do90
Citation :
c’est un petit peu comme le débat qui est en train d’avoir lieu sur le topic :
on ne s’accorde pas trop sur le fait qu’il faut gymnastiquer ou faire du plat, ou l’assouplir ou autre,
C'est absolument la même chose : le plat, la gymnastique, l'assouplissement, ou autre. C'est juste que certains mots semblent avoir un effet allergisant sur certaines personnes, donc ça titille les queues de poires
Pour ce qui concerne la coxo-fémorale, le grand écart n'a rien à voir dans ce qu'on recherche à cheval. Il s'agit plutôt d'acquérir une bonne mobilité globale de cette articulation sans aller dans les extrêmes. A cheval la mobilité la plus utile étant la capacité à l'ouvrir latéralement
bucky14
Citation :
Et je lui répondais qu'il était inutile de gymnastiquer les chevaux.
C'est un avis qui heureusement n'est pas partagé par tous.
C'est chouette de citer Gerd Heuschmann qui justement défend bec et ongles une gymnastique progressive et un usage raisonnés de tous les chevaux pour en respecter les caractéristiques morphologiques et la biomécanique. Ce Monsieur, vétérinaire, cavalier et expert en bioméca, explique en long en large et en travers l'impérieuse nécessité d'une formation progressive du physique du cheval pour ne pas lui porter préjudice dès lors qu'on lui monte dessus.
Citation :
Ensuite il n'est pas évident que les abdos permettent au cheval de porter le cavalier, et certains experts comme le dr Gerd Heuschmann pensent que non, le cheval porte avec son dos. De fait, lorsqu'on arrête de monter un cheval, la première chose qu'il perd est son dos.
Non, il perd ses abdos, pas son dos. Le dos s'affaisse car assouplissement et renforcement musculaire de l'ensemble du corps n'ont pas été conduit correctement. Gerd Heuschmann explique très bien et à grand renfort de planches anatomiques que le dos du cheval ne se muscle quasiment pas tout simplement parce qu'il n'y a qu'un muscle et qu'il ne prend que peu de volume, il assure surtout la mobilité de la ligne vertébrale et la jonction articulaire entre l'avant main et l'arrière main. Le cheval supporte avec son dos parce que c'est là que le cavalier s'assoit mais soit il porte en le mettant en tension, soit il évite en l'affaissant.
Gerd Heuschmann dit que le dos n'est pas fait pour supporter une charge, qu'il est comme une corde à linge tendue entre deux piquets et que mettre du poids sans préparer le reste du corps à tendre cette corde est une erreur. Le dos supporte le cavalier mais c'est bien l'ensemble du corps du cheval correctement mis en oeuvre qui évitera au cheval de subir cette charge.
Pour garantir la souplesse de la tige vertébrale il faut gymnastiquer le cheval, et Gerd Heuscmann explique cette nécessité et comment s'y prendre tout au long de ses ouvrages en dénonçant les pratiques abusives par la violences de certaines méthodes d'entrainement mais aussi par la négligence de certains cavaliers à ne pas préparer et ni entretenir cette disponibilité physique.
Pour préserver le dos, il faut justement gymnastiquer le cheval pour renforcer la ceinture abdominale qui permettra de tendre le dos au lieu qu'il se creuse, la base de l'encolure pour soutenir le garrot dans l'effort de portage, ainsi que l'arrière main. Ceci est clairement détaillé dans les ouvrages d'Heuschmann : une échelle de progression pour la formation physique du cheval à l'équitation dans le respect de sa biomécanique car il n'est absolument pas fait pour porter un cavalier à la base. Pour qu'il puisse le faire sans préjudice, il faut l'y préparer physiquement et entretenir cette formation.
Il est temps de reprendre ses bouquins en retirer la poussière et les lire en pleine conscience.