erell29 a écrit le 17/01/2011 à 14h19: |
|  | En outre, n'importe qui pourrait voir le stress de ta pouliche dans les situations que tu la mets... mais en plus ta pouliche ne comprend pas du tout ce que tu lui demandes !!
Je ne suis autant décontenancé par les informations que tu donnes/demandes par ta gestuelle tout comme ta pouliche.
Sérieusement, si ta pouliche ne se serait pas arrêter à la vue de ta jambe devant elle, elle se serait pris un coup de genoux dans le poitrail ?
Franchement quand tu présentais les choses par écrit, j'ai eu un doute sur mon jugement très négatif des chuchoteurs... Mais autant là en regardant les vidéos, ça ne fait que re-confirmer ce que je pensais: "Agresser pour encore mieux soumettre".
Un poulain, ça bouge, ça s'exprime, ça observe... et tout ceci passe par le mouvement. Ma pouliche si je lui impose l'arrêt, c'est là où ça va pas... Au contraire si elle peut marcher et s'étendre et regarder la chose qui fait peur selon les angles qu'elle veut, elle devient de suite beaucoup plus coopérante !!
Ensuite, un poulain ça met du temps à encoder,il faut que l'habituation soit progressive, cela explique pourquoi la vieille méthode n'a pas marché la veille (bien que je ne sois pas pour la bonne vieille méthode !).
Ce n'est pas en une fois que va apprendre à un poulain à ne plus avoir peur de quelque chose... |
|
|
+ 100000 je suis assez d'accord avec ce que tu écris.
Je n'ai rien contre ces méthodes mais je n'adhère pas ou plutôt plus du tout. Pour m'y être intéressée de façon assez proche, voici ce que j'en ai conclu:
(je parle en connaissance de cause puisque j'ai pu longuement observer et en étudier les applications)
1: le leadership - le fait déjà de se poser en leader face à son cheval me semble être le b-a-ba de toute relation. Tu es à la fois le papa qui rassure et guide voir gronde et la maman qui caresse et encourage (non non pas d'anthropomorphisme, c'est imagé ce que je dis là).
Le hic dans ces méthodes, c'est le fait de se comporter avec eux comme un cheval dominant ! Selon moi (et c'est aussi l'avis de beaucoup de gens) le cheval doit nous considérer comme un humain à respecter et pas comme un congénère ! Et heureusement d'ailleurs car dans un troupeau, même les plus soumis tapent parfois un dominant... Ca me rappelle un exercice qui consistait à distribuer le foin puis une fois que le cheval mange, à le virer et à le laisser revenir uniquement quand tu t'es éloigné : c'est sadique et incohérent car le cheval a l'habitude qu'on lui apporte son foin tous les jours et vient...jusque là normal. Et le fait un beau jour de lui imposer ça sous prétexte que si tu étais un dominant il devrait te laisser la place, lui je pense qu'il ne comprend pas et voit ça comme une "punition" de son humain, une lubie (orthographe?) ! Mon cheval n'est pas stupide et voit bien que je ne vais pas me mettre à broutter son foin... Pourquoi le lui apporter si c'est pour lui reprendre ?
En revanche, avec une salopiot qui bouscule et te menace là ok ; mais pourquoi imposer ça à un gentil cheval qui n'attend que son foin ? (car l'exercice recommandait de le faire régulièrement pour asseoir sa position...)
2 le travail - ensuite ce qui me dérange, c'est la répétition de certaines choses : à force de refaire toujours les memes stimulis, le cheval finit par abandonner physiquement et ... mentalement. La pression psychologique me semble lourde pour un animal aussi sensible. On obtient une soumission et pas une réelle relation .. D'ailleurs je rejoint beaucoup de personnes pour dire que beaucoup de chevaux débourrés ou travaillés avec ces méthodes sont éteints en quelque sorte. Cependant pas tous, mais dans ce cas, beaucoup travaillent avec les oreilles plaquées en arrières, un peu comme si une pression invisible les obligeait à suivre leur cavalier sans que cela leur plaise forcément... C'est quelque chose qui me frappe quand je vois un cheval suivre un humain mécaniquement pas à pas mais les oreilles couchées. Enfin là on touche au domaine du ressenti donc c'est vraiment subjectif comme idée.
3 la peur - Pour ce qui est de la gestion de la peur, je dirais que "100 fois sur le métier remettre son ouvrage" ... Si j'ai peur du vide quand je passe sur un pont, on peut me balançer du haut du pont avec un élastique jusqu'à ce que ça ne me fasse plus rien...ou on peut aussi m'emmener chaque jour sur ce pont pendant plusieurs semaines jusqu'à ce qu'un jour je n'y fasse plus attention. Perso, je suis cardiaque donc...
Le renforcement positif ou négatif n'a rien de bien novateur : la carotte et le baton disaient les anciens...
4 le matériel - Enfin pour le côté théatral c'est bien beau mais j'attend le jour où les chuchoteurs sortiront de leur carrière et iront se balader dans les villages inconnus du cheval et à travers champs en cordelette... je ne dis pas qu'ils n'en sont pas capables mais il ne faut pas faire croire aux gens que tout à chacun peut faire ça avec son cheval avec du travail... Non. Certains chevaux peuvent être montés avec un simple licol (et pas forcément un licol en corde avec des noeuds bien placés pour accentuer invisiblement la pression) et d'autres non. C'est comme ça et ça se respecte. ce ne sont pas des robots qu'on peut programmer. Il y a des émotifs, des guerriers, des trouillards... Dans ce cas on met un mors, même sévère et on a 2 grammes dans les doigts plutot que de tirer comme un dératé avec un hack éthologique. Je doute que le cheval apprécie.. après je ne dis pas que c'est ce que font les adeptes de l'équitation étho mais simplement que c'est réservé à certains chevaux et cavaliers.
Bon là je généralise un peu mais voilà.. j'espère que mes observations ont été suffisamment illustrées.
Maintenant je ne juge personne, je donne un avis c'est tout. Ca concerne ce que j'ai vu et je n'ai pas tout vu...loin de là.
donc peace