Les nouveaux diplômés sont-ils feignants ?

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Harasstgermain

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Les nouveaux diplômés sont-ils feignants ?
Posté le 19/01/2022 à 18h51

Bonjour à tous

Je trouvais que CA était un peu calme actuellement…

Donc un sujet pour vous faire sauter en l’air!

Nous sommes souvent d’accord:

que les formations ne sont pas adaptées
Que le niveau est affligeant
Que les nouveaux formés se croient très bons et
Qu’ils ne veulent plus s’investir
Qu’ils font le mini minimum
Qu’ils ont perdu leurs rêves


Bon d’accord il y a des exceptions
Ceux à qui on peut laisser les clés de la boutique

Mais c’est comme les licornes et les poissons volants, c’est pas la majorité du genre

J’aimerai votre avis
Pourquoi le turnover est important
le métier a-t-il encore un avenir
Etc

Et on reste courtois!
Merci de votre participation


Sujet déplacé - 
Modérateur : geriko42

Pistachio

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Les nouveaux diplômés sont-ils feignants ?
Posté le 20/01/2022 à 07h55

https://m.youtube.com/watch?v=YNo6r9XoJPw

Je dirais surtout que ce sont des gens à qui on a mentit toutes leurs vies et briser leurs rêves et espoirs. Combien de jeunes se retrouvent à galérer à devoir faire des boulots bien en dessous de leur compétences et pour un salaire misérable ? et cela quand ils en trouvent ? et avec le fameux "si tu n'es pas content il y en a 100 derrière pour te remplacer". A force de se la faire mettre à l'envers, certains finissent par craquer. Chacun fait comme il peut pour s'en sortir.

Édité par pistachio le 20-01-2022 à 07h56



Totox

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Les nouveaux diplômés sont-ils feignants ?
Posté le 20/01/2022 à 07h58

klavel ici c'est pas qu'on peut pas faire d'heures sup c'est qu'en dehors des quelques reunions qu'on a on gère sa journée comme on veut. Résultat meme si il m'arrive de faire une reunion de 17h a 19h, j'aurai commencé a 10h le matin ou bien quand je fais de grosses journées notamment sur des fins de projet, avant de les rendre, apres je fait cool quelques jours!

Chez nous ca fonctionne pas a la présence mais a la mission et en plus c'est a moi d'accepter ou pas les missions en fonction de ma charge de travail.

Maintenant ca c'est un système idéal pour moi parce que je suis autonome et je sais me gérer mais ca ne convient pas du tout a ma collègue d'en face qui elle a besoin d'etre bien plus drivée et cadrée pour ne pas se laisser partir dans tous les sens. Par contre elle est un excellent exécutant.

Je crois beaucoup en l'adaptation du mode de fonctionnement aux personnes. Interdire m, que ce soit les heures sup ou je ne sais quoi, pas sure que ce soit l'idéal.

Klavel

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Les nouveaux diplômés sont-ils feignants ?
Posté le 20/01/2022 à 08h29

totox
badmonster
Je le répète, ça a dû passer à la trappe, je parle dans de milieux précis, de rencontres avec des gens de ces milieux, je n'en fais pas une généralité sur l'ensemble des métiers et entreprises... Il y a des endroits où ne pas bosser plus que ce qui est marqué sur le contrat semble mal vu, où les heures sup' sont monnaies courantes. Là où dans les mêmes milieux, dans d'autres pays, c'est la politique inverse. C'est ça qui est curieux et intéressant, les rapports très différents au travail dans un même milieu mais dans différents pays.
C'était même arrivé à mon père dans une grosse boite tiens. Quand il partait tôt, donc autour de 17h (au hasard, pour s'occuper de ses enfants), il se prenait souvent des réflexions, alors qu'il était l'un des employés réputé comme les plus efficace avec un gros taux de réussite dans ses projets. Et certaines écoles et boîtes fonctionnent à la crunch culture (et on s'étonne du turn-over)... Perso ça me fait pas rêver alors encore heureux que ce soit pas partout pareil, même en France.

