Les nouveaux diplômés sont-ils feignants ?

Quel métier ? Moniteur d’équitation ? Cavalier ?

moi j'ai compris enseignants.

Bonsoir
Tous les métiers chacun dans leur spécificité

À vos témoignages

Feignants ? Non.
Par contre, j'ai pu remarquer et entendre que le niveau d'exigence des examens (que ce soit les Bac, les BP, les formations, les alternances) a vachement diminué. Et ça vaut également pour les BPJEPS par exemple. La démocratisation a fait qu'on veut rendre les diplômes accessibles à tous et toutes, et on "facilite" les concours et les accès aux études et aux formations.

Là où moi je tique, c'est le manque de curiosité des pros. Apprendre un domaine à l'école, oui, mais il faudrait, selon moi, apprendre les évolutions dudit domaine (la dentisterie équine, la santé équine, l'éthologie, qui evoluent à mesure des recherches et découvertes..)

J'ai l'impression que c'est général, dans tous les métiers. Si les conditions d'emploi paye était plus progressifs le turn over serait surement moins important .

Outre le salaire, dans le temps ont était souvent logé et parfois le cheval aussi ,il me semble que cela devienne rare.

la multiplication des formations et autres donation de titres à mis tous les niveaux dans le même panier.

Les pseudos contrats d'indépendant à achevé de détérioré le marché. A vous!

harasstgermain ça fait pas depuis la Grèce antique que chaque génération se plaint de la suivante ?

Sinon dans plusieurs domaines que je connais, médical / métiers libéraux, les jeunes travaillent moins. Est ce qu’ils sont pour autant feignants ? Ne pas avoir envie de se gâcher la santé et de ne pas profiter de la vie en bossant de 8h à 22h plus les week end dans des conditions stressantes, est ce que c’est être feignant ? Vouloir avoir du temps pour soi et s’occuper de ses enfants est ce que c’est être feignant ?
Pour moi non…
Tu peux bosser à fond mais quand tu te tapes ton infarct à 50 ans, ben je pense que tu regrettes …

Je suis d’accord avec badmonster

Diplômée du BPJEPS il y a 3 ans, j’ai choisi de travailler à mon compte parce que pas envie d’être corvéable à merci, de travailler 70h/semaine, et de gagner un smic…

Alors peut être que certains enseignants ne sont pas les couteaux les plus aiguisés du tiroir, mais c’est également valable du côté des gérants de structure !

Pour ma part j’ai pu en côtoyer un certain nombre. Il y en avait des top, et d’autres pour qui on ne va jamais assez vite, qui ne prennent le temps de rien et font tout à l’arrache, en demandent toujours plus sans jamais donner, et qui ont des oursins dans les poches.

Édit : en fait à partir du moment où on laisse notre travail à sa place de travail, on est considérés comme fainéants. Certaines personnes choisissent de consacrer 100% de leur vie à leur écurie et de ne pas avoir de vie perso. C’est un choix ! Mais les deux se respectent.

iammyself je suis d'accord, et encore plus les métiers "passions" ou "de vocation". Donc la médecine ça tombe dedans, les métiers avec les enfants aussi, les boulots avec les animaux en plein dans le mille...


Après je pense qu'il y a un temps pour tout, mais que oui, quand on veut bien se former, faut pas compter ses heures, aller voir des gens bosser, rester plus, travailler plus, se donner les moyens de ses ambitions quoi, mais faut aussi avoir un minimum d'air dans la semaine et dans la vie pour pas être submergé. Quand on est jeune on peut encaisser, mais au bout d'un moment le corps lâche ...

Je pense que ça dépend comment on voit les choses et les individus

Je suis dans le médical

Je me suis rendus compte récemment que j'avais en tant que patiente que des jeunes médecins qui s'occupent de moi
Et franchement je les préfère, plus dynamique, plus investi, plus " frais ", ils banalisent moins, ont des connaissances actualisés
Puis j'avoue que pour moi c'est super pratique d'échanger par mail, et de pas perdre mon temps

Côté boulot je suis aussi entourée de jeunes médecins et franchement je suis épatées de constater leurs connaissances
Ce sont des ambitieux
Mais . . . Ils ont des soucis de communication et ça fait grincer des dents
Par contre le public semble très peu attractif et l'on fait face à une grosse pénurie médicale

