sarahfrskt je compatis pour les recrutements aléatoires. Je suis côté management recruteur et franchement les gens des dernières années c'est lunaire ! Quand bien même tu fais au mieux, quand bien même tu préviens en entretien...
On en est quand même à nous dire avec l'équipe (pas seulement ma chef, toute l'équipe) que si la personne est née après 2000 ce n'est même pas la peine de la recevoir.
Ils ne bossent pas, ne savent pas ce qu'ils veulent, voudraient venir, faire le travail au rythme qui leur conviennent... En gros ils sont tout à fait au courant de leurs droits (et ça tant mieux) mais alors ils n'ont même pas conscience qu'ils ont également des devoirs, et que le salaire en fait c'est contre travail fourni.
Ce qui fait qu'on a énormément de turn over, on ne fait rentrer plus personne en CDI. C'est l'enfer, on s'épuise en formation mais pour autant on ne peux pas se permettre d'attendre pour trouver les bonnes personnes parce qu'on ne peut pas faire reposer sur les personnes actuelles la charge de travail manquante de 2 temps pleins.
Le pire c'est que là on se retrouve avec 3 profils intéressants (comme par hasard ils ont tous plus de 30 ans), vraiment des gens qu'il faut essayer d'avoir et chouchouter, et bien niveau finance ce ne sera sûrement pas jouable car à cause du turn over, la masse salariale explose et on a perdu 70 points de productivité.
Avec la gérante du magasin, on a décidé de prendre des mesures, les téléphones portables sont "confisqués" à l'arrivée des employés (mis au coffre parce que dans les casiers des vestiaires, ils redescendent pour regarder
) et la responsable, qui me remplace car je m'en vais (rien a voir avec l'ambiance j'ai juste besoin de changement parce que je m'ennuie) va avoir un téléphone pro sinon ça râle de "mais pourquoi bidule elle peut avoir le sien ?" C'est ridicule mais on a plus le choix, on se croirait au collège, des vrais gosses.
Et idem, des fois on se retrouve à devoir laisser passer des trucs parce qu'on ne peut pas se permettre de faire sauter tous ce qui merde en même temps. C'est fatiguant.
D'ailleurs, aujourd'hui la charge RH n'a plus rien à voir. Si on veut pouvoir espérer garder tout le monde dans une bonne ambiance, on est obligé de recevoir chaque membre de l'équipe 15 min par semaine pour faire un point et leur donner l'occasion de parler, parce que leur dire que la porte est ouverte, aujourd'hui ce n'est plus suffisant, ils ne viennent pas, se plaigne dans ton dos, te foute des personnes top mais un peu fragile en l'air si tu n'y prend pas garde, mais quand tu leur en parles c'est de ta faute parce que tu n'as pas vu ça alors que personne ne t'en a jamais parlé... Le tout avec une charge administrative qui ne fait qu'augmenter via les décisions de l'état...
Je vois souvent ici des gens se plaindre de leur direction et je les comprends, cela dit en étant de l'autre côté je me rend compte que c'est hyper galère. Tu identifies une problématique, tu mets en place une solution qui arrivera dans 2 semaines comme les plannings sont déjà fait, c'est trop long. Ok, dans ce cas tu identifies ta problématique, tu chamboule le planning en te faisant une surcharge de travail dont tu n'as pas besoin pour résoudre le soucis immédiatement... Ça râle parce qu'il y a des changements de dernières minutes... On ne pourrait pas être juste content d'avoir une direction à l'écoute et qui essaie de mettre des moyens derrière ?
Bref gros coup de gueule pétage de câble ça me gonfle ce genre de gaminerie et cette tendance à voir toujours le verre à moitié vide qui met une pression morale sur la direction qui est faramineuse !
Il faut râler quand il y a besoin mais savoir reconnaître les efforts c'est important aussi, il n'y a pas que l'employé qui est besoin de reconnaissance, l'employeur aussi et ça plus on avance plus c'est galère à trouver.
Autre chose qu'on voyait avec ma chef en parlant de l'épuisement professionnel, c'est qu'il y a de cela 10-15 ans, tu pouvais avoir fini ta journée. Je m'explique, tu avais parfois de la surcharge de travail qui te faisait rester plus tard, mais tu pouvais avoir des journées où le travail était moindre tu pouvais rattraper. Aujourd'hui, le travail n'est jamais fini, tu auras beau marner comme une folle, tu n'arriveras jamais à finir tous ce que tu as à faire, tu reporteras forcément quelque chose au lendemain. Pour ne pas sombrer, on en a beaucoup discuté et revu notre façon de travailler, à savoir qu'on se définit un nombre de tâches par semaine, jours et qu'on doit juste avoir fait ce nombre pour considérer le travail bien fait parce que c'est un objectif atteignable.
Le modèle de recherche de la productivité absolue du monde de l'industrie de production, c'est démocratisé à tous les domaines bien même il n'est pas efficient à celui-ci. Pire si on ne le suit pas on est plus rentable et c'est un vrai soucis aujourd'hui je trouve.
-03a1.png)
Du foutage de gueule ...
Puis c`est pas simple de juger du sérieux de quelqu`un sur un ou deux entretiens