Édité par klavel le 20-01-2022 à 08h30



Lenahaha

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Les nouveaux diplômés sont-ils feignants ?
Posté le 20/01/2022 à 08h33

Mon père a été patron toute sa vie (et m'a mère aussi d'ailleurs) et il refusait les heures sup'.

Non pas par radinerie (encore que beaucoup ne les paye pas... ) mais parce que l'heure c'est l'heure.
Il engageait des gens en 39h. Pour un boulot à faire en 39h.
Si un employé avait besoin d'heure supplémentaire, c'est qu'il y avait un problème, soit la charge de travail sur le poste avait été sous estimé et dans ce cas là, on changeait cette charge de travail.
Soit l'employé brassait de l'air, mauvaise organisation ou lenteur.
Et dans ce cas là, on cherchait des solutions pour aider l'employé.


Et c'est typiquement le point de vue de certains pays du Nord sur les heures sup.
Tu as un travail à faire en 8h, tu le fais en 8h. Si tu as besoin de rester 2h de plus, c'est que tu le fais mal.
Et c'est forcément mal vue.


Un autre truc aussi que mon père ne comprends pas, c'est le manque de formation au sein des entreprises. Typiquement, on est 4 enfants, on a chacun eu plusieurs métiers et à chaque fois, on a tous été lâché dans le grand bain sans savoir si on savait nagé avant.

Lui, c'était obligatoire. Chaque employé était encadré les 1ères semaines.
Comment on peut demander aux nouveaux d'être aussi performant que des gens qui sont là depuis 20 ans sans les former sur leurs postes ? Sans aucune explication ?

Quand j'ai commencé en boîte de nuit, on m'a fait venir 15 minutes avant ma prise de service. Je ne savais même pas ouvrir la caisse et je me suis retrouvée à gérer 300 clients alcoolisés, des serveuses dont j'ignorais TOUT (je ne savais même pas qui était les serveuses de salle) et une équipe de sécurité. Je ne savais même pas me servir des caméras mobile. C'était un bordel sans nom.
On m'a balancé 10000 infos en 15 minutes (et il en manquait 90% qui aurait pu être utile).

Alors forcément, les 1ères semaines, c'était pas bien folichon. J'y suis restée quasiment 5 ans. Pendant cette période, mon poste a évolué, j'ai eu plein de nouvelles responsabilités.
Et quand je suis partie, ils ont voulus me remplacer sur l'intégralité du poste. Toujours sans former.
Bah ça doit faire 5 ou 6 ans et ils n'ont encore trouver personne qui convienne et surtout, qui reste. Tu m'étonnes !


Quand j'ai commencé en ambulance, on m'a littéralement largué dans la nature sans me donner aucune info sur le "côté administratif". Je ne savais pas quel papier, pour qui, pourquoi et quand.
Où comment passer pour une cruche devant tout le monde...


Et en Taxi, mon tout 1er était équipé d'un vieux taximetre tout droit venu du moyen âge. Dont je ne connaissais pas le fonctionnement ! Et ma patronne non plus ! Comment je fais pour travailler sans taximetre, sérieux ? A quel moment c'est possible ?
Forcément, derrière je me prenais des remarques parce que je n'avais pas les tickets pour la facturation (j'ai aussi découvert les annexes et comment les remplir correctement par hasard, on ne m'en avait jamais parlé, ni même fourni).

Avec tout ça, je comprends que les jeunes abandonnent. On nous forme pas et ensuite et nous engueule parce que le travail est mal fait. Sérieux ? Et c'est nous le problème ?

J'ai failli abandonné chacun de ces postes (et j'en ai abandonné d'autres...).
Parce que tu ne sais pas ce que tu fais, parce que tu te sens con, parce qu'il y a un mal être qui se développe et que tu te demande ce qu'on va encore te pondre de nouveau, parce que tu ne lis pas dans les pensées et que tu ne peux pas deviner ce que tu ignores, etc, etc, etc.

