|  | C'est l'hôpital qui se moque de la charité... |
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Et des urgences
Pour le reste, si toi tu te lasses de ces joutes verbales, moi je me lasse des discours "le cheval est intelligent". Non, le cheval n'est pas intelligent. Et ce n'est pas lui manquer de respect que de dire ça.
Pour moi, le réel manque de respect, c'est de le surestimer.
Le cerveau d'un cheval mobilise 95% de sa matière pour la fuite. En gros, à l'instar des antilopes et des gazelles, un cheval peut fuir avant-même de comprendre qu'il a eu peur. Cela ne laisse que 5% pour penser :
- à se nourrir
- à se reproduire
- à créer des liens
Dans le fond bien sûr, NON, ce n'est pas de la connerie puisque c'est de l'instinct de survie, et cela lui a permis de traverser les âges. Mais pour ma part, je préfère le traiter comme on traite un animal stupide. Dans la
simplicité du langage et dans la
pédagogie (car un con que l'on maltraite, ça fait des dégâts... un con devant qui on s'abaisse à son niveau pour lui ouvrir des portes, il devient déjà un peu moins con).
Comme disait mon maître d'école qui vivait dans le milieu du cheval depuis toujours : "Le cheval est con. Parlez-lui aussi simplement que vous parleriez à un con pour qu'il vous comprenne".
C'est peut-être dur à admettre, car moi aussi j'avais des rêves en me disant "le cheval est capable d'amour, le cheval est intelligent, le cheval est noble".
Eh bien non. Le cheval est une feignasse dont la poignée de neurones disponibles pour autre chose que fuir à toute allure se limite à des choses excessivement simples ; boire, manger, se reposer.
Mais bon, bien sûr, ma vision du cheval ne conviendra à personne ici. Il n'empêche que c'est en n'attendant rien d'eux que tous sont venus à moi.
Et si j'étais vraiment une abrutie qui n'a rien compris au cheval, je n'aurais pas été capable de rééduquer divers chevaux plus ou moins maltraités, ni de tisser des liens extrêmement forts avec cette fameuse petite ponette qui fuyait la main du cavalier dès que j'apparaissais dans son champ de vision.
Elle savait que je prenais soin d'elle (massage des commissures des lèvres après une heure avec un mors en bouche, massage du dos après les points de pression pour l'avoir montée, nettoyage de zones que peu de gens observent - naseaux, yeux, vulve, anus, peau entre les mamelles, et d'ailleurs j'étais la seule à pouvoir la toucher partout... et après ça, je suis certainement encore une classiqueuse tortionnaire).