Bravo, bravo et encore bravo !
Je ne peux que féliciter cette initiative et je vous encourage très fortement à ouvrir une telle écurie !!
Le débat est très intéressant, je suis tombé sur ce forum par hasard , en tapant « écurie active », concept que je connaissais déjà . Il m’a semblé inévitable d’exprimer mon avis sur le sujet ainsi que de réagir a certains commentaires.
Je connais l’existence de ce concept depuis environ 2 ans grâce à un article dans le magasine « cheval attitude ». L’article m’avais particulièrement marqué et j’ai cherché a en savoir plus, j’ai passé des heures sur les sites Internet des différentes écuries actives existantes en Allemagne, tout cela m’a amené à beaucoup, beaucoup réfléchir sur le sujet, ayant moi-même le projet de créer (un jour je l’espère) une pension le plus adapté, dans la mesure du possible, aux besoins fondamentaux des chevaux. J’ai également lu le livre de Strasser « Un sabot sain pour une vie saine » que je vous recommande très fortement de lire même si vous ne vous intéressez pas au pieds nus / parage naturel, lisez le au moins pour les conditions de vie indispensable pour le bien être de nos compagnons saboté, les 50 premières pages ne parlent que de ça, Strasser décrit, analyse et compare les condition de vies des chevaux sauvages et des chevaux « domestique », les écuries actives vont exactement dans ce sens là ! Il y a aussi le livre « Sommes nous cruel avec les chevaux » que je vous conseil. Je ne cherche absolument pas a faire de pub, c’est juste pour le bien des chevaux !
Le coût d’une telle pension risque effectivement de poser problème, mais ça fonctionne bien en Allemagne donc pourquoi pas en France !
Je ne suis pas sur qu’un investissement de 5000 à 6000 euro par cheval soit suffisant, surtout si vous y comprenez une carrière couverte de 20X60m ! Je me suis un peu renseigné et j’ai demander quelques devis, je pense qu’il faut compter plus, forcement cela va se ressentire dans la prix de la pension…
Moi aussi, comme beaucoup d’entre vous, j’étais au départ gêné par l’idée d’ordinateurs qui commandent des distributeurs automatiques, mais au final si on y réfléchit bien c’est vraiment l’idéal. D’une part pour le système digestif du cheval, de plus cela l’occupera d’avantage, incite au mouvement et donc limitera l’ennui. D’autre part, pour qu’une structure soit rentable il faut un certain nombre de chevaux, si les chevaux sont nourri individuellement en box pas de problème c’est facile, mais pour des chevaux en groupe 24 h sur 24 c’est la meilleure solution.
Pour un petit groupe de chevaux ensemble au pré c’est gérable, c’est mon cas, chacun reçoit son seau 2 fois par jour, les chevaux me respectent, ne me bousculent pas, je pose chaque seau suffisamment éloigné l’un de l’autre, et je reste présente jusqu'à ce que le dernier ait fini pour éviter que les dominants chassent les autres, surtout que certains mangent plus longtemps ou ont une ration plus importante. Mais cela prend du temps, c’est du travail, à cet échelle c’est gérable, mais je me vois mal nourrir ainsi un groupe de 15 ou 20 chevaux. Dans ce cas il faudrait des stalles, pour 20 chevaux par exemple il faut 20 stalles ou ils se rendent aux heures des repas, ou ont leurs distribue leurs ration individuelle, ok, mais cela créera une certaine agitation a l’heure des repas, tous comme dans les box, les chevaux nerveux, impatients, grattant du pied, en entendant le chariot à grain arriver, jusqu'à ce qu’il soit tous servi. Sans parler de l’agressivité entre eux à ces moments là, potentiellement dangereuse, stressante pour les dominés. De plus 20 stalles, correctes, de qualités, sécuritaires, ne représentent pas non plus un investissement moindre, alors qu’il ne faudra qu’une seule station de distribution de concentrés pour le groupe.
Chaque cheval peut quand bon lui semble se chercher sa petite portion 10 , 15 ou 20 fois par jour, pas de lutte hiérarchique, pas de stress, difficile de faire mieux ( sauf la vrai nature… ou le cheval ne mange pas de granulés) !
Moi aussi ça ne me déplait les ordi, j’ai même horreur de ses machine a la con, surtout quand ça tombe en panne, mais je suis à présent convaincu que c’est l’idéal, du moins pour la distribution fractionné du grain. En cas de coupure de courant on pourra toujours exceptionnellement se débrouiller autrement en donnant manuellement la ration a chaque cheval.
Dans l’ensemble c’est une grosse économie de temps, le temps qu’on ne passe pas à nourrire, on peu en faire autre chose, comme observer les chevaux, voir si ils vont bien, vérifier qu’ils n’ont pas de bobos, les caresser, les gratouiller, plus important que de verser le grain dans la mangeoire.