Je ne sais pas pour les autres mais chez moi, ça a développé une grosse angoisse. J'aime le travail bien fait et savoir que je vais changé de boîte, faire des conneries, me faire engueuler pour rien, ça me fou un stress monstrueux.
Parce que je sais que je ne vais pas être formé au fonctionnement de cette nouvelle entreprise. Et que donc, je vais forcément faire mal mon job dans un 1er temps.
Je peux vous dire que ça me met des sacrés blocage et que c'est compliqué de passer au dessus.

Badmonster

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Les nouveaux diplômés sont-ils feignants ?
Posté le 20/01/2022 à 08h38

Par contre je suis pas d’accord sur la diabolisation des heures sup comme tu le décris lenahaha
Parce que les entreprises n’ont pas toujours la même charge de travail, des fois y a plus, des fois moins…

Mon père emploie une dame pour son secrétariat, bah y’a des fois où y’a des gros dossiers en même temps, c’est comme ça, donc parfois il lui demande si elle peut faire quelques heures sup. Ma maman est comptable quand elle était salariée elle faisait des heures sup pendant la période fiscale parce que c’est une grosse période de boulot… idem si tu fabriques ou construits quelque chose et que tu reçois une grosse commande par ex des fois t’as besoin de bosser un peu plus et tu vas pas embaucher quelqu’un pour 4h par semaine pendant un mois quoi

Bosty2

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Posté le 20/01/2022 à 08h46

Voilà un beau sujet de réflexion ahaha

Alors comme d’autres je dirais que si y a une tendance à vouloir réduire le temps de travail c’est pas forcément qu’on est devenu feignant mais plutôt qu’on a envie de faire passer d’autres choses devant le travail.

Je suis bien diplômée et j’ai fait le choix de la fonction publique. (Bon et croyez moi pour passer des concours à 30 places par an faut pas être feignant ...)
Mais voilà le fait d’avoir une stabilité de l’emploi, un travail qui avait du sens pour moi, avec une base de temps de travail bien cadrée ça a aussi joué dans la balance des choix professionnels.

J’ai de la pression parfois, je fais parfois bien plus que 35h mais je sais que je récupère sans aucun problème.
Alors j’ai pas un salaire mirobolant pour mes études mais en choisissant bien son affectation au final j’ai un niveau de vie très correct pour mon âge et j’ai du temps pour profiter de la vie.

Je suis pas feignante je pense juste que j’ai eu envie de donner une place définie à mon travail.

Lenahaha

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Posté le 20/01/2022 à 08h54

badmonster

Bah c'est bien ce que je dis, ça veut dire qu'à certains moments, il y a trop de travail pour un poste.
Dans la boîte de mon père aussi, la charge de travail n'était pas lisse.
Mais après les heures, ce n'est plus l'heure.
Donc on rentre chez soit et on y passe une journée de plus. Et c'est tout.
Si on est dans le rush régulièrement, c'est que les délais sont trop court. On espace ses contrats et puis c'est tout.

Alors oui, pour nous, c'est inenvisageable parce qu'on a pas cette culture. On a pas été élevé comme ça. Mais dans beaucoup de pays nordique, c'est comme ça qu'on réfléchis et ça se passe sans soucis.

A côté de ça, j'en fais des heures sup'. Plus que ce que la loi autorise d'ailleurs.
Je boucle mes semaines a 55 voir 60h.
On ne peut pas dire que je glande. Mais clairement, en cas de pépins, ça va coûter cher à ma boîte.
Mais pour le coup, c'est un problème d'administration française qui ne permet pas la création de poste supplémentaire. Donc la charge de travail est trop élevé sur les postes existants. Et comme on ne peut pas ne pas soigner les gens. Bah on fait des heures.

Vegas132

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Les nouveaux diplômés sont-ils feignants ?
Posté le 20/01/2022 à 09h08

Je pense plus que les jeunes dans mon domaine manque de maturité et ça peut se comprendre.

