La question ce serait est-on un grand cavalier parce qu'on accumule les victoires ?
Ma réponse est non.
Je ne nie pas les qualités de compétiteur et de cavalier de compétition de Roger Yves Bost mais je n'aime pas le voir monter. C'est efficace mais ce n'est pas de la belle équitation. Il ne gêne pas le dos de son cheval, accordé.
Mais suivez ses mains du regard, il accumule tout ce qu'on ne veut pas voir faire par nos jeunes cavaliers : il tire, il bouscule, il relance à la cow-boy, il reprend sans finesse, pas un saut sans que le cheval en prenne plein la bouche à la battue ou à la réception ... bref on dira ce qu'on voudra c'est laid.
Vous allez me dire que c'est nécessaire, bah non. D'autres atteignent le haut niveau avec une équitation bien plus propre et respectueuse du cheval.
Certains sont même très attachés à la manière, je me permet de vous citer Eric Navet:
|  | J'ai toujours cherché à améliorer ma méthode, mon travail avec mes chevaux, pour m'approcher encore plus de la perfection. C'est cela qui me motive, au-delà du résultat. Parfois, je gagne, mais je ne suis pas satisfait, parce que la façon ne me plait pas. Parfois, je ne gagne pas, mais je suis satisfait, parce que je suis dans un cap pour faire progresser mon cheval. C'est là où l'équitation est presque plus importante que la compétition. Il y a des cavaliers qui gagnent beaucoup plus que moi, mais qui ne sont pas forcément "à cheval" sur la façon dont ils gagnent. Pour moi, ce qui est important, c'est la relation que j'aie avec mes chevaux. Quand je sors de piste, je veux que mes chevaux soient satisfaits, qu'ils aient pris du plaisir. Ça ne m'intéresse pas d'en tirer le maximum coûte que coûte. Je préfère être deuxième ou troisième, mais savoir que mon cheval a passé un bon moment, plutôt que d'avoir surexploité l'animal ; ce qui est important pour la suite de sa carrière. Je n'essaie pas de gagner si le cheval n'est pas prêt. |
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