Niveau infirmier pour moi c'est un peu la catastrophe, des soignants pas investis, qui cumulent les heures juste pour le salaire, une fois titularisé se barrent pour aller faire du libéral
Donc gros turn over ! Les mêmes qui finissent par revenir parce que bah oui pour se faire une grosse paye il faut beaucoup beaucoup bosser (ou du moins le temps de construire son réseau)
J'ai du mal avec les nouveaux DE qui en ont rien à faire de tout

J'ai commencé l'école d'infirmière y a 10 ans et les 3/4 de ma promo sont toujours dans le public
On savait que l'on se lançait dans un métier difficile et l'on était plus intéressé par une discipline en particulier que part notre salaire à la fin du mois
Bien sûr que l'on veut vivre correctement mais pas en bossant n'importe où

Pour ce qui est des BP, il y a une jeune dans mon centre équestre en pleine formation
Je pense que ce sera une bonne professionnelle mais de ce que je peux constater c'est qu'elle pouvait manquer de curiosité au début de sa formation
Elle prenait pour argent comptant ce que lui disaient les formateurs
La gérante du club et donc sa tutrice l'a beaucoup poussé à poser des questions. Chercher à comprendre ce qu'on lui racontait, des arguments, des textes de lois etc. . .

Je pense surtout que les jeunes ont compris qu'ils n'étaient pas des sous merde, corvéable à merci et payable au lance pierre.
On a vu nos parents foutre leur santé en l'air et pour quoi ?

Sans compter que pourquoi s'investir dans une entreprise alors qu'il n'y a quasi plus aucune sécurité de l'emploi ?
On nous a bien fait comprendre qu'on était pas indispensable et qu'ils étaient 100 derrière à attendre ton poste.
Ça, on l'entend tout les jours ! Et derrière, si tu demandes exceptionnellement à partir 2 heures plus tôt, on t'accuse de vouloir faire couler la boîte.
Ça va bien 2 minutes non ?

Mon travail à de la valeur, mon temps a de la valeur, ma qualité de vie a de la valeur. Et je n'irais sacrifier ça pour rien au monde.

Est-ce que j'ai envie de me péter la santé pour une entreprise qui ne me rend rien ? Avec des salaires qui stagnent (c'est fini les évolutions de carrière de nos parents) et des emplois qui sautent (les cdi c'est fini et passer 45 ans dans la même boîte aussi).

Franchement, j'ai un boulot prenant et qui demande beaucoup de sacrifice. On a pas d'horaires (horaire du début la veille au soir et pas d'heure de fin) , on est plus prêt des 55h que des 35h et le taux horaire n'est pas mirobolant.

C'est un boulot extrêmement difficile pour la vie privée et franchement, oui, j'ai des exigences en retour. Il n'y a pas de raison que je sacrifie ma vie privée sans compensation.
Donc oui, mes repas sont payés, toutes mes heures sup aussi (et je n'ai pas à fliquer derrière) , j'exige de ne travailler que 5 jours par semaine et pas 6. Etc, etc, etc.

Et c'est normal ! Faut arrêter de se plaindre, si on ne trouve pas d'employés, c'est qu'on est un patron de merde.
Revois tes plannings, revois tes salaires, revois ton comportement, revois les avantages salariales et là, tu trouveras du monde.

Mon ancienne patronne oubliait de compter des heures, nous fournissait du matos de merde, ne nous respectait pas.
Bah 2 ans plus tard, elle a coulé sa boîte parce que tout le monde s'est barré. Et sans employés, pas d'argent qui rentre.

Je relisais avant-hier un Agatha Christie où l'un des protagonistes, un dentiste, se plaint du manque de formation et d'investissement de la jeunesse qui ne veut plus travailler ... Bouquin daté de 1940
C'était un copié collé de ce que j'entends sur ma génération depuis toujours

Merci pour vos retours

Sans patrons pas de salariés
Sans salarié pas d’entreprise

Pourrait-on repositionner les rôles et en parler en formation plutôt que de laisser croire qu’ils vont faire que 35 heures sans investissement personnel et gagner beaucoup avec en plus des avantages en nature ( pension, logement,pourcentage sur la vente de chevaux…)

Oui il n’y a pas de perspective d’évolution si on ne s’en donne pas les moyens
La formation ne prépare pas à l’avenir

Je suis dans le domaine équin, diplômée BPJEPS et actuellement cavalière jeunes chevaux dans une écurie de commerce et pour 2 élevages.

