Les chasseurs et le boycott

uneraell c'est une question de valeurs, mais pour avoir des valeurs il faut avoir de l'éducation !

marlin c'était un message y'a plusieurs pages où tu disais :
merci gobi pour ta vision altruiste.

Je ne savais si c'était du lard ou du cochon...

gobi Je te donne mon ressenti mais pour moi c'était un remerciement sincère que je rejoins =)

listoire le souci c’est que les agriculteurs sont souvent mal accompagnés par des coopératives ou des conseillers, ou des banques ou autres qui voient aussi un intérêt financier à leur dépendance.

Je l’ai eu vu de mes propres yeux : un éleveur de vaches laitières dont les vaches ne sortaient quasiment jamais, encore moins à l’herbe. Qui était criblé de dettes et disait ne pas savoir comment faire la transition. C’était une question de méthodes mais aussi parce qu’il avait une sorte d’accord moral avec d’autres personnes et que passer ses vaches à l’herbe c’était le it tourner le dos et aussi tourner le dos à des collègues agriculteurs avec des pratiques classiques.

Mais j’avoue que j’ai failli en tomber de la chaise, moi la citadine qui n’y connaît rien mais qui met son cheval au pré …

J’ai aussi en tête un agriculteur qui avait des dettes, son conseiller lui a conseillé de rajouter un bâtiment pour moderniser son exploitation (le truc super moderne avec pleins de robots), et de passer à 3 traités par jour.

Mais effectivement celui qui va le mieux s’en sortir c’est celui qui a complètement changé ses pratiques pour mettre ses vaches le plus possible dehors, simplifier l’alimentation, il était même passé à une traite par jour : meilleur rendement de lait selon lui et avait fait planter des fruitiers pour ajouter un complément de revenu.
Après il passait pour un demeuré auprès des autres agriculteurs et c’était pas simple pour lui d’être un peu précurseur pour ce genre de choses. Et il s’était débrouillé tout seul car pas vraiment dans le système classique, dans sa région en tout cas

cherchour

les témoignages d'agri soulagés après un passage à uns ystème herbagé commencent à être plus fréquents mais clairement ça ne fait pas l'affaire des système financiers et industriels qui bénéficient à fond du système agro-industriel.
Le principal critère retenu est le rendement, on occultant bien souvent le revenu dégagé à la fin, le temps de travail ou la qualité du temps travaillé/de la production. Hors un rendement à l'ha avec 15000 intrants, c'est pas la même qu'un rendement à l'ha sans intrant. On parle de quantité produite, pas du temps passé ni du cout de production/chiffre dégagé.

C'est un peu la course perpétuelle à la plus grosse ...

koskinelle

merci de ton avis !

gobi le truc du bio local pas si cher c'est bien mais... Ça demande une sacrée organisation et du temps.
Je suis étudiante, comme la plupart des étudiants je vis en ville (à mon grand désarroi, personne n'a mis les campus au milieu des forêts), j'ai un tout petit budget dont alimentaire et... Pas de temps. Je rentre à 19h, je suis HS, j'ai souvent du boulot, le weekend faut bosser aussi, rajoute une santé qui me demande beaucoup de repos et du temps aussi (arf)... Et c'est la même chose pour les gens qui cumulent les emplois, les précaires. On est pas tous égaux dans l'accès à une nourriture bio et locale. Je fais au mieux, bien sûr, mais ça me prendrait des heures d'aller à tel endroit pour ceci, tel autre pour celui là pour que ça rentre dans mon budget de 20e/semaine. Je mange au maximum de saison et local. Et j'ai pas ce temps ni cet argent pour me déplacer autant et je ne veux pas prendre le temps libre que j'ai pour parcourir la ville et son agglomération en transport en commun pour avoir encore plus de bio et plus de local.
Pour beaucoup de personnes, ça demande du temps et... De l'argent. J'aimerais bien manger que bio et local, ce serait plus en accord avec mes convictions personnelles. Mais je peux pas.
Donc le bio+local à moins de 40km, c'est au petit bonheur la chance pour beaucoup de gens, quand il y a un arrivage dans la grande-surface du coin.
On peut pas tous choisir, en fait, ça demande du temps (et de l'argent en transport par exemple, si on a rien d'accessibles près de chez soi) de s'approvisionner de manière éthique et de cuisiner

Sinon je mange pas de bestioles, ni d'abattoir ni chassées, ça règle la question de la viande (et du budget). Accessoirement, je pense qu'on se situe au dessus de tout en tant qu'humains, les espaces naturels sont "à nous", on a viré les espèces régulatrices pour "nous" et on s'étonne de la prolifération des rongeurs, sangliers etc qui bouffent ce qui est à "nous"... Ça marche pas vraiment, comme logique, si on veut vraiment faire parti intégrante du vivant, du "sauvage", et pas juste être le maître de tout en refaisant les écosystèmes à notre convenance (enfin, presque convenance puisqu'on se prend un réchauffement climatique dans la tronche)...

klavel c'est pour ça que les AMAP qui font des paniers sur les campus c'est super ! Il ne faut pas hésiter à les solliciter, ou à les faire solliciter par des asso étudiantes pour qu'ils organisent des livraisons sur le campus :) On peut prendre un panier à plusieurs aussi si on a pas envie de manger du chou tout l'hiver Mais ça permet de concilier un peu budget, aspect pratique et alimentation locale.
Reste le problème des ressources pour cuisiner (motiv, place etc..).. Pour être repassée sur un cuisine plus petite que celle de mes appart étudiants, c'est une galère... Je le fais parce que voilà, mais je comprends qu'avec si peu de place on se fasse livrer ou qu'on mange des plats surgelés !

