l.o. c'est après tout, tout le débat actuel depuis plusieurs années : notre monde change très (trop) vite. Donc il est bien question d'un choix de société qui, ici, se cristallise sur le loup. Ce que nous appliquons depuis l'avènement de la culture moderne ne sera bientôt plus valable face au réchauffement climatique. Mais il n'est pas non plus question de revenir 200 ans en arrière avec des conquis sociaux absents (l'école par exemple, les soins médicaux...).
Qu'on le veuille ou non, on va devoir faire avec Le monde qui se dessine. Un monde dans lequel il y a des loups, certes, mais aussi un monde où il y aura des sécheresses... Et je doute que quiconque se dise "Ouais ! Trop bien les fortes chaleurs !". Bon si, d'accord, j'ai vu UNE personne râler de l'automne extrêmement doux qu'on a eu car l'été lui manquait. Moi ça m'a pas manqué du tout, la nature roussie de chaleur, les sangliers devant chez moi par soif et faim et les incendies. Mais que je le veuille ou non, ben, ça va être là, ça va recommencer... Donc j'essaie de m'adapter pour que ça m'impacte le moins possible (choix de plantes potagères adaptées à mon climat, végétalisation de ma façade, économie d'eau, végétarisme, poules, système d'arrosage inspiré de l'Afrique du Nord...) mais ça va m'impacter quand même
Le loup ben... Il est là et trop mobile pour être éradiqué. Il est présent chez moi aussi et on pense que tout le monde a raté son arrivée. Une louve a été percuté sur le littoral, donc à 1h30 de chez moi. On ne pensait pas que les loups allaient jusque là, on les pensait cantonné au Massif Central et plus loin, dans le Lubéron et les Alpilles dont parle
quiebro13 où on dénombre, de mémoire, cinq meutes.
Pour le coup cette louve était très utile : l'autopsie a révélé qu'elle mangeait des ragondins ! Espèce invasive sans prédateurs jusqu'ici.
Par contre depuis très très peu de temps je m'intéresse à l'anthropologie... Et à des peuples qui ont un rapport au vivant et à la "nature" bien différente de notre culture. Je ne pensais que l'écologie et l'anthropologie pouvait se croiser mais en fait, il y a une mine d'informations, de perspectives ahurissante dans d'autres peuple que le nôtre, occidental, qui pourrait aiguiller notre rapport au sauvage et à la nature. Des peuples qui chassent, ceuillent, cultivent, tout comme nous, mais dont le rapport à leur environnement est totalement différent, où l'humain n'est pas au dessus du reste.
Je n'ai malheureusement aucune connaissance suffisante pour étayer mon propos, je découvre vraiment cette discipline. C'est comme si un G1 essayait d'expliquer une reprise St Georges. Mais cette discipline offre des perspectives parfois déroutantes pour une occidentale comme moi, parfois fascinantes et éclairantes.
Mais peut-être que oui, que pour survivre, nous allons devoir revoir beaucoup plus de choses que prévue, notamment notre rapport aux autres prédateurs. Et dans l'immédiat, la sécheresse qui a déjà commencé m'inquiète bien plus que tout le reste pour les agriculteurs... Je sais pas comment ils vont faire et on sera tous impactés si la production est insuffisante. Et ça, l'argent n'y fera rien...