|  | Pour ne pas oublier que chacun de nous part d'une autre base anatomique, donc très souvent nous devons nous contenter que de l'approche à l'idéal, sans jamais avoir l'assiette "parfaite".
Pourtant une chose est sûre: dès qu'il y a de la tension dans le corps, il est impossible de suivre le mouvement du cheval comme il faut - un genoux serré veut dire bas de jambe sérré, bassin bloqué donc épaules tendues et mains dures.
Tout est lié - pour en savoir plus je vous conseille les livres de Sally Swift sur l'équitation centrée.
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Pour rebondir sur Sally Swift, à partir du moment où l'on assure un contact et une adhérence des fesses et de tout l'intérieur des cuisses (les cuisses englobant le corps du cheval sur toute leur longueur), les genoux viennent naturellement au contact de la selle, à moins d'avoir des jambes immenses.
Mais comme pour le contact des mains, contact ne veut pas dire serrer comme un pince en permanence ou se raccrocher, car alors les problèmes s'enchainent (contraction générale, fesses, dos voire mains sauf si on a une super indépendance des aides, cheval qui se sent inconfortable et qui le devient, etc.). On perd alors toute la légèreté de l'action qui prend et cède et rend la bonne action confortable pour le cheval. D'où l'intérêt également, à mes yeux, d'un bas de jambe qui tombe naturellement par son poids dans l'étrier, sans contact tant qu'on ne demande rien au cheval, qui agit ponctuellement dans la demande et cède en cessant le contact dès l'obéissance obtenue.
Cela nécessite évidemment une assiette profonde, détendue, et la plus large possible (fesse+cuisses).
L'enseignement en club s'adressant au tout début à des niveaux débutants, qui ont naturellement tendance à se retrouver en position foetale, l'ordre de désserrer les genoux permet une ouverture de l'axe de bassin notamment facilitée par la meilleure descente des jambes.
L'adhérence souple et détendue de l'assiette (qui comprend fesses et intérieur des cuisses jusqu'à leur extrémité la plus basse) ne vient qu'avec le temps et la pratique.
Le "problème" de l'enseignant est de savoir transmettre cette sensation : il doit passer par des stades un peu extrèmes pour se faire comprendre.
Nos genoux se serrent naturellement en cas de difficultés, par réflexe, c'est donc une tendance qu'il faut apprendre à gérer en s'exerçant à l'extrème inverse, afin de savoir trouver le juste milieu (le contact souple et efficace), avec la pratique.
Malgré tout, je reprocherai pour ma part aux enseignants d'insuffisamment
expliquer, pour la plupart d'entre eux, ce qu'ils nous enseignent. Sans doute certains seraient bien en peine de le faire, faute de fondations solides et je les laisse à leurs "croyances" bien ancrées, mais certains bons enseignants nous permettraient de gagner des années de belles pratiques. C'est dommage.