Je suis bosseuse, motivée, passionnée pour mon métier. Mais alors, oui je veux que l'on respecte mes droits... Je suis à mon compte, je bosse 44h par semaine en moyenne. Mais j'instaure mes 2 jours de repos par semaine et ne travaille plus les week-ends. Je finis toujours à l'heure ou facture en heure supplémentaire en cas de dépassement.
Et même en faisant ça, à Noël ou si j'ai bien bossé, j'ai des gérants d'écurie qui me donne 100-200€ en plus sur ma facture pour me remercier.
Je gagne en moyenne 2000€ par mois, bon salaire pour le milieu.
Et en imposant des conditions, j'ai réussi à trouver de supers écuries avec de supers personnes qui sont respectueux des gens qui bossent pour eux. Et qui ne veulent pas me voir partir de chez eux. Et moi, je suis bien contente de m'investir pour ces personnes reconnaissantes de mon travail

Mais alors plus jamais je ne veux être embauchée et on est beaucoup dans ce cas. Certains qui ne voulaient pas être à leur compte ont préféré quitté le milieu et je les comprend.
Une majorité des places de salariés c'est des journées de 10h, 6 jours sur 7, payés au Smic. Et tu dois être à la merci de tes patrons sous prétexte que tu bosses dans le cheval et c'est logique...
Souvent des places payées au Smic, pension pas gratuite donc 200-300€ à débourser car on va pas te faire cet avantage. Si tu fais le calcul, le taux horaire net sur le mois est à 3-4€ par heure pension payée. Si tu te plains des conditions, on te traitera de feignant et pas fait pour les chevaux...

Franchement, qui a envie de sacrifier sa vie et sa santé pour ça ? C'est de l'esclavage moderne et je crois qu'il ya une prise de conscience.
Les gens ne veulent plus travailler pour la gloire et encore faut voir comment certains patrons sont respectueux.

Alors oui, une place dans n'importe quel milieu se fait avec des efforts. Mais, c'est normal d'avoir des conditions de travail dignes. Et ça me fait bondir quand je vois certaines offres d'emploi où on demande de superbes compétences, mais avec un salaire médiocre et des conditions pourries... Et elles sont encore majoritaire.

Bref, pour moi c'est plutôt certains patrons qui devraient se remettre en cause

Oui mais. Les formations sont pourris ,on oubli qu'avant on était formé à un métier dans le métier :c'est en forgeant que l'on devient forgeron...

En sortant des prix nobels à la pelle on se retrouve avec des collègues sur qui l'on ne peut compter et des sachants qui ne peuvent que constater...

je suis une feignante au regard de mes proches.

31H5/Semaines depuis mes 22 ans (fonctionnaire en abattoir ou je gagne correctement ma vie actuellement )

avant sa 2 ans en alternance en charcuterie industrielle paye de 600 à 900€/mois ( bon convention de stage donc indépendant de la boite) je me taper des semaines de 50 jusqu'à 75H en période de fêtes (limite si je dormais pas sur place )

avant sa, j'étais vendeuse en boucherie/ charcuterie ou pour le smic je fessais 40H/semaine mais sa + . J'étais toujours la petite jeune qui savais rien faire.

Donc actuellement je me lève tôt (3H du mat) mais bon j'ai toute mes aprem, je suis sur d'être payé en temps et en heure et j'ai la "sécurité" de l'emploi. Pourquoi je ferais plus ? Ce casser le "cul" pour 1'200 € sans reconnaissance du patron parce que : vous comprenez, vous etez jeune faut vous former etc ... et 2 jours avant la fin du contrat on te sort qu'on n'a plus besoin de toi ... sa brise des rêves de grandeur

A la base; je voulais être Meilleurs 0uvruer de France en charcuterie, si j'avais eu un patron qui aurais cru en moi, j'aurais été prête à faire le max pour arriver 1 er mais bon de déception en déception on abandonne