Familles nombreuses l'émission

solange27 Ce n'est pas question de ne pas être tolérant Mais de sensibiliser et éduquer. Tu as beau donner des exemples, j'ai un.e ami.e non-binaire, à qui tu aurais pu demander "mais euh, t'es un mec ou une femme ?" et ça aurait pu être particulièrement désagréable. Pourquoi ? Le renvoi que la société ne vit que par la binarité des genres.

C'est une véritable souffrance et un véritable combat, au quotidien.

Quand à la tolérance égale... j'ai encore une fois une image tirée de la même bd.

solange27




On digresse mais pour le coup, je suis de ton avis, tout en modérant d'avance ^^ oui, je trouve qu'il y a parfois, souvent même, un manque de tolérance de la part de certaines personnes LGBTQIA+. On ne naît en effet pas avec les termes "cisgenres", "non binaires" ou "aromantiques" et malheureusement, ce n'est pas encore enseigné à l'école.
Du coup forcément, à moins de fréquenter des cercles qui parlent de cela ou de se rencarder sur le Net, c'est vrai qu'on peut perdre un peu pied en écoutant des militant·es. Et pour en avoir discuté avec quelques personnes, je trouve cela souvent flippant la manière dont, pour une erreur de mot, on peut cataloguer la personne comme raciste/sexiste/transphobe/autre.
C'est quelque chose qui me blesse vraiment car les personnes qui taillent ainsi étaient exactement dans la même ignorance y'a pas trois ans en général. Et ce n'est pas en leur hurlant dessus qu'elles ont progressé. Y'a un manichéisme qui se montre encore plus sur les RS que dans la vie et je déteste ça.


Néanmoins, le monde actuel est fait par et pour les gens qui généralement ne sont pas LGBTQIA+ (et pas noir, pauvre aussi). Quand tu sors du cloutage blanc-cis-hétéro, c'est forcément plus pénible, bien que cela dépende de ton entourage. Donc "l'effort de la tolérance ne doit venir que d'un côté?" est un peu hard à lire car la vie est déjà bien plus chiante au quotidien, alors faire en plus preuve de pédagogie vingt fois par jour, ça peut être lourd.
J'ai des ami·es trans et clairement ... Se faire cracher dessus (à Paris hein ...) ou insulter trois fois en 10mn, c'est juste banal. Alors prendre ensuite la peine d'éduquer gentiment les cis en souriant, forcément c'est pas évident :D

andiamo parce que tout le monde ne vit pas dans un monde de merde ? Tout simplement.. Ou le libre choix, l'envie..

Y a pas vraiment de débat a avoir pas plusvque pour le genre.

Bon bah du coup je viens de tomber sur l'émission et la famille du fameux Hugo vit juste à côté de ma ville d'ado ^^

Anecdote inutile mais ça fait bizarre de voir des lieux et des têtes qu'on connaît à la TV ! (et pour le coup le petit Hugo a juste les cheveux longs qu'il attache, je vois toujours pas le débat)

alecto Je suis beaucoup dans le monde LGBTQ+++, alors ça peut arriver qu'il y ait certains dérapages, mais généralement c'est une explication, des excuses et des "comment je dois faire alors ?" et basta. Si la personne arrive en mode "non mais A+B ça va déranger personne" face à quelqu'un qui s'est senti mal... là ouais, ça change la donne.

C'est quelque chose qui a été tue pendant si longtemps, qui aujourd'hui peut enfin venir à la surface... ça a été source de grandes souffrances, ça l'est encore. On ne parlera pas des discriminations, des violences, des tueries Alors je vais loin, mais si on peut commencer un premier pas à prendre conscience des mots, des paroles, des interrogations qui peuvent être déplacées, des catégorisations...

Ca fait bien plus de trois ans que je suis là-dedans, au collège déjà, et j'ai 27 ans. Au début, on en parlait pas, et si j'ouvrais ma bouche, on me disait bizarre, pas tranquille, alors oui, depuis que les choses sont un peu plus à la lumière, ça fait du bien, ça soulage. Il faut continuer dans ce sens là, sensibiliser et éduquer. Alors OUI, je ne suis pas la personne la plus diplomate du monde hein, je le sais bien, je ne suis peut-être pas la mieux placée. Mais me taper en retour que certains propos n'ont jamais blessé personnes... c'est dommage, car c'est complètement faux, et dans notre petit confort personnel, on peut se permettre de se poser quelques questions et d'aider nos proches, nos compagnons, ceux qui se taisent, ceux qui sont dans le placard, ceux qui ont peur, ceux qui ne sont pas concernés, ceux qu'on rencontrera, ...