Ici il est bien question de chevaux en pensions donc ce n’est pas le proprio lui même qui nourrit de toute façon. Il s’agit des gens qui n’ont pas la place, pas le temps pour s’occuper quotidiennement de leur cheval, ceux qui peuvent l’accueillir chez eux, qui ont de l’espace, qui ont du temps et qui peuvent leurs offrir des copains, tant mieux, c’est parfait, et je pense que c’est ce que chacun préfèrerait ! Malheureusement tout le monde ne peut pas ! Pour ceux qui disent que le fait de nourrir le cheval « permet d’avoir un contact avec lui » et qui disent « J'aime pas cette idée de machine qui nourrit les chevaux. C'est pas simple de mettre en place entre soi et son cheval des rapports de confiance, (le lien d'or) je ne veux pas qu'une machine me prenne des moments privilégié avec mon cheval.» je répond que ce n’est pas en nourrissant votre cheval que vous mettrez en place une relation de confiance, un lien d’or, non. Moi aussi je prends plaisir a nourrir moi même mes chevaux, les regardez pendant qu’ils mangent, mais quand ils hennissent en me voyant tous les matins ce n’est pas parce qu’il sont content de me voir, c’est juste pour la bouffe, c’est tout. Passer du temps avec eux oui, faire des choses avec eux pour développer un rapport de confiance et de respect oui, mais les nourrir de sa propre main non pas forcement. Je fais très souvent des visites sans rien leurs apporter à manger, ils viennent par plaisir, et restent longuement se faire caresser , gratouiller, chasser les mouches.
Bien sur, je suis d’accord, il ne s’agit que de recréer un environnement naturel avec un tas d’artifices, c’est vrai c’est artificiel, rien ne vaut quelques centaines d’hectares, c’est claire, si j’avais une centaine d’hectare je ne me casserai pas la tête à faire une écurie active !!! malheureusement je n’ai pas tout cet espace et je n’en connais pas beaucoup qui l’ont, ceux qui l’ont ont beaucoup de chance, enfin les chevaux ont de la chance surtout !
Il s’agit de faire ce que l’on peu avec ce que l’on a, c’est à dire avec pas grand chose dans la plus part des cas ! il y a quelques endroits comme ça en France ou il y a de l’espace, des endroit faiblement peuplé, ou ont pourrait trouver des terrains, mais comme dit il n’y a pas grand monde. Ce qui veut dire qu’ouvrir une écurie de proprio dans un coin paumé, certes c’est le paradis pour le cheval, sauf qu’il n’y aura pas ou peu de clients, je ne crois pas que les proprio soient prêt a faire 100 km pour voir leur cheval ! C’est l’idéal pour faire de l’élevage ou du tourisme équestre, mais pas de la pension.
Dans mon secteur il y a de la demande pour de la pension, mais il n’y a pas beaucoup d’espace disponible, pourtant c’est la campagne, près des villes c’est encore pire. Dans l’état actuel des choses le paysages est rempli de champs de maïs a perte de vue, rare sont les arbres, les prés, sans parler d’un petit coin sauvage. Peut-être qui si les choses changent (ça commence), si par exemple la consommation de viande baisse, les agriculteurs produisent et élèvent moins mais mieux (ils y en a déjà qui font de gros efforts ou qui en ont toujours fait), les élevages intensifs laisseront place aux élevages extensifs, etc… Dans ce cas il y aura plus de place pour nos chevaux aussi, et les choses pourront bouger vraiment. En attendant il y a un grand nombre de chevaux confiné dans des box, il y a beaucoup de centres équestres et des écuries de propriétaires plus ou moins près des villes qui ont très très peu de terrain. J’espère que bientôt des écuries actives vont voir le jour un peu partout en France, pour offrir une alternative pour tous ces chevaux qui ne sortent pas ou presque pas.
Peut-être qu’un jour certaines écuries se spécialiseront dans l’accueil d’entiers, ne prenant que des hongres ou entiers, certain s’intègrerons sans doutes difficilement ou pas du tout, ayant trop longtemps été privé de contactes sociaux, c’est sur ça peu arriver. Mais le même problème peut se rencontrer pour des juments, certaines étant insociables, mentalement déséquilibré, très agressives. Mais les écuries actives amélioreraient tout de même le quotidien d’un bon nombre de chevaux ! On peut aussi imaginer que d’autres écuries se spécialisent par exemple pour accueillir des chevaux fourbus et des poneys ayant de faibles besoins, etc…
Je trouve que ce concept est un bon compromis entre l’intensif (le box) et l’extensif (groupe libre sur un grand espace). On ne peut pas espérer changer le monde du jour à l’autre, mais les écuries actives représentent à mes yeux un pas en avant. Et puis il faut que le propriétaire / cavalier accepte progressivement d’abandonner un peu de son confort pour en donner un peu plus au cheval ! Les mentalités prennent du temps à changer que ce soit pour l’hébergement du cheval, le ferrage, l’approche du cheval en général, etc…
J’espère de tout cœur que votre projet aboutira ! Tenez nous au courant, je viendrais avec plaisir visiter vos installations ! Il faut bien que quelqu’un se lance, si vous le faites d’autres suivront certainement …
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Voilà une analyse très juste et pondérée... 