Actuellement dans ma boîte on a une alternante-influenceuse, elle est gentille, motivée mais totalement déconnecté de la réalité !
Ça fait 4mois qu'elle est avec nous et à déjà demandé une augmentation, mon patron lui a offert sa semaine de vacances entre les fêtes, elle n'est pas reconnaissante pour elle c'est normal!
Entre ses cours, ses congés et aujourd'hui son arrêt maladie, à son retour ça va faire 2 mois qu'on ne l'a pas vu!

J'ai repris ses dossiers rien n'est fait dedans, même ranger du courrier c'est compliqué...
Elle n'a pas conscience qu'on n'est pas dans un jeu...

Lakchmi

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Les nouveaux diplômés sont-ils feignants ?
Posté le 20/01/2022 à 09h42

En vla un sujet que j'ai parcouru en long, en large et en travers.

Il y a effectivement une grande différence générationnelle vis à vis de "comment doit se vivre la vie", "comment est-on accompli dans sa vie", donc autour de la vision du travail.
En école, j'avais eu un excellent cours de management intergénérationnel, très pertinent sur ce qu'attendait chaque "génération" de la vie, du travail, et du coup du "comment manager chacune d'entre elles". Je dois avouer que plus je vieillis, et plus je trouve juste ce cours !


La génération de mes parents (personnes nées disons, dans les années 50-70, les "baby boomers") s'est majoritairement accomplie par le travail. C'est le mode normal de construction de l'individu en tant que citoyen, dans un système que l'on voyait comme gagnant-gagnant. C'est aussi une génération où on trouve normal de "commencer en bas de l'échelle" dans l'entreprise, pour "faire ses preuves" et "gravir les échelons petit à petit". Ainsi on donne sa loyauté, ses années de travail et, souvent, son temps libre (sacrifice de temps qu'on aurait aimé passer en famille ou à pratiquer des loisirs) à l'entreprise, mais dans l'idée que l'entreprise nous remerciera de nos efforts à leur juste valeur : petit à petit, on y gagnera en responsabilités, en salaire, etc.
On retrouve souvent un sentiment d'appartenance et de loyauté vis à vis de l'entreprise, et des valeurs fédératrices comme l'attachement au patrimoine, la valorisation du travail "besogneux", le respect de la hiérarchie (donc ils s'attendent aussi à être respectés de la même façon quand eux montent dans la hiérarchie).


La génération dite "X", derrière (disons, les 70-85 environ), a reçu également ses valeurs de travail, mais n'a pas connu les fameuses "30 glorieuses". Contrairement aux baby-boomers, ils n'ont pas bénéficié d'un marché du travail florissant dans lequel on donnait pleinement sa loyauté à une entreprise qui nous le rendait bien, mais ont plutôt subi les affres des crises économiques, des vagues de chômage, de la croissance qui commençait à ralentir.
Ils ont du se battre pour garder leur travail, plus ou moins fort : même si on n'était pas touché directement, on était "soulagé de ne pas l'être", consciemment ou pas. Comme la génération précédente, on voit un attachement au travail, mais marqué par une envie de faire ses preuves (non c'est pas le choixpeau magique qui parle), des carrières longues, un respect de la hiérarchie là encore. Le rapport au travail est moins "attaché" que pour les boomers, on est passés d'un rapport "nourrir sa famille, mais s'accomplir en progressant" à "s'accrocher pour survivre" (= s'accrocher à son travail, faire des efforts particuliers pour le garder, afin de maintenir la tête hors de l'eau financièrement parlant).