On parle du retour du loup comme LA solution.
Un reportage est passé il y a quelques minutes sur la 2 , des attaques du loup en Vendée, l'éleveur a perdu plusieurs bêtes et ne sera pas indéciser...
Ils parlaient d'environ 600 individus en France, ça me semble bien peu.
Que cela pourrait aider dans la régulation du sanglier.

Nous avons le loup ici en Belledonne, je connais le garde chasse d'un des villages où ils ont le loup, ils ont trouver des cadavres de cerfs et ils ont du réduire le nombres d'animaux a prélevé au vu du nombres de cadavres mais aucuns des cadavres étaient du sangliers.
Faut en vouloir pour attaquer du sanglier.

J'ai l'impression que les gens sont trés favorable au retour du loup.
Les gens ont peur des chasseurs dans la forêt mais quand le loup y régnera, tout les promeneurs, cyclistes, cavaliers, cuillères seront ils serein ?

Je revois les images des loups qui sont rentrés dans une bergerie il y a quelques temps ou quand un cerf c'est fait dévoré au petit jour sur la place d'un village en Vercors.

Si je savais qu'il y avait des loups dans tel forêt on ne m'y verrais n'y a pied, n'y a cheval.

koskinelle Mais tu es au courant que les loups n'attaquent absolument pas les humains?

Et bon je doute qu'ils s'en prennent à un cavalier à cheval aussi, il y a quand même l'humain dessus. Et le loup à peur de l'homme.

Tu es plus en sécurité à te balader à pied en forêt même si il y a des loups que de te balader à pied si il y a des chasseurs...

gaby790 Je ne sais pas, l'avenir nous le dira

Par contre certains apprécient le poney visiblement.

gobi disons que la notion de rentabilité n’est pas pour l’agriculteur…

badmonster pour ça faut avoir des AMAP sur les campus. Et on en a pas. Quant aux assos étudiantes ben... J'y ai pas accès car je suis dans le privé (ce qui fait que tout autour de moi semble penser que je suis pétée de thune alors que je fais des emprunts chaque année (ce qui est déjà une chance d'y avoir accès)... Dans l'cul, Lulu
Par contre ni livraisons, ni surgelés. Pas économique, pas bons pour la santé, trop de sucres, de graisses... J'achète mes légumes et si je manque de place je les coupe sur mon bureau pendant que la popote cuit !

koskinelle
Loup, lynx, ours, renard... Ce sont les principaux prédateurs d'origine en Europe et en France, les trois premiers sont protégés, le quatrième classé comme nuisible. Personnellement je suis rassurée à l'idée de croiser un loup et c'est une phobique des sangliers qui parle, pour dire le level de stress, j'ai randonné plusieurs fois dans des zones "à loups", où des meutes avaient été observées, sans en croiser un seul... Ils ont peur de l'homme, ne s'en approchent pas et en vivent loin, les attaques sur l'homme (ou les chevaux) sont très rares. Quasi-nulle sur l'homme si on oublie la Bête du Gévaudan qui était sûrement pas un loup...
C'est aussi une partie du problème : quel grands espaces restent-ils aux prédateurs pour vivre dans la nature sans être au contact de l'homme, de vrais grands espaces naturels sans 150 promeneurs à la journée, chasseurs, routes, villages, station de ski ? Tout est à nous, on va partout... Et tant pis si la nature n'est pas assez inoffensive pour nous dans son ensemble, on la rendra plus sûre ?
Les sangliers aussi peuvent charger un humain imprudent qui aura trouvé les marcassins trop mignons ou s'il a eu un geste malencontreux par ignorance... Pourtant personne ne flippe de se balader dans une forêt bourrée de sanglier à part les anxieux comme moi.

Gobi: mais non! Pas de message caché juste un like de ma part

Pour le loup chasser un animal qui ne sait pas se défendre et facile à prélever en quantité est nettement plus attrayant que de chasser un sanglier qui potentiellement peut méchamment blesser le prédateur.

La cohabitation homme-loup a toujours été véhémente, dans les pays où le loup n'a jamais disparu on sait comment s'en prévenir, cela ne signifie pas qu'il n'y a jamais de perte dans les animaux d'élevage, mais il y en a nettement moins.

On revient à notre agri FR ou CH qui doit réduire ses coûts pour s'en sortir, donc moins de surveillance et plus d'attaques.
Si on écoutait les chasseurs, il faudrait tuer tout se qui ne peut pas se bouffer. Lynx et loups sont comme par hasard souvent victimes de la route.

On parle actuellement de présences de chacals sur nos territoires, quel déséquilibre cet animal qui lui n'est pas de nos contrées, va-t-il amener?

Ce soir comme tous les soirs d'automne j'ai eu la chance de voir le petit troupeau de chamois brouter (env. 10) dans leur quartier. L'agri à qui appartient le champ, lui doit moins apprécier, ils y sont vraiment tous les jours.