Même si notre vie est déjà assez dure, autant ne pas rendre plus dur celle des autres en prenant tout bêtement l'habitude - ou en perdant l'habitude, d'ailleurs. Car tout ce qui est lié à la binarité de genre est totalement sociétaire, et il n'y a rien qu'à voir les dégâts auxquels on fait déjà face rien que sur le fait qu'il y ait une binarité, alors les personnes qui en sortent complètement...

tekesuta
Je ne sais pas, je parle surtout des RS pour le coup.
Y'a parfois des trucs de dingue qui s'y passent là-dessus. Y'a eu des personnes complètement mises de côté car iels n'avaient pas mentionné tel handicap ou bien parce qu'iels évoquaient Simone de Beauvoir "qui est quand même vachement bourgeoise et blanche hein !".

Edit : mises de côté et lynchées quelques jours alors qu'auparavant, ces personnes, elles-mêmes LGBTQIA+, avaient beaucoup travaillé pour l'inclusion de manière générale.

Pour moi c’est un peu le même débats que les personnes qui sont régulièrement victimes de préjugés/réflexions sur leurs origines, de grossophobie, ou sur le fait de ne pas avoir d’enfant (ou d’en avoir beaucoup), ou encore de choisir d’avoir un régime alimentaire spécifique : le souci c’est que chaque personne connue ou non se permet d’y aller de sa petite réflexion, conseil, jugement.

Quand tu as X personnes qui te font régulièrement des réflexions, il y a forcément un moment où ça commence à être un peu lourd et donc forcément ça rend moins tolérant

alecto Ah oui mais les RS ne sont vraiment pas un exemple, en tout cas les communautés que je suis, même s'il y a une certaine dureté, il y a aussi de la bienveillance. C'est sûr que ceux qui veulent déclencher le débat en provoquant juste pour le plaisir ou chercher la mxrde... mais ça c'est typique des RS malheureusement, sur tous les domaines...

cherchour +1

tekesuta
Je suis bien d'accord je me fais 1 semaine sans Insta, ça me fait drôlement du bien x)

Je suis tombée par hasard sur la maman veuve de 4 petits (dont les triplées) : j'ai chialé ma race.


J'ai du mal avec ce concept d'émission.

lucie44300 Les émissions, plus ça fait de visu, plus ils gagnent de l'argent, donc aller traiter des sujets aussi douloureux...

Mais les personnes qui passent à la télé en profitent aussi un peu, c'est le bon côté, on va dire.

lyzdekiel Ce n'est pas du jugement, mais vraiment de l'incompréhension!
Je comprends le désir d'enfant. Mais on va pas se mentir avoir telle ou telle orientation genrée a peu de conséquences sur l'environnement par exemple...Je parle de données scientifiques, objectives et pas de jugement moral.

cherchour Je pense qu'il faut aussi différencier ce qui est du jugement à l'emporte pièce et ce qui relève de la réflexion qu'elle soit scientifique, éthique etc... et d'ailleurs ce type de réflexion n'est pas là pour donner de réponses.
Hier j'ai assisté à une conférence sur genre et santé, j'ai trouvé ça hyper intéressant car justement vu d'un point de vue décalé et avec du recul.

groubi appelle-les tous "Saucisse", ça marche bien

alecto tekesuta
Sur les RS ça peut partir carrément loin. C'est pas pour rien que pendant des années je me suis tirée du milieu militant virtuel... Se prendre une shitstorm pour une divergence d'idées (et 5 ans après, je ne démord toujours pas de ce que j'ai dit ce jours là, déso pas déso), ça refroidit
IRL par contre j'ai rarement été confronté à de telles foires d'empoignes, les vécus et perceptions différentes ont, je trouve, plus de place. Peut-être aussi parce que j'évite certains milieux très arrêtés sur leurs idées. Je préfère les endroits où les maladresses ne sont pas récriées, où les divergences sont un enrichissement. L'entresoit permanent et la "pureté" ont leurs limites et peuvent être extrêmement clivants ou intimidants. Et générer des violences intra-communautaires.
Mais il y a une différence entre la maladresse et la curiosité insistante qui fait fi de la personne en face. Et ça, ça se repère souvent très vite.
Et puis il y a le savoir-vivre. Parler des organes génitaux ou de la sexualité de quelqu'un qu'on ne connait pas ou mal, à part dans certains contextes, il est communément admis que ça ne se fait pas car c'est impoli ou déplacé. "Et vous, Mme du service compta, vous pensez quoi de la hausse des recours à la labioplastie ? Vous en avez fait ? C'était par réel confort, parce que vous avez une mauvaise image de vous ou de la féminité ? Ou alors c'est la consommation de films pour adultes ? Vu que vous avez l'air toujours très apprêté je me demandais, hein.". Bon, si je me prend son café brûlant dans la tronche, je comprendrai...

De toute façon, IRL, on ne se parle pas de la même façon, quel que ce soit le sujet !
Le fait d'avoir un pseudo, de penser qu'on est anonyme (et j'adore Aline Dessine et ses harceleurs, elle parvient toujours à remonter à la vraie personne et zouu, elle screen le message sexuel pour l'envoyer à la famille du mec ... je trouve pliée de rire chaque fois !) ôtent nos barrières respectueuses ... ça et l'effet de groupe, combo gagnant !!