Mais bim, voilà les 85-95 qui arrivent (la fameuse "génération Y") : nous avons grandi avec aux informations des images de récession économique, de chômage, de morosité financière. Beaucoup d'entre nous avons été touchés par au moins un parent au chômage, et ceux qui ont la chance d'avoir été préservés ont quand même pu en observer les effets à la télévision, dans nos groupes d'amis, dans notre famille...
Nous avons aussi vus nos aînés se défoncer au travail, parfois pour "rien" : la génération X a encaissé des burn out, des dépressions, de la souffrance au travail pour se faire virer, etc, etc... Tout ceci sous nos yeux.
Nous avons démarré notre vie professionnel dans ce contexte : une peur du chômage, mais aussi une peur du travail et des conséquences néfastes qu'il peut avoir sur la santé physique et mentale.

Clairement, il n'y a plus de confiance dans l'entreprise. Nous n'avons pas (et nous n'aurons pas) la même expérience que les baby boomers, le concept du "main dans la main" avec sa hiérarchie. Nous avons conscience que cette période est terminée, que les rapports se sont durcis.

Si cette génération passe sans sourciller d'une entreprise à une autre, c'est qu'elle sait qu'il est devenu très naïf de faire confiance à la loyauté de son entreprise. On sait, parce qu'on l'a vu, et parfois vécu, que l'entreprise ne nous rendra pas nos efforts, qu'elle ne nous remerciera pas non plus. Pour avoir vu d'autres salariés se faire essorer jusqu'à la moelle avant de se faire jeter ou réprimander d'avoir tout donné, on sait qu'on sera perdants dans ce rapport. Alors... On évite d'y laisser des plumes.

Se donner corps et âme à l'entreprise comme on pouvait le faire avant n'est pas seulement naïf, c'est à la limite du stupide.

C'est pour ces raisons qu'on cherche des conditions de travail correctes, qu'on est exigeants vis à vis de notre hiérarchie, qu'on tient à continuer à se former et à progresser (parce que si tu risques de te faire virer d'ici 3 ans, autant s'assurer de pouvoir retrouver un emploi...).
C'est l'ambiance dans laquelle on a grandi, et celle dans laquelle on a commencé notre carrière, qui nous as rendu comme ça.

C'est pour ça que je refuse de mettre ma santé en jeu dans le travail : parce que je sais que je n'en serai pas remerciée. Donc non aux semaines de 60 heures sous-payées, non aux conditions foireuses, non aux contrats-qui-n'en-sont-pas (et qui ne me protègeront pas en cas d'accident). On refuse en fait de voir nos vies brisées par l'entreprise, comme ce que trop de nos aînés ont vécu .

Et tu aurais certainement réagi de la même manière à notre place.

Mystral

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Les nouveaux diplômés sont-ils feignants ?
Posté le 20/01/2022 à 09h49

J'aime j'aime ce sujet. Je viendrai participer quand j'aurai un peu de temps !

Signé : une esclave qui s'interroge beaucoup sur son avenir professionel

Badmonster

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Posté le 20/01/2022 à 09h49

lenahaha bah ça marche pas comme ça, la période fiscale par ex c’est la même pour toutes les entreprises, tu peux pas les espacer ! Les comptables aimeraient bien
Et sans boulot l’entreprise elle peut pas fonctionner donc faut trouver des solutions :)

Mais je pense que ça tu le sais quand tu t’engages dans un métier ou une voie. Genre tu bosses dans la mode tu sais que les fashions week c’est des grosses périodes, t’es prof tu sais que les fins de trimestre y’aura plus de boulot pour préparer les conseils, t’es fleuriste tu sais que le 14 février tu vas bosser tard le soir voilà … :)

Kiran

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Posté le 20/01/2022 à 10h15

Alors moi je suis une future feignasse! Pourquoi? Parce que j'ai ou avoir un apercu de ce que c'est de bosser dur et après 7ans à ce rythme je commence à m'essoufler... déjà, à 24 ans.

Depuis que j'ai 17 ans je travaille toutes les vacances scolaires (noel comprises), tous les mercredis et les samedis matin en période scolaire. Les mois/semaines de vacances c'est du 50h semaines. Avant ca se passait bien, j'étais "jeune" mais l'été dernier après 8 semaines à se rythme j'ai débuté mon master sur les rotules... alors quand je serai jeune diplomée l'an prochain je vais profiter pleinement de mes vacances, et de semaine de travail bien moins dense que jusqu'à maintenant.

Car si je regarde en arrière la seule année où j'ai réellement eu du temps pour moi c'est la seule année où je travaillais à temps plein quand j'ai fait un stage de 10 mois à l'étranger.

Et encore je ne parles même pas du salaire... je suis animatrice, contrats CCE, car personne ne veut embaucher en CDD. Le minim légal est fixé à 26€/jour peut importe le nombre d'heures dans ta journée. Moi j'ai commencé à 40€, maintenant je suis à 70 donc j'ai pas à me plaindre mais quand on fait les calculs dans certaines structures je me faisais exploiter. Quand tu recois ta paye de 137€ pour la semaine de 50h... moins de 600€ le mois à 50h/semaine???

Alors oui j'ai déjà eu cette conversation mille fois "oui mais tu sais ces contrats là c'est plus du volontariat, c'est pas vraiment des emplois. Etc... c'est de l'engagement perso" certe mais après ils se demandent pourquoi ils n'arrivent pas à recruter.

Par contre j'ai aussi un côté vieux qui ressort. Quand je vois mes stagiaires qui ne savent rien faire de leurs dix doigts ca m'exaspère. Quand ils arrivent en retard et que comme ils ont prévennu ils ne pigent pas pourquoi tu te permets de leur en parler... quand ils font leur max pour partir 10 min plus tot au détriments de ceux qui restent et qui doivent ranger derrière.

Mais en fait c'est quoi un jeune? Quelqu'un qui a la 20tainr ou quelqu'un qui débute?

Foine

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Posté le 20/01/2022 à 10h24

Des gens qui se défoncent au travail sans aucun retour sur investissement il y en a un paquet. Les postes intéressants sont occupés en énorme majorité par des cinquantenaires qui sont encore là pour un bon moment. Et de toute façon il n'y a pas de place pour tout le monde sur ces postes.

Dans ma boîte (que j'apprécie beaucoup sur plusieurs aspects), j'ai des collègues qui sont là depuis 20 ans, 15 ans, 8 ans... Et AUCUNE augmentation. Pourtant, ça bosse et ça bosse bien. Du coup, logiquement, la motivation baisse et les gens font leurs 35 heures, point. Le travail est fait mais je trouve logique dans ces conditions de pas se donner à 300%.

Je suis diplômée depuis 2017, j'aime mon travail mais j'ai clairement pas envie de faire des heures supp à gogo (non payées), me déchirer au taff, pour moins de 2000 euros par mois.
Par ailleurs j'ai une passion, un chéri, une maison en autorénovation, et j'estime que c'est aussi important que mon boulot.

Tam89

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Posté le 20/01/2022 à 10h25

Je ne suis plus une jeune diplômée mais je suis une super feignasse si j'en lis t'as description.

Après bossé pas mal d'années dans différentes boîtes dans différents milieux, fait des heures supp souvent non payées, passé des nuits à surveiller un cheval malade, resté tard finir un dossier etc...

J'ai décidé de travailler pour vivre et non le contraire.
Donc depuis maintenant quelques années je bosse le sticte minimum, l'heure c'est l'heure, tant que je le pourrai je ne bosserai plus à temps plein, si qqchose n'est pas fini le soir ça attendra le lendemain.

Pour autant je fais mon taf correctement, mais c'est fini le temps où je bossais à fond pour des patrons qui n'en valaient pas la peine, sans reconnaissance ou même un merci.

Donc je suis une super feignasse et je le vis trop bien !

Totox

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Posté le 20/01/2022 à 10h27

kiran Tu mélanges un peu tout! Tu parles de ta période d'études avec des jobs étudiants.
Ca n'a rien a voir avec un rythme classique dans le monde du travail (dans ton cas c'est pire!).

Attends d'être diplômée et de bosser avant de dire que tu es feignante

Édité par totox le 20-01-2022 à 11h00



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