrissent sans disent que : ça n'est pas indispensable, le rapport cout/charge de travail/production est plutôt en faveur d'une alimentation sans maïs, la qualité aussi. Qui croire ? Je crois que tout dépend de l'objectif du producteur et du système dans lequel il se trouve. La culture massive du maïs à vocation d'alimentation du bétail en France est assez récente il me semble.


J'ai aussi entendu qu'une des pistes des intolérances au lactose serait une alimentation à l'ensillage et à l'enrubanné, qui modifierait la composition du lait.

Si je prends un exemple que je maitrise professionnellement : quand on parle de faire changer des pratiques de classe à des enseignants, si ce qu'on leur propose est un tout petit peu trop éloigné de leur expérience, ils disent direct que c'est impossible de fonctionner comme ça dans une classe, où qu'ls le feraient s'ils avaient d'autres conditions d'enseignement. Pourtant c'est possible, même si ça demande de vrais efforts, un énorme travail sur soi.

¨pour ce qui est des cotas, ils ont été virés il me semble il y a quelques années. Ils étaient plutôt limitants je crois. Les productions hyper réglementées sont englobées dans un système, d'autres agris choisissent de fonctionner autrement. Après on échangeait avec des copains agris, une fois le choix du système fait (pas toujours en connaissance de cause, parfois poursuite d'une ferme familiale qui "roule", plus facile de continuer que de réorienter, parfois méconnaissance des autres possibilités, parfois caricature des systèmes alternatifs) il est difficile d'en sortir surtout pour le système agro-industriel qui demande des investissements élevés et qui contraint les choix de production avec des endettements importants.

chez nous des affiches notent tous les jours de battue pour toute la saison.
A mon ancienne pension, à cheval sur 3 communes les 3 se concertaient pour que chaque samedi ou dimanche il y ait 1 commune qui ne chasse pas pour laisser place libre aux promeneurs.
Jusqu'à ce qu'il y ait un changement d'un des dirigeants et qu'ils décident de ne plus se concerter ... ! et c'est les "non chasseurs" qui en ont pâti...



OK Lucetje, je ne connaissais pas ! merci pour ces précisions !



abbattage massif mais l'année dernière malgré ses cartons impressionnants les chasseurs de ma commune n'ont même pas réussi à tuer tous les sangliers qu'elle aurait dû abattre...

chez nous les champs et pâturages en bord de forêt (ou même les plantations d'arbres en plein milieu) sont bien protégées par des fils électriques . En bord de chemin, par contre pour les chevaux c'est dangereux (fils bas contre les sangliers) les anti-cervidés par contre, c'est impressionnant plutôt (clôtures très hautes avec bcp de hauteurs de fil assez serrés)



chez nous la forêt c'est pas du tout un "espace naturel" mais un paysage façonné par l'homme...
n'importe où que tu ailles, un homme est passé par là et y a mis son empreinte. C'est parcellé, numéroté, affouagé, ya des chemins, des chasseurs, des promeneurs, l'ONF (quand c'est pas les bidons d'huile d'engins ou les canettes/ bouteilles de bière), voire même un vieux dépotoir d'avant-guerre d'où surgissent du sol des vieilleries à des endroits complètement improbables...



pcq les chasseurs veulent former leur relève et emmener leurs enfants à la chasse ! va.



oui et c'est l'homme qui a déséquilibré tout ça, en faisant disparaître les grands prédateurs et+ en nourrissant les gibiers.
Le pb c'est que si on réintroduit les grands prédateurs, ils iront se servir dans le frigo des éleveurs, pas forcément se casser le c** à poursuivre des gibiers sauvages... à mon avis on en est à un point de non-retour...



bah, oui, qu'est-ce que ça ferait si tel jour personne d'autre que les randonneurs pédestres ne pouvait utiliser la forêt, tel autre jour, les cueilleurs et ceux qui vont à la maraude ; le mercredi, les gamins et familles, le jeudi, les cavaliers, le vendredi les VTT.
Et ceux qui travaillent quand c'est "leur" jour n'auront qu'à s'en passer
Ca ferait un fameux b*rdel... !



là où Lotus était en pension : l'agri a ses propres taureaux, vaches à l'herbe 24/7/365, il fait lui-même son foin et ne donne pas de grain. Les vaches font des veaux et si elles coutent trop (césarienne, veaux pas vivaces) il les porte à l'abattoir le plus proche.
Il garde ses souches de vaches qu'il a depuis 30 ans, qui vivent dehors par tous temps, et change les taureaux tous les 3 ans je crois...

Comme il ne s'en sortait pas avec les ventes il a aménagé une dépendance en boucherie pour faire "boucherie à la ferme" (emprunt car normes drastiques) sa femme a arrêté de travailler pour tenir la boucherie, et avec les vaches/ cochons (élevés en stabulation libre) ils s'en sortent bien. Mais c'est bcp de travail. Par contre leur viande est de qualité. (et pas très chère pour le consommateur, super bonne aussi !)

quant au lait il y en a trop apparemment, l'agri qui fait des laitières ds le village (vaches à l'herbe en journée, stabu libre la nuit, nourries au foin produit sur l'exploitation, ensilage de mais aussi ) a du mal à s'en sortir, son fils a envie de reprendre l'exploitation mais il ne sait pas comment la rendre juste